Franklin Boukaka - L’immortel
Franklin Boukaka - L’immortel
Ref.: FA5838

The 60’s Rumba revolution in Congo 

Ref.: FA5838

Artistic Direction : Claude Blanchard Ngokudi

Label :  FREMEAUX & ASSOCIES

Total duration of the pack : 3 hours 17 minutes

Nbre. CD : 3

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Distinctions
Recommended by :
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Presentation

L’immortel - The 60’s Rumba revolution in Congo 



After he was coldly murdered in 1972 at the age of 31, the immense artist Franklin Boukaka was very unjustly forgotten. He pioneered popular music in the Congo as the high priest of the rumba, and during the sixties the talents of this great singer/political activist made him a shooting star that lit up the skies in Brazzaville. Frémeaux & Associés is proud to present this first official reissue of his work in a retrospective produced by Claude Blanchard Ngokudi of 2 Rives Productions (Tabu Ley Rochereau, Les Bantous de la Capitale, Zao…). From the album that was his testament – produced by Manu Dibango – to his beginnings with the group Cercul-Jazz, this retrospective brings Franklin Boukaka back to the forefront: one of the greatest musicians to come from the Congo, and the great voice of Pan-Africanism and decolonization.
Augustin BONDOUX / Patrick FRÉMEAUX



CD1 : LE BUCHERON • NAKOKA • LIKAMBO OYO • BOMOTO • ATA OZALI • ETUMBA • PONT SUR LE CONGO • LUZOLO • MWANGA • DIA BIKOLA • BIBI • LES IMMORTELS • YA M’BAMBI • UNITÉ AFRICAINE • NA CONGO TO SALAKALA • CANAILLON • NA WELATE • SUCCES CERCUL • JULIENNE.

CD2 : LES BRAZZAVILLOISES • PASI NA KOMONA • YAMBI NA BANA POTO • BA YEMBI BA CONGO • COUPLE YA BOLINGO • KUE TU KUENDA • RENDEZ-VOUS À BAMAKO • M BONGI EYI • M BONGO MALEMBE MALEMBE • LES ECOLIERS • MOUNDOUNGA • AWANA DIVORCE NA BANA • GUMBANA GUMBANA • MUNU NGIEDI • KITOKO MINGI • BAYOKI BA YOKA • NITOUANI YAM BI • BONBON CHOCOLATE • MARIANA • LOUFOUA TOLO.

CD3 : HONOLÉ • MOBALI YA CRANEUR • BIBI • SI TU ME QUIERES • MA LUMPANGU • CERCUL INTERAFRICAIN • O NONGONE MBA MULEMA • NA YE NA LISANO • ADELINA • VERO NA TIKA LISE MI KUAWA • PONT SUR LE CONGO • EYAKI NGAI NA BEA • TOBOMGUISA AVENIR • ATA-NDELE NA KO DOUNDUA • BO NDUMBA YA BRAZZA • LONGWA NA NZELA • YANGA • BOLOINGO NA FATOUMA • LIBALA YA MAKASI.

DIRECTION ARTISTIQUE : CLAUDE BLANCHARD NGOKUDI (2 RIVES PRODUCTIONS)

Press
« A Boukaka lo conocen como “El Inmortal” pese a que fue asesinado a sangre fría a la edad de 31 años. Le dio tiempo para ser un grande y poder convertirse así en un mito. Fue un pionero de toda la música congoleña y el máximo representante de la rumba de dicho país. Gran cantante y activista político que nos dejó aquí 57 temas y más de 3 horas y cuarto que comienzan con el disco que les produjo un “fan” del renombre de Manu Dibango que se encargó de su disco de despedida. De ahí a sus inicios con muchos temas acompañado por la Orchestre Cercul-Jazz. Por destacar alguna gema, sobre todo del disco junto a Manu Dibango, las cuerdas y su gran voz en el arranque con ‘Le Bucheron’, con su buen saxo jazz. Aires al “Etiopiqués” en ‘Nakoka’. Flautas llamativas para un lento romántico como ‘Likambo Oyo’. Preciosidad total lenta con voz y piano en ‘Ata Ozali’. Y, por supuesto, mucha rumba con vientos y percusiones como en ‘Pont Sur Le Congo’ o ‘Mwanga’ que suena a puro Cuba. También destacar las letras que abogaban por el Pan-Africanismo en temas como ‘Unité Africaine’ o ‘Les Brazavilloises’. ¡Tienes que oírle también en castellano en la tierna y romántica ‘Si Tú Me Quieres’, en la que resuena como Beny Moré! ¡Todo un descubrimiento para mí la de este auténtico Rey de la Rumba congoleña! » Par Txema MANERU – ORPHEO
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« Franklin Boukaka est demeuré et demeure encore l’artiste des Indépendances africaines, ou l’épopée fantastique de la rumba congolaise.Dans un coffret de 3 CD, l’émérite producteur musical Claude Blanchard Ngokoudi présente sous la marque « Frémeaux & Associés » 30 œuvres brodées et tissées qui traduisent l’effervescence créative de la culture bantoue et qui se traduit par l’ivresse et la renaissance congolaise ; grâce à Franklin Boukaka que vous trouverez dans ce coffret mémorable, la légende.Notamment, Franklin Boukaka ou le destin d’un artiste engagé, décortiqué par Maxime Ndebeka et Clément Ossinondé.Dans cette légende vivante est abordé les étapes ci-après : L’apprentissage – L’éveil politique – L’épanouissement artistique – L’artiste engagé – La révolution est avant tout un phénomène culturel et L’artiste militant.Enfin, Franklin Boukaka demeure ce musicien qui a eu une passion énorme pour la liberté, au point où son manifeste le plus engagé est demeuré, certes une passion pour la liberté, mais aussi pour l’amour des hommes, pour la vie, avec un sens de la « Rumba » étonnant, et des échappées dans le verbe, la pensée virgilienne. »Clément OSSINONDE – PAGES AFRIK
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« Un coffret en trois disques rend enfin justice à l’œuvre du musicien congolais, militant assassiné en 1972, pionnier et rénovateur de la rumba congolaise.C’est une œuvre exceptionnelle que nous donne à découvrir ce coffret édité par la maison Frémeaux et Associés. Une œuvre et un destin, fondus dans l’histoire révolutionnaire du continent africain. Commençons par la fin, triste et tragique. Au début des années 1970, la République du Congo est en proie à une instabilité chronique et des factions rivales s'affrontent. Arrêté puis emprisonné, Franklin Boukaka, réputé engagé dans le combat socialiste et panafricain, est sommairement abattu en février 1972, des circonstances toujours non élucidées.Pendant près de vingt années d’activisme musical, cet artiste majeur a indissociablement lié ses engagements artistiques et politiques. Auteur d’un album devenu mythique, le Bûcheron, enregistré en 1971 et arrangé par le jeune saxophoniste camerounais Manu Dibango, il lègue une œuvre foisonnante, riche d’influences qui laissent entendre les évolutions de la scène africaine vers de nouvelles sonorités empruntées au funk ou à la soul.Franklin Boukaka est né en 1940 à Brazzaville, capitale du Congo français et épicentre de la rumba congolaise. Musique métisse et chaloupée d’anciens esclaves, la rumba a transité par l’Atlantique, depuis Cuba, pour revenir prendre racine sur les rives du Congo. Juste retour des choses.Dès 1955, François Boukaka de son vrai nom est engagé dans quelques-uns des orchestres qui rythment la vie de Léopoldville, de l’autre côté du fleuve. À la fin de la décennie, il monte son propre ensemble, le Negro Band, côtoie la future icône Tabu Ley Rochereau et ratisse une scène musicale en pleine effervescence. Après Léopoldville, retour à Brazzaville.Il y rencontre la pensée de Patrice Lumumba et intègre l’Union de la jeunesse congolaise, d’obédience communiste, puis devient fer de lance de l’Union des musiciens congolais. Au milieu des années 1960, avec le Cercul Jazz, il jette des ponts entre la musique traditionnelle et les rythmes urbains. Des audaces qui lui valent de participer à la Commission culturelle de la jeunesse et de représenter son pays au festival panafricain d’Alger, en 1969.Ce coffret de trois disques, fruit d’un travail d’exhumation et d’édition scrupuleux opéré par le producteur Claude Blanchard Ngokoudi, fait entendre l’artiste de 1965 à 1971. On y découvre tout un patrimoine de chansons politiques, d’odes à l’unité africaine et à la solidarité internationale, emmenées par des rythmes cubains dont le musicien s’était amouraché à la faveur des relations nouées entre les deux nations révolutionnaires.Dans les Immortels, il rend hommage, en lingala, à Mehdi Ben Barka, fraîchement assassiné, avant de convoquer, pêle-mêle, Guevara, Boganda, Camilo Torres, Abdelkader, Ruben Um Nyobe, et tant d’autres combattants de la liberté réduits au silence par l’impérialisme. Entre deux couplets, il entonne en français, comme un manifeste : « Tout homme doit mourir un jour, mais toutes les morts n’ont pas la même signification. » Par Clément GARCIA – L’HUMANITE
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« Si l’on entame cette chronique en évoquant un obscur chanteur populaire largement passé sous les radars, mais redécouvert fortuitement quelques décennies après avoir disparu des circuits, vous penserez sans doute à Sixto Rodriguez (réhabilité par le film “Searching For Sugarman”). Sauf que dans le cas de François (dit Franklin) Boukaka, il n’y aura pas de happy end. Ce chanteur et guitariste congolais fut en effet assassiné en représaille à la tentative de putsch contre le président Ngouabi, à l’âge précoce de 31 ans. Pour saisir son parcours, il faut savoir qu’au temps où l’Occident se trémoussait aux rythmes du jerk, du twist et du rhythm n’blues, le summum de la débauche et de l’émancipation dans un Congo tout juste décolonisé consistait à se livrer aux ébats de la rumba zaïroise, telle qu’on la dansait dans les ngandas de Kinshasa et Brazzaville. Cette réédition de la quasi-intégrale de Boukaka est le fruit du travail de Bénédictin d’un homme, Claude Blanchard Ngokoudi. Celui-ci dut en effet mener une enquête digne d’un généalogiste pour retrouver et collecter les 58 titres de cette anthologie. Pour les savourer dans leur chronologie, nous recommandons de commencer par le CD3 (19 plages captées en 1959 et 1963, remarquablement restaurées, et démontrant une conséquente imprégnation des rythmes caraïbéens), avant de remonter le temps à rebours jusqu’à son ultime LP de 1971, “Le Bûcheron” (alors produit par Manu Dibango en personne). Même s’il est de nos jours moins flagrant de se le représenter (un peu comme si Jack Lantier avait osé glisser quelque propos subversif au détour de boléros tels que “Mwanga”, “Na Congo To Salakala” ou de mambos langoureux à la “Vero Na Tika Lise Mi Kuawa”), des hymnes tels que “Unité Africaine” (“À bas les mercenaires, à bas les empereurs, l’Afrique aux révolutionnaires”), “Pont Sur Le Congo” ou “Cercul Interafricain” ne laissent guère de doutes quant aux convictions du jeune homme. Son appropriation du son cubain s’avérait elle aussi plus que probante (“Si Tu Me Quières”, “Canaillon”,”Na Welate”, “Cercul Jazz” ou des cha-cha-chas tels que ‘”Adelina”, qu’il enregistra avec les cuivres du Cercul Jazz), et si son discours préfigurait la verve panafricaine d’un Tiken Jah Fakoly, sa musique ouvrait la voie pour les Orquestra Baobab et Super Diamono de Dakar. “Tout homme doit mourir un jour, mais toutes les morts n’ont pas la même signification”, énonçait-il de façon quasi-prémonitoire sur “Les Immortels”, y énumérant notamment les sacrifices suprêmes de Mehdi Ben Barka, Malcolm X ou encore Che Guevara (parmi d’autres). Aussi pertinent qu’irrésistiblement dansant, un coffret éminemment jubilatoire, accompagné, comme de coutume dans cette maison, d’un précieux livret documentaire. »Par Patrick DALLONGEVILLE – PARIS MOVE
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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Le Bucheron
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:31
    1971
  • 2
    Nakoka
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:56
    1971
  • 3
    Likambo Oyo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:25
    1971
  • 4
    Bomoto
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:16
    1971
  • 5
    Ata Ozali
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:32
    1971
  • 6
    Etumba
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:08
    1971
  • 7
    Pont sur le Congo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:16
    1971
  • 8
    Luzolo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:58
    1971
  • 9
    Mwanga
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:48
    1971
  • 10
    Dia Bikola
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:32
    1971
  • 11
    Bibi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:27
    1971
  • 12
    Les Immortels
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:05:52
    1971
  • 13
    Ya M'Bambi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:59
    1969
  • 14
    Unité africaine
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:46
    1970
  • 15
    Na Congo To Salakala
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:18
    1967
  • 16
    Canaillon
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:52
    1967
  • 17
    Na Welate
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:07
    1967
  • 18
    Succes Cercul
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:52
    1967
  • 19
    Julienne
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:05:26
    1967
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Les Brazzavilloises
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:20
    1967
  • 2
    Pasi Na Komona
    Franklin Boukaka
    Pierre Badinga
    00:01:57
    1967
  • 3
    Yambi Na Bana Poto
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:25
    1967
  • 4
    Ba Yembi Ba Congo
    Franklin Boukaka
    Claude Bivoua
    00:03:49
    1967
  • 5
    Couple Ya Bolingo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:19
    1967
  • 6
    Kue Tu Kuenda
    Franklin Boukaka
    Pierre Badinga
    00:02:09
    1967
  • 7
    Rendez-vous à Bamako
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:17
    1967
  • 8
    M Bongi Eyi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:08
    1970
  • 9
    M Bongo Malembe Malembe
    Franklin Boukaka
    Pierre Badinga
    00:02:53
    1967
  • 10
    Les Ecoliers
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:43
    1967
  • 11
    Moundounga
    Franklin Boukaka
    Bibi Henry
    00:02:40
    1967
  • 12
    Awana Divorce Na Bana
    Franklin Boukaka
    Mimi
    00:03:03
    1967
  • 13
    Gumbana Gumbana
    Franklin Boukaka
    Gabriel Dos Santos
    00:02:25
    1967
  • 14
    Munu Ngiedi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:58
    1967
  • 15
    Kitoko Mingi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:51
    1967
  • 16
    Bayoki Ba Yoka
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:30
    1967
  • 17
    Nitouani Yam Bi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:05:07
    1967
  • 18
    Bonbon Chocolate
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:11
    1967
  • 19
    Mariana
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:04:11
    1967
  • 20
    Loufoua Tolo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:35
    1967
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Honole
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:43
    1965
  • 2
    Mobali Ya Craneur
    Franklin Boukaka
    Bibi Henry
    00:02:21
    1965
  • 3
    Bibi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:05:46
    1965
  • 4
    Si Tu Me Quieres
    Franklin Boukaka
    Boniface Francis Bitshoumanou
    00:02:32
    1965
  • 5
    Ma Lumpangu
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:02:37
    1965
  • 6
    Cercul Interafricain
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:03:49
    1965
  • 7
    O Nongone Mba Mulema
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:03:26
    1965
  • 8
    Na Ye Na Lisano
    Franklin Boukaka
    Rikky Malonga
    00:03:06
    1965
  • 9
    Adelina
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:02:37
    1965
  • 10
    Vero Na Tika Lise Mi Kuawa
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:03:01
    1965
  • 11
    Pont Sur Le Congo
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:06:02
    1965
  • 12
    Eyaki Ngai Na Bea
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:05
    1965
  • 13
    Tobomguisa Avenir
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:12
    1965
  • 14
    Ata-Ndele Na Ko Doundua
    Franklin Boukaka
    Boniface Francis Bitshoumanou
    00:02:52
    1965
  • 15
    Bo Ndumba Ya Brazza
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:00
    1965
  • 16
    Longwa Na Nzela
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:25
    1965
  • 17
    Yanga
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:02:58
    1965
  • 18
    Boloingo Na Fatouma
    Franklin Boukaka
    Mamadou N'Touta
    00:03:10
    1965
  • 19
    Libala Ya Makasi
    Franklin Boukaka
    Franklin Boukaka
    00:03:02
    1965
Booklet

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Franklin

Boukaka

The 60’s Rumba Revolution in Congo

l’immortel

 

Immense artiste, assassiné à seulement 31 ans en 1972, Franklin Boukaka a injustement sombré dans l’oubli. Pionnier de la musique populaire congolaise, chantre de la rumba, le chanteur, aussi talentueux qu’engagé, est l’étoile filante qui éclaira le ciel de Brazzaville dans les sixties. Frémeaux & Associés est fier de présenter la première réédition officielle réalisée par le producteur Claude Blanchard Ngokudi (2 Rives Production : Tabu Ley Rochereau, Les Bantous de la Capitale, Zao…).
De son album testamentaire produit par Manu Dibango à ses débuts avec le Cercul-Jazz, cette rétrospective inédite remet sur le devant de la scène l’un des plus grands musiciens congolais, grande voix du panafricanisme et de la décolonisation.            Augustin BONDOUX / Patrick FRÉMEAUX

After he was coldly murdered in 1972 at the age of 31, the immense artist Franklin Boukaka was very unjustly forgotten. He pioneered popular music in the Congo as the high priest of the rumba, and during the sixties the talents of this great singer/political activist made him a shooting star that lit up the skies in Brazzaville. Frémeaux & Associés is proud to present this first official reissue of his work in a retrospective produced by Claude Blanchard Ngokudi of 2 Rives Productions (Tabu Ley Rochereau, Les Bantous de la Capitale, Zao…). From the album that was his testament – produced by Manu Dibango – to his beginnings with the group Cercul-Jazz, this retrospective brings Franklin Boukaka back to the forefront: one of the greatest musicians to come from the Congo, and the great voice of Pan-Africanism and decolonization.     Augustin BONDOUX / Patrick FRÉMEAUX

 

CD1

 1) Le Bucheron 03’31

 2) Nakoka 02’56

 3) Likambo Oyo 03’25

 4) Bomoto 03’16

 5) Ata Ozali 04’32

 6) Etumba 03’08

 7) Pont sur le Congo 03’16

 8) Luzolo 04’58

 9) Mwanga 03’48

10) Dia Bikola 02’32

11) Bibi 03’27

12) Les Immortels 05’52

13) Ya M’Bambi 02’59

14) Unité africaine 04’46

15) Na Congo To Salakala 04’18

16) Canaillon 02’52

17) Na Welate 04’07

18) Succes Cercul 02’52

19) Julienne 05’26

1-12 : Feat. Manu Dibango

13-14 : Feat. Ketelegui et ses tambourins

15-17 : Feat. Alias Mamadou & le Cercul Jazz

CD2

 1) Les Brazzavilloises 02’20

 2) Pasi Na Komona 01’57

 3) Yambi Na Bana Poto 02’25

 4) Ba Yembi Ba Congo 03’49

 5) Couple Ya Bolingo 03’19

 6) Kue Tu Kuenda 02’09

 7) Rendez-vous à Bamako 03’17

 8) M Bongi Eyi 03’08

 9)
M Bongo
Malembe Malembe
02’53

10) Les Ecoliers 02’43

11) Moundounga 02’40

12) Awana Divorce Na Bana 03’03

13) Gumbana Gumbana 02’25

14) Munu Ngiedi 02’58

15) Kitoko Mingi 03’51

16) Bayoki Ba Yoka 03’30

17) Nitouani Yam Bi 05’07

18) Bonbon Chocolate 03’11

19) Mariana 04’11

20) Loufoua Tolo 03’35

1-7 : Feat. Jean Serge Essous, Pierre Badinga & Albert Mampouya

8, 14-15 : Feat. Ketelegui et ses tambourins

10-13 : Feat. Cercul Jazz Et Marie Bella

18-20 : Feat. Alias Mamadou & le Cercul Jazz

CD3

 1) Honolé  02’43

 2) Mobali Ya Craneur 02’21

 3) Bibi 05’46

 4) Si Tu Me Quieres 02’32

 5) Ma Lumpangu 02’37

 6) Cercul Interafricain 03’49

 7) O Nongone Mba Mulema 03’26

 8) Na Ye Na Lisano  03’06

 9) Adelina 02’37

10)
Vero Na Tika Lise
Mi Kuawa
03’01

11) Pont sur le Congo 06’02

12) Eyaki Ngai Na Bea 03’05

13) Tobomguisa avenir 03’12

14)
Ata-Ndele Na Ko
Doundua
02’52

15) Bo Ndumba Ya Brazza 03’00

16) Longwa Na Nzela 03’25

17) Yanga 02’58

18) Boloingo Na Fatouma 03’10

19) Libala Ya Makasi 03’02

1-19 : Orchestre Cercul-Jazz

 

 

 

FRANKLIN BOUKAKA

OU

LE DESTIN D’UN ARTISTE ENGAGE

Par Maxime N’DEBEKA & Clément OSSINONDE

 

U

ne nuit de février 1972, l’oligarchie militaire au pouvoir au Congo-Brazzaville décide de taire définitivement la Voix révolutionnaire intolérable. Ses sbires se précipitent vers la maison d’arrêt principale de Brazzaville ; ils y extraient Franklin BOUKAKA, l’entraînent hors de la ville et l’assassinent dans un coin de brousse... Mais ce crime ignominieux ne réussit ni à éteindre le Chant ni à biffer l’histoire d’un artiste aussi talentueux et engagé. Les criminels n’ont pas gagné. La mort fait la nique aux bourreaux et aux commanditaires en amplifiant chaque jour passant cette Voix. Le maître de tout et de tous, le temps, effectue son ouvrage. Il éclaire de plus en plus de tous les feux le parcours de l’exceptionnel artiste. Sa détermination inébranlable pour l’indépendance et le développement de l’Afrique, sa passion extraordinaire pour la liberté, la fraternité et la justice, son intelligence subtile des oppressions multiformes non seulement au Congo, mais dans toute l’Afrique et dans le monde entier, signifient la vie d’un homme et d’artiste totalement solidaire des misérables, des exclus, des opprimés du monde.

Avec le temps, Franklin BOUKAKA est devenu une figure importante du panthéon artistique et militant. Pourtant l’homme n’a jamais cherché à enchâsser ses réussites ou ses gestes pour donner du brillant à sa renommée. S’il était encore avec nous, je parie qu’il s’étonnerait de l’énorme vacarme fait autour de lui et de son œuvre. Et il ne m’étonnerait pas de l’entendre un mot comme : « je n’ai fait rien d’autre que vivre dans la sincérité l’honnêteté et la vérité depuis ma naissance, le 10 octobre 1940 ». Je garde de Franklin le souvenir d’un camarade à la fois simple et humble.

 

L’APPRENTISSAGE :

Bon sang ne peut mentir. Fils d’un ancien musicien de l’ensemble musical LA GAIETE et d’une chanteuse-animatrice de fêtes populaires et de veillées mortuaires, François BOUKAKA alias Franklin BOUKAKA n’use pas trop longtemps le fond de ses culottes sur les bancs de l’école. Il cède très vite à la forte sollicitation de l’art. Ainsi, en 1955, il débute sa carrière d’artiste dans le groupe musical SEXY JAZZ fondé par Miguel Samba, Siscala Mouanga et Aubert Nganga. Deux ans plus tard, en 1957, il se retrouve dans le groupe SYMPATHIC JAZZ avec lequel il fait une tournée au Cabinda et à Léopoldville. Dans cette grande métropole, Franklin rencontre Michel BOYIBANDA et Jean MOKUNA avec qui il monte l’orchestre NEGRO BAND. Cette nouvelle aventure ne le satisfait pas. Elle va être brève comme les premières. Le jeune artiste semble vaguer. Mais il est à la recherche de quelque chose. Est-ce sa propre voie et sa voix. Sans doute. Franklin BOUKAKA sent en tout cas qu’il lui faut continuer la quête du Graal. Son Graal. Rien ne l’arrête. Il se lance dans d’autres aventures, s’ouvre à de nouvelles expériences. Tout d’abord dans l’orchestre JAZZ AFRICAIN avec le clarinettiste Edo Clary LUTULA, avec Jeannot BOBENGA, TABU LEY, MUTSHIPULE alias Casino, André KAMBITE alias Damoiseau, Papa BOUANGA, Charles KIBONGUE et autres musiciens, qui réalisent merveilleusement les toutes premières et belles œuvres de TABU LEY. Puis dans l’orchestre VOX AFRICA qu’il fonde avec Jeannot BOBENGA et d’autres musiciens après dislocation du JAZZ AFRICAIN en 1959 tandis que TABU LEY va s’engager ailleurs.

Dans la formation du VOX AFRICA, aux côtés de Jeannot BOBENGA, Franklin BOUKAKA prend toute la mesure de son talent et la particularité de sa voix. L’artiste a fait ses classes durant quatre ans. A dix-neuf, il se sent enfin mûr… Vers la fin de l’année 1959, Franklin BOUKAKA fait ses adieux à Léopoldville. Il rentre à Brazzaville où il intègre l’orchestre CERCUL JAZZ.

 

L’ÉVEIL POLITIQUE :

Pendant son séjour à Léopoldville, Franklin BOUKAKA a vécu les luttes politiques pour l’émancipation des populations congolaises et l’indépendance du Congo Belge. Les confrontations entre populations congolaises opprimées et administration coloniale belge sont brutales. Le dirigeant le plus charismatique de l’époque est Patrice Emery LUMUMBA, héraut de la revendication de la dignité de l’homme noir, de la libération réelle et de l’unité africaine. Les artistes-musiciens de Léopoldville le soutiennent et l’accompagnent. Franklin BOUKAKA n’est pas du reste. Il prend pleinement conscience du fait colonial, de sa violence inique, et en conséquence de l’obligation du combat politique de libération. En plus, il approuve totalement la dimension panafricaine de la vision politique de Patrice Emery LUMUMBA.

À son retour, Franklin BOUKAKA découvre son pays en pleine effervescence. Depuis 1958, le Congo-Brazzaville comme la plupart des colonies française suit un parcours en apparence apaisée pour accéder à la souveraineté nationale. Pourtant la situation coloniale est presque la même sur le Continent. Les Français abordent-ils ce cap plus intelligemment que les Belges… ? Se libère-t-on du joug colonial par la bonne volonté de la puissance dominatrice ?

De jeunes nationalistes du Congo-Brazzaville au diapason de Lumumba dénoncent ce qui ressemble à un marché de dupes. Un grand nombre de radicaux vient de son quartier de naissance. Tout naturellement alors, Franklin BOUKAKA les rejoint dans l’Union de la Jeunesse Congolaise (UJC) de tendance révolutionnaire et communiste. Son engagement politique pour la libération réelle de son pays et de l’Afrique est désormais affirmé.

 

L’ÉPANOUISSEMENT ARTISTIQUE :

Bien que ses convictions politiques édifiées,
Franklin BOUKAKA ne troque pas pour autant son art contre une vie de militant à tout crin. Jamais il n’oublie et n’oubliera la musique qui restera au centre de sa vie.

En 1960, le Congo-Brazzaville accède à l’indépendance formelle du point de vue du milieu des jeunes révolutionnaires. Le tout nouveau pouvoir noir au Congo-Brazzaville cahin-caha mène les affaires du pays jusqu’en août 1963. Pendant toute cette période, Franklin BOUKAKA semble focaliser son énergie uniquement sur la musique avec l’orchestre CERCUL JAZZ dont il devient la principale vedette. Par ailleurs, de temps à autre, on le voit prendre à l’improviste le micro dans d’autres formations musicales de Brazzaville où il apporte l’éclat particulière de sa voix, la splendeur de ses mélodies, la puissance de ses d’interprétations et l’originalité saisissante des thèmes de ses compositions. Très peu d’orchestres lui ferment la porte au nez. Il apparaît évident que Franklin a pris un statut particulier dans le milieu souvent jaloux et mesquin des artistes-musiciens congolais. Une certaine aura le précédait peut-être déjà. Mais loin de lui l’idée d’en rajouter et de s’ériger en maître. Par ces déambulations dans les univers d’autres formations musicales et d’autres artistes, l’auteur-compositeur et interprète Franklin BOUKAKA continue de se construire en affûtant sa sensibilité, en nourrissant son imagination, en élargissant son propre champ musical.

 

L’ARTISTE ENGAGÉ :

Trois ans après l’accession à l’indépendance, le premier gouvernement congolais est renversé par un soulèvement populaire aiguillonné par les fédérations syndicales des travailleurs et l’Union de la Jeunesse Congolaise (UJC) créée en 1962. Une période dite révolutionnaire s’ouvre. La politique au Congo prend une orientation socialiste. La jeunesse militante va jouer un rôle considérable. Fort de ses solides amitiés dans l’UJC, Franklin BOUKAKA gagne une position singulière qui lui permet de militer sans s’aliéner, sans sacrifier sa liberté d’artiste. Indépendant du parti révolutionnaire au pouvoir, il ne voudra jamais que quelqu’un intervienne dans ses choix artistiques. Franklin ne se jette donc pas à corps perdu dans le monde des politiques. Il est et veut rester avant tout un artiste.

C’est autrement que Franklin BOUKAKA va vivre son engagement politique. L’art, et la musique en particulier, est son arme. Il en connait la force suggestive, la puissance mobilisatrice. Il a mesuré en 1959 l’influence des musiciens de l’autre côté du fleuve Congo. Mais l’intervention des artistes doit être organisée. Alors en compagnie d’autres acteurs culturels du Congo-Brazzaville, Franklin va œuvrer jusqu’à mettre en place en 1963 la Fédération nationale des artistes congolais (F.N.A.M.CO). Puis, le club des orchestres de cette association lance en 1964 une émission radiophonique (LES COCO) qui aura un retentissement énorme en Afrique centrale pendant plus de dix ans. Les artistes-musiciens voyant par la suite leur influence de plus en plus grandir dans le pays se dotent en 1965 d’une organisation spécifique : l’Union des musiciens congolais (UMC) qui existe encore aujourd’hui.

L’évolution rapide du milieu des artistes ne se produit pas spontanément. Elle résulte de l’instigation politique de la Jeunesse du Mouvement National de la Révolution (JMNR). Cette institution naît en 1964 de la fusion de toutes les organisations congolaises de jeunesse de l’époque. Elle prend des initiatives qui ne seront pas toutes louables. Mais retenons ici celle qui est à l’origine d’un extraordinaire foisonnement des expressions culturelles et artistiques des jeunes. La Commission culturelle (un organe de la JMNR) dont Franklin BOUKAKA est très proche stimule ce bouillonnement culturel, l’encourage et la soutient. La direction politique de la jeunesse saisit très vite la portée du mouvement. Elle s’en empare par le mot d’ordre : LA RÉVOLUTION EST AVANT TOUT UN PHÉNOMÈNE CULTUREL. Dès lors, la culture et l’art deviennent une cause politique révolutionnaire. Cette vague qui déferle sur tout le pays aboutira à la 1ère Semaine Culturelle du Congo en 1967 qui sera un haut lieu et un grand moment pour les artistes et les populations congolaises.

Pendant cette période de fièvre culturelle, l’originalité de la démarche artistique de Franklin BOUKAKA saute aux yeux de tous. Loin de sa participation à la Commission culturelle de la JMNR, loin de sa collaboration avec des amis politiques, l’artiste a travaillé à mettre en musique ses convictions politiques intimes : la passion de la culture et de l’histoire africaines, la foi en la libération réelle de l’Afrique et en son développement, l’engagement pour l’unité africaine et le panafricanisme, l’élan d’enthousiasme jamais démenti vers tous ceux qui luttent pour l’émancipation des peuples et la dignité des hommes à travers le monde. Son attachement aux combattants de la liberté est si authentique qu’il donne à son fils le prénom Malcom en mémoire de Malcolm X, l’un des dirigeants afro-américains de la lutte pour l’abolition de la ségrégation raciale aux États-Unis. De tout son être, l’artiste ressent cruellement la douleur des hommes. Il ne la supporte pas. Mais pour autant, il ne se laisse pas piéger par la politique. Pas une once de propagande dans sa création. Avec Franklin BOUKAKA, la politique ne prend jamais le dessus sur l’art. Avec lui, la réalisation de ses idéaux est au bout la musique et non au bout de slogans politiques ou du fusil.

Pendant la 1ère Semaine Culturelle, l’auteur-compositeur et interprète surprend et bouscule le milieu des artistes de musique urbaine mais aussi son public. Il se produit avec un groupe d’instrumentistes de sanza. Jamais un musicien typique du genre de la musique urbaine consacrée à Brazzaville et à Léopoldville n’avait osé enjamber si largement la frontière entre musiques « modernes » et musiques traditionnelles. Quand avait-il amorcé cette démarche ? Je l’ignore. En tout cas, c’est en silence et en toute tranquillité qu’il a entrepris cette phase de son travail de création. Ces nouvelles couleurs de sa musique, Franklin va par la suite les défendre à plusieurs occasions sur la scène nationale et internationale. Les instruments traditionnels apportent de brillantes et originales sonorités dans la musique africaine moderne ». Cela paraît normal, naturel, aujourd’hui. Ce ne l’était pas il y a une cinquantaine d’années. En Afrique Centrale, Franklin est l’un des tout premiers qui enclenche la réunion des univers modernes et traditionnels. Gilles Sala, qui depuis la décennie cinquante s’implique dans la musique africaine et suit donc attentivement le travail des musiciens du Continent, ne rate pas cette phase. Il sera le premier à éditer des sept titres
de cette période de Franklin avec son groupe de sanzas.

Franklin BOUKAKA se détache désormais de la tradition des musiciens de la musique moderne qui servent presque tous un orchestre. Franklin a une voix personnelle. Il interprète remarquablement déjà les titres du ténor kinois Gérard MADIATA qu’il admire tant. Il s’impose comme l’un des meilleurs interprètes africains. Et c’est avec bonheur que de nombreux musiciens participent à ses spectacles ou à ses enregistrements. Le talent et l’originalité de Franklin mais aussi le charme et la chaleur humaine de l’artiste attire le monde.

Franklin BOUKAKA voit toujours sa musique inachevée, imparfaite. Il la souhaite plus exigeante, plus africaine et moderne. Alors il reprend son ouvrage. Il se met inlassablement à l’affût des bruits de l’Afrique et du monde. Il multiplie les expériences et les discussions avec des artistes d’autres horizons, avec des écrivains de son pays. Il profite des rencontres au cours de ses nombreuses tournées en Afrique, en Asie et en Europe pour ouvrir aux mille vents son univers et réalimenter son inspiration.

 

L’ARTISTE MILITANT :

La renommée grandissante de
Franklin BOUKAKA n’étouffe pas ses convictions politiques. L’artiste adhère toujours à l’idéal révolutionnaire. Il ne s’éloigne pas de ses vieux amis de l’Union de la jeunesse communiste congolaise (UJC) et des membres de la Commission culturelle de la JMNR. Et souvent il les retrouve dans des manifestations purement politiques. La fibre militante reste intacte.

En juillet 1968 survient une insurrection politique qui entraîne la dissolution de l’organisation politique de la jeunesse, et par voie de conséquence la fameuse Commission culturelle. Des dirigeants de la JMNR accèdent aux fonctions d’Etat. Vers la fin de cette année, la question culturelle resurgit au niveau du Gouvernement. Je suis nommé Directeur Général des Affaires Culturelles.

Ma principale tâche consiste à poursuivre les activités culturelles mais sous l’autorité de l’Etat. Pour cela il faut bâtir le département de la culture et des arts. Mais une urgence s’impose en même temps : préparer la participation du Congo au Festival Panafricain d’Alger de 1969… La délégation congolaise comprend plusieurs disciplines artistiques. En musique, l’orchestre Les Bantous de la Capitale de Nino MALAPET n’est plus seul à représenter le Congo à l’étranger. Pour cette fois, Les balafons traditionnels de la région de la Sangha découverts lors de la 1ère Semaine Culturelle et surtout Franklin avec son groupe de sanzas font le voyage. La prestation de Franklin est remarquée et appréciée. Elle satisfait toute la délégation congolaise.

Au retour d’Alger, en ma qualité de Directeur Général des Affaires Culturelles, j’invite Franklin à devenir un chargé de relations artistiques avec le milieu des musiciens, un animateur culturel de ce monde. Sans hésiter, il accepte. Il deviendra un collaborateur et très vite un complice. Miguel Samba, un autre artiste génial, l’un des fondateurs du groupe de musique qui a fait débuter Franklin, le SEXY JAZZ, accepte ma proposition de prendre la tête du Centre de Formation et de Recherche d’Art dramatique que je créé… Franklin accomplit sa tâche avec satisfaction en s’appuyant sur ses acquis. Il fera un stage d’animateur culturel à l’UNESCO quelque temps après.

De la fin 1969 à février 1972, Franklin BOUKAKA se donne corps et âme dans l’équipe formée à la Direction Générale de la Culture et des Arts tout en poursuivant sa carrière d’auteur-compositeur et interprète. Et tout semble lui réussir. Surtout en cette année 1971 qui voit la sortie de son album mythique dans des arrangements de Manu DIBANGO. « Le bûcheron », « Nakoki », « Etumba », « Pont sur le Congo », « Bibi », « Mwanga » et autres titres, arrivent comme coup de tonnerre. Tout l’album découvre un univers vaste et neuf. Une page nouvelle de la musique africaine vient de s’ouvrir. L’évènement est inattendu. La surprise est totale pour tout le monde. Sauf pour Manu DIBANGO chez qui Franklin a travaillé et peaufiné son album. Le génial et illustre arrangeur n’a pas oublié. Le disque « Le Bûcheron » reste l’un des grands souvenirs de ma vie » a-t-il un jour dit à des mélomanes.

Mais l’année 1971 c’est aussi la rencontre avec l’orchestre cubain ARAGON qui dans le cadre des relations bilatérales officielles effectue son premier séjour au CONGO. Franklin représentant la Direction générale des Affaires culturelles et Clément OSSINONDE, le Président de l’Union des musiciens congolais, organisent la tournée des artistes cubains. Entre Franklin et l’orchestre ARAGON qui découvre l’album « Le bûcheron », le coup de foudre est total. L’idée d’une collaboration naît immédiatement. Une invitation à La Havane en février 1972 par le Conseil national de la culture de CUBA est même retenue. Mais en attendant, l’orchestre ARAGON s’empare de « Mwanga », la chanson qui immortalise Antoinette Mouanga, le grand amour disparu de Franklin. L’orchestre cubain l’introduit dans son répertoire et l’interprète quelque temps après son retour à CUBA. Plusieurs autres orchestres latino-américains comme El Gran Combo, Typica Novel, Tutti Quanti reprendront ce titre.

En février 1972 Franklin BOUKAKA aurait pu se rendre à Douala avec Les Bantous de la Capitale et le Président de l’UMC, Clément OSSINONDE, pour la finale la 8ème Coupe d’Afrique de Foot Ball que le Congo a d’ailleurs remportée. Il a craint que l’invitation à La Havane annoncée déjà n’arrive en son absence. Retrouver les musiciens de l’orchestre ARAGON, pour lui, paraissait de l’importance la plus considérable... Mais peut-être aussi a-t-il voulu
rester à Brazzaville, solidaire de ses amis politiques qui entraient en conflit ouvert avec l’oligarchie militaire brazzavilloise…

À l’occasion de l’édition de l’œuvre quasi complète de Franklin BOUKAKA par le groupe Frémeaux et Associés, et grâce à la passion et la ténacité de Claude Blanchard NGOKOUDI, je veux rendre un hommage appuyé à tous ceux qui ont osé au Congo perpétuer la mémoire du grand artiste assassiné alors que pendant de très longues années son œuvre subissait une censure sournoise. Je pense notamment à l’association « Les Amis de Franklin BOUKAKA » qu’anime Joseph AKONDZO. Je tire mon chapeau au groupe congolais BISSO NA BISSO qui, à la fin des années 90, dans son album RACINES, a remis en lumière l’œuvre et le sacrifice du l’auteur-compositeur et interprète Franklin BOUKAKA.

 

Maxime N’DEBEKA & Clément OSSINONDE

© Frémeaux & Associés 2023

Maxime N’DEBEKA

Poète, écrivain et dramaturge

Ancien membre de la Commission de la JMNR

Secrétaire exécutif de la 1ère Semaine Culturelle

Ancien Directeur Général des Affaires Culturelles

Ancien Ministre de la Culture et des Arts

 

Clément OSSINONDE, Chroniqueur de musique

Ancien président de : UMC
(Union des Musiciens Congolais) et de UNEAC
(Union Nationale des Écrivains et Artistes Congolais)

Ancien animateur des émissions culturelles
à la radio Congo et radio Liberté

Auteur de plusieurs brochures sur la musique Congolaise

Produit régulièrement des rubriques musicales sur les sites ;
pagesafrik, dac-presse et mbokamosika.

LA CHASSE AUX VINYLES PERDUS

Par Claude Blanchard NGOKOUDI

 

À la fin, l’entreprise m’apparaît belle et géniale…

L’histoire commence avec l’idée banale dans le métier de rééditer une œuvre intemporelle devenue rare sur le marché : l’album Le Bucheron de Franklin BOUKAKA avec les arrangements de Manu DIBANGO. Voulant absolument réussir ce coup, je cherche comme il est d’usage de m’entourer de toutes les précautions. Ainsi je mène des démarches préliminaires pour me rapprocher de la famille de l’éminent artiste. Il me fallait obtenir des ayants droit l’accord et l’autorisation de rééditer. Mes tentatives d’approche à partir de Paris où je réside n’aboutissent à rien. Déterminé à réussir ce projet, je me rends alors à Brazzaville au Congo où je prends rendez-vous avec Monsieur Maxime FOUTOU, le directeur du Bureau Congolais des Droits d’Auteurs et carrefour des artistes et des ayants droit. Cet homme naturellement me facilite la rencontre avec Malcom BOUKAKA, le fils de l’artiste. Dès que je me trouve en face de lui, la ressemblance à son père me frappe. Malcom est portrait tout craché de Franklin…

Malcom BOUKAKA va m’étonner encore plus après que je lui parle de mon projet. Tout autre garçon de son âge sans doute s’emballerait et passerait vite un accord avec moi. Mais non. Malcom n’oublie pas sa tante Alphonsine B, la frangine de Franklin BOUKAKA. C’est elle qui a détenu tous les droits de Franklin pendant la minorité de Malcom.

Nous tenons donc réunion les trois, Alphonsine B, Malcom et moi chez cette tante, à Ngangouoni, un quartier de l’arrondissement 1 de Brazzaville. La sœur de Franklin ne fait aucune objection à la réalisation du projet de réédition de l’album Le Bucheron. Elle encourage son neveu à autoriser la réédition de l’album. Et elle spécifie que selon le procès-verbal d’un conseil de leur famille, c’est Malcom son neveu, et lui seul à sa majorité, qui a le pouvoir de décision sur l’œuvre de son père. Quelle merveilleuse révélation… ! Elles existent ici les familles qui ne s’entredéchirent pas, n’entrent pas en guerre pour des questions de succession et d’héritage. C’est donc évidemment avec beaucoup d’enthousiasme et de confiance que Malcom et moi nous concluons l’accord de réédition de « Le Bucheron ».

À l’occasion de nos multiples échanges pour la réalisation concrète du projet, Malcom m’avoue qu’il n’avait aucun support et ne connaissait non plus le répertoire des œuvres de son père. Par contrecoup, je me rends à l’évidence qu’en dehors de l’album Le Bucheron, moi-même je méconnaissais l’œuvre de Franklin BOUKAKA. Nous n’étions sans doute pas seuls Malcom et moi, au Congo, en Afrique et dans le monde dans cette situation. Il fallait par conséquent donner au projet une dimension plus importante. Alors, d’un commun accord, Malcom et moi, nous songeons à rééditer le maximum de chansons de l’émérite auteur compositeur interprète.

Fort de la réorientation du projet, encouragé par mon ami Alphonse NKWAM « LAKANTAT », je pars à la chasse d’informations en premier lieu dans le milieu des anciens musiciens de l’orchestre Cercul Jazz. La découverte est exceptionnelle et ma surprise inouïe. Franklin BOUKAKA avait un répertoire d’œuvres importantes et de qualité totalement méconnu de la jeune génération, pour une raison ou une autre. Pour moi, une difficile partie de chasse s’ouvrait. Je connaissais désormais quelques titres de chansons. Mais les supports manquaient. Je recours alors à l’association de collectionneurs d’archives sonores qui ne revendent pas de disques, mais font plutôt des copies de chansons sur clé USB. Ainsi, riche de mon trésor d’une vingtaine de chansons, je retourne à Paris pour entamer l’étape de la réédition. Je prends rendez-vous avec monsieur François MAUGER, un spécialiste de la musique du monde sur la place de Paris. Au vu de la notoriété de l’Artiste que je propose, ce spécialiste m’obtient une rencontre avec Augustin BONDOUX de la maison FRÉMEAUX & ASSOCIÉS de renommée mondiale et spécialisée dans les rééditions de coffrets thématiques. Au cours d’un déjeuner de travail à trois, le Directeur Patrick FRÉMEAUX et Augustin BONDOUX pour la maison FRÉMEAUX & ASSOCIÉS d’une part, et moi avec ma structure DEUX RIVES PRODUCTION d’autre part, il ressort que je dois réunir le maximum possible de chansons pour la production d’un coffret. Et me voilà reparti pour la chasse aux vinyles perdus. Au cours de mes nouvelles recherches, je prends de plus en plus conscience de l’étendue du talent de Franklin BOUKAKA et de l’impact de ses œuvres dans la société. Ce sort d’artiste et de personnage méconnus de la nouvelle génération m’inspire même l’envie de réaliser un documentaire sur Franklin BOUKAKA.

Poursuivant ma chasse aux vinyles perdus sur les deux rives du fleuve Congo, un ami à Brazzaville me conseille vivement de rencontrer l’écrivain, poète et dramaturge, l’ancien ministre de la culture Maxime N’DEBEKA, mais aussi l’essayiste, ancien chroniqueur de musique et ancien président de l’UMC (Union des Musiciens Congolais Clément OSSINONDE. Alphonsine B, la sœur de Franklin, me recommande aussi de prendre attache avec monsieur Joseph AKONDZO, président de l’association « Les Amis de Franklin BOUKAKA » qui me procure un répertoire plus complet de l’artiste, ce qui a facilité mes recherches et aussi de racheter ou louer près des deux tiers des vinyles du catalogue.

Je me souviens qu’au milieu des années soixante-dix le principal fabricant de vinyles est ébranlé par la chute de la monnaie du Zaïre. Ne pouvant plus acheter la matière première, il va s’investir dans une opération dévastatrice pour nos archives phonographiques. Il se lance dans le rachat des anciens vinyles pour les broyer afin de s’en servir comme matière première pour le pressage des nouvelles chansons...

Je vais passer presque six ans pour reconstituer ce catalogue. Mais des titres manquaient toujours. Monsieur AKONDZO me suggère de me rapprocher du cousin de Franklin. Je repars donc vers la famille pour établir le contact avec l’Abbé Alfred MALANDA, le cousin. Mais cet abbé catholique officie quelque part en France (croit-on savoir) et personne dans la famille ne connait ses coordonnées. Ce couac me décourage un moment. J’en parle à monsieur Maxime N’DEBEKA au cours de nos rencontres qui sont habituelles. Ce dernier prend note en se gardant de me souffler qu’il connaissait un peu le milieu de l’Eglise Congolaise. Et voilà qu’un matin d’hiver, monsieur Maxime N’DEBEKA m’appelle pour m’annoncer la bonne nouvelle. Il venait d’entrer en contact avec l’Abbé Alfred MALANDA, installé non pas en France mais en Belgique, à Perwez, à une quarantaine de kilomètres de Bruxelles. Ouf… !

Quelques semaines plus tard, je me rends en
Belgique. Nous nous donnons rendez-vous chez mon parent Nicodème MFOURGA qui vit à une vingtaine de minute de l’Abbé. Et oh ! Divine surprise. L’Abbé Alfred MALANDA ne vient pas les mains vides. Chez cet homme d’église, je retrouve trois ou quatre chansons majeures de la discographie de notre éminent artiste. Le tableau de chasse se trouvait désormais bien rempli. Puis, j’ai complété le catalogue en faisant tout juste mon marché sur la toile auprès des collectionneurs spécialisés.

 

Claude Blanchard NGOKOUDI, Producteur

 

 

 

 

Claude Blanchard NGOKOUDI

Gérant de 2 RIVES PRODUCTIONS

2063, rue Loufou Plateau des 15 ans - Brazzaville Congo

E-mail : deuxrivesp@gmail.com

Tél : 00 242 06 900 1999 / 00 242 06 904 7381

© Frémeaux & Associés 2023

 

 

 

FRANKLIN BOUKAKA

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THE DESTINY
OF A MILITANT ARTIST

By Maxime N’DEBEKA & Clément OSSINONDE

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ne night in February 1972, the military oligarchy in power in Congo-Brazzaville decided to reduce to permanently silence a revolutionary Voice that it would not tolerate. Henchmen were quickly despatched to Brazzaville’s main prison, where they seized Franklin Boukaka, dragged him outside the city, and assassinated him in the brush. But this ignominious crime did not succeed in extinguishing the Song. Nor did it erase the story of such a talented, politically committed artist. Because the criminals hadn’t won. Death had thumbed its nose to the hangman, and to those behind the murder: every day since then it has amplified that Voice. Time, the master of all things and everyone, has done its work. It has cast ever more light on the path of an exceptional artist. A path that shows his unshakeable determination to obtain the independence and evolution of Africa; his extraordinary passion for freedom, fraternity and justice; his subtle intelligence of multiform oppression, not only in the Congo but in all of Africa and across the world. Those traits signify the life of a man and artist whose solidarity with the wretched, the poor and the oppressed of this world would be total.

With time, Franklin Boukaka has become a major figure in the Pantheon of artists and the politically committed. Yet the man never sought to draw attention to his victories or gestures so that his renown would shine even more. If he was still among us, I bet he would be astonished to witness the deafening noise that surrounds his name and his work. And I would not be surprised to hear him use words like, “I have done no more than live in sincerity, honesty and truth since the day I was born, on October 10, 1940.” I remember Franklin as a comrade, a humble man without pretension.

 

APPRENTICESHIP

“Like father, like son,” goes the saying. Not only was his father a musician who played with the ensemble La Gaeté; his mother was a singer who hosted gatherings at wakes and popular festivals. So François alias Franklin Boukaka never spent much time seated on a bench at school. He quickly yielded to a pressing call to become an artist like his parents: in 1955 he began a career with the group of musicians named Sexy Jazz, founded by Miguel Samba, Siscala Mouanga and Aubert Nganga. Two years later he joined the group Sympathic Jazz, and they played on tour in Cabinda and Léopoldville (today’s Kinshasa.) It was there that he met Michel Boyibanda and Jean Mokuna, with whom Franklin founded the Negro Band group, but he wasn’t satisfied with this new venture and it would be as short-lived as the previous two. The young artist seemed to be wandering, but in fact he was searching for something: perhaps his own path... perhaps his Voice. In any case, Franklin Boukaka felt he had to continue his search for the Grail. His Grail. Nothing would stop him, and he launched into new adventures with new experiences. First came the Jazz Africain orchestra with the clarinettist Edo Clary Lutula, with Jeannot Bobenga, Tabu Ley, Mutshipule alias Casino, André Kambite alias Damoiseau, Papa Boanga, Charles Kibongue and other musicians, and the result would be the first wonderful, beautiful works of Tabu Ley. Then came the orchestra Vox Africa that he founded with Jeannot Bobenga and other musicians, after Jazz Africain disbanded in 1959. Tabu Ley would follow his own road.

It was in Vox Africa alongside Jeannot Bobenga that Franklin Boukaka could take full measure of his talent, and his own special voice. He had been singing and learning for four years, and now, aged 19, he felt he had matured... At the end of 1959, Franklin Boukaka would take leave of Léopoldville and return to Brazzaville. He joined the band called Cercul Jazz.

 

A POLITICAL AWAKENING

During his stay in Léopoldville, Franklin had lived through political struggles for the emancipation of the Congolese population and the independence of the Belgian Congo. There were brutal confrontations between the oppressed Congolese and the Belgian colonial administration. The most charismatic leader of the period was Patrice Emery Lumumba, the herald of the black population’s demands for dignity, genuine freedom and African unity. Léopoldville’s artist-musicians supported Lumumba and accompanied him. Franklin Boukaka was not to be left behind: he was fully conscious of the effects of colonialism, its iniquitous violence, and therefore of the necessity for political combat to obtain freedom. And he also fully approved of the Pan-African dimension in Lumumba’s political vision.

On his return home, Boukaka discovered his country in effervescence: since 1958, Congo-Brazzaville, like most French colonies, had followed an apparently peaceful path towards obtaining national sovereignty. Yet the colonial situation was almost the same on the continent. Was the French approach to this turning-point more intelligent than that of the Belgians? Could they free themselves from the yoke of colonialism by means that didn’t depend on the good will of the authorities who prevailed? The young nationalists in Congo-Brazzaville who marched in step with Lumumba denounced what seemed to be a fools’ bargain. A great number of radicals came from the district where Franklin was born, so naturally he joined them in the Congolese Youth Union (UJC) whose leanings were revolutionary and communist. Boukaka’s political commitment to the struggle for the real freedom of his country was firmly established.

 

A FLOURISHING ARTIST

Although he had now structured his political convictions, Franklin Boukaka did not exchange his art for the life of an out-and-out activist. He had not forgotten, and would always remember, that music would remain the centre of his life.

In 1960 Congo-Brazzaville attained formal inde­pen­dence from the perspective of the young-revolutionary milieu. The recent new black power in Congo-Brazzaville trundled on in charge of the state’s affairs until August 1963, and during that period Franklin Boukaka seemed to focus his energy solely on music and the Cercul Jazz orchestra, of which he was now the principal attraction. From time to time he would also catch people unawares and pick up the microphone with other bands in Brazzaville, to which he brought the special brilliance of his voice, some splendid melodies, powerful performances, not to mention compositions with strikingly original themes. Very few bands closed their doors to him. It seemed evident that Franklin had risen to a special status in the often jealous and petty environment of Congolese artists and musicians. Perhaps a kind of aura had already preceded him; but Franklin was far from adding another layer to that so that he would be the master. His appearances with other music formations or artists allowed Boukaka the singer-songwriter to continue developing his personality: he honed his artistic sensibilities and nourished his imagination while broadening his musical sphere.

 

THE COMMITTED ARTIST

Three years after reaching independence, the first Congolese government was overthrown in a popular uprising spurred on by workers’ unions and the UJC created in 1962. Congo politics took on a socialist orientation, and young activists would play a considerable role. Strengthened by his solid friendships within the UJC, Boukaka won a singular position that allowed him to be militant without alienating others, and without sacrificing any of his freedom as an artist. As someone independent of the revolutionary party in power, he never accepted anyone intervening in his artistic choices. So Franklin didn’t throw himself headlong into the world of politics. He was an artist above all else and wished to remain so.

Franklin would live his political commitment in another way. Art, and especially music, was his weapon. He knew its powers of suggestion, as a force that stirred people. In 1959 he had measured the influence of the musicians on the opposite bank of the Congo River. But any involvement by artists had to be organised, and so with other cultural actors in Congo-Brazzaville, in 1963 Franklin would take action to set up F.N.A.M.CO (National Federation of Congolese Artists). And then in 1964 the orchestral club of that Federation inaugurated a radio show (Les Coco) that had huge repercussions in Central Africa for more than ten years. Only a year passed and artists and musicians saw their influence grow throughout the country, and they would create a specific organisation for themselves, UMC (the Congolese Musicians’ Union) which still exists to this day.

The rapid evolution of the artists’ milieu did not occur spontaneously. It resulted from the political instigation of the JMNR (the Youth of the National Revolution Movement) which had been born in 1964 out of the fusion between all the Congolese youth movements of the era. Its initiatives were not all deserving of praise, but we should mention here the one that was behind the extraordinary abundance of cultural and artistic expressions among young people. The cultural Commission (an organ of the JMNR) to which Boukaka was very close, stirred the effervescence in cultural matters and encouraged it with its backing. Young people’s political leaders quickly understood the reach of the movement and embraced it with the slogan REVOLUTION IS A CULTURAL PHENOMENON ABOVE ALL. From then on, art and culture became a revolutionary political cause for Franklin. The tidal wave that washed over the country would culminate in the first Congo Cultural Week in 1967, a great moment that would become an unavoidable event for both artists and the Congo’s population.

During that feverish period in the country’s culture, the originality of Franklin Boukaka’s artistic approach was on everybody’s lips. Beyond his participation in the JMNR’s cultural Commission, far from his collaboration with friends in politics, the artist inside him worked to put into music most intimate political convictions: his passion for the culture and history of Africa, his faith in a real freedom for the continent and its development, the commitment to African unity and Pan-Africanism, the wave of enthusiasm, never denied, that seized everyone in the struggle for emancipation and human dignity in our world... Boukaka’s attachment to those who fought for freedom was so authentic that he even named his son after Malcolm X, the Afro-American leader who fought to abolish racial segregation in the USA. In his whole being, Boukaka the artist felt the cruel pain of mankind. He found it intolerable. But even so, he would not fall into the trap of politics. There was not an ounce of propaganda in his creations. With Franklin Boukaka, politics never won out over art. Making his ideals come true would result from music, not from political slogans or a rifle.

During the first Cultural Week the singer-songwriter took urban music-artists (and the public) by surprise and gave the milieu a shake: he joined a group of sanza musicians (they played thumb pianos). Never before had a musician like Franklin, who typified the urban genre in Brazzaville or Léopoldville, dared to bridge so widely the gap between “modern” and traditional music. When did he start doing that? Who knows! Whatever the case, it was quietly and without fuss that Boukaka undertook this new phase in his creative work. Franklin would later defend these new colours of his music several times onstage, both at home and abroad. Traditional instruments brought “splendid and original sounds into modern African music.” Today this seems normal, natural. But it wasn’t the case fifty years ago. In Central Africa, Franklin was one of the first to set in motion the meeting between two universes, the modern and the traditional. Gilles Sala, who had been active in African music since the fifties and followed the work of its musicians in France, wasn’t going to miss the new phase: he was the first to release titles by Franklin and his sanza group in this period.

From now on Franklin Boukaka would move away from the traditional role of musicians in modern music, almost all of whom worked with groups of varying sizes. Franklin had a voice of his own, and he was already singing titles by a Kinshasa tenor he greatly admired, Gérard Madiata. Franklin emerged as one of the best singers in Africa, and numerous musicians were only too happy to play with him whenever he gave a show or made a record. His talent and originality attracted as many musicians as his charm and warmth.

But Franklin still saw his music as incomplete, imperfect. He wanted it to be more demanding, more modern, more African. He began a tireless search for the sounds of Africa and the world, multiplying his experiences and discussions with artists of other horizons, or with writers in his own country. He took advantage of all his tours in Africa, Asia and Europe to open wide his universe and renew his inspiration.

 

THE MILITANT ARTIST

The growing celebrity of Franklin Boukaka didn’t stifle his political convictions. The artist in him was still attached to revolutionary ideals. He remained close to his circle of old friends in the UJC and the cultural Commission of the JMNR. And he often met up with them in demonstrations that were purely political. His militant fibre remained intact.

In July 1968 a political insurrection led to the disso­lution of the young people’s political organisation and consequently its famous cultural Commission. JMNR leaders would now have State duties to perform. Towards the end of the year, the question of culture resurfaced at government level. I was appointed Director General of Cultural Affairs. To do that, a department for culture and the arts had to be constructed. But at the same time there was an emergency: to prepare the Congo’s participation in the 1969 Pan-African Festival to be held in Algiers… The Congolese delegation represented several artistic disciplines. For music, Nino Mallet’s orchestra Les Bantous de la Capitale would not be the only one representing the Congo, because this time the traditional balafons from the Sangha region (discovered during the first Cultural Week) would travel to Algeria... and especially Franklin Boukaka, with his group of sanzas. Not only did Franklin draw attention: he was appreciated by everyone and gave the Congolese delegation great satisfaction.

On my return from Algiers, as Director General for Cultural Affairs I proposed to Franklin that he might take charge of artistic relations with the country’s musicians and so become a kind of cultural presenter or host in this domain. He accepted without hesitation and became not only a collaborator but a close associate. As for Miguel Samba – another artist who was a genius, the co-founder of the group Sexy Jazz where Franklin first began – he accepted my proposal to become the head of the Centre for Training and Dramatic Arts Research that I was creating... He put everything he had already learned into accomplishing his mission to everyone’s satisfaction. Shortly afterwards he spent time at UNESCO to gain experience as a cultural organiser.

From the end of 1969 until February 1972, Franklin Boukaka put all his efforts, body and soul, into the team created at the Director General’s department for Culture and the Arts. And he still found time to pursue his career as a singer and songwriter. He seemed to have a golden touch, especially in 1971, the year that saw the release of his legendary album featuring Manu Dibango’s arrangements. The titles Le Bûcheron, Nakoki, Etumba, Pont sur le Congo, Bibi, Mwanga and others arrived like claps of thunder. The whole album revealed a universe that was vast and original. A new chapter in African music had been opened. It was a totally unexpected event and it surprised everyone – except Manu Dibango that is, because it was at Manu’s home that he and Franklin had worked on perfecting the album. Dibango the illustrious arranger never forgot that album; as he said one day to music fans, “The recordLe Bûcheron” remains one of the great memories of my life.”

But 1971 was also the year that Franklin Boukaka met up with the celebrated Cuban band Orquesta Aragon on its first visit to the Congo. The Cuban ensemble’s journey came in the context of the two countries’ bilateral relations. Franklin represented the Cultural Affairs Department, and Clément Ossinonde was President of the Congolese Musicians’ Union. Together they organised the Cuban artists’ tour. The Orquesta Aragon discovered Boukaka’s album Le Bûcheron when they met Franklin, and they struck up an immediate friendship. Their thoughts turned at once to working together, and they discussed the possibility of an invitation from Cuba’s National Council for Culture, so that Franklin could go to Havana in February 1972. Meanwhile, the Orquesta Aragon had liked the song Mwanga, which immortalised Franklin’s great lost love, Antoinette Mouanga. The Cuban ensemble put the song in its repertoire and performed it as soon as they returned to Cuba. Several other Latin-American orchestras would also pick up the title, notably El Gran Combo, Typica Novel and Tutti Quanti.

In February 1972 Franklin Boukaka might have gone to Douala with the group Les Bantous de la Capitale and UMC President Clément Ossinonde, for the final match of the 8th African Cup of Nations in Cameroon (incidentally won by the Congo.) But Franklin’s invitation to Cuba had already been announced and he was worried that it might arrive in his absence. Meeting up with the musicians of Orquesta Aragon again was very important to Franklin... and he remained in Brazzaville. But then again, his solidarity with his political friends was also important to him, and they were now in open conflict with Brazzaville’s military oligarchy…

On the release of this almost complete edition of Franklin Boukaka’s works, thanks to the publishing group Frémeaux & Associés, and the passion and tenacity of Claude Blanchard Ngokoudi, I would like to pay tribute to all those in the Congo who dared to perpetuate the memory of this great artist, a man who was assassinated, and whose works were preserved in people’s minds over the many long years when an insidious censorship was practised. I’m thinking in particular of the Association “Friends of Franklin Boukaka” led by Joseph Akondzo. And I take my hat off to the Congolese group Bisso Na Bisso, whose album “Racines” at the end of the nineties brought back into the limelight the work and sacrifice of the songwriter and singer Franklin Boukaka.

 

Maxime N’DEBEKA & Clément OSSINONDE

 

 

© Frémeaux & Associés 2023

Maxime N’DEBEKA

Poet, writer and dramatist

Former member of the JMNR Commission

Executive Secretary of the 1st Cultural Week

Former Director General of Cultural Affairs

Former Minister for Culture and Arts

 

Clément OSSINONDE

Music columnist

Former President of the UMC (Congolese Musicians’ Union)
and the UNEAC (National Union of Congolese Writers and Artists)

Former presenter of cultural programmes on Radio Congo and Radio Liberté

Author of several brochures devoted to Congolese music

Regular producer of music pages for the sites www.pagesafrik,
www.dac-presse and www.mbokamosika.

I

n the end, I thought the whole enterprise seemed wonderfully inspired...

The story began with a very simple record-industry notion known as a “reissue.” In this case, it was the idea to re-release a timeless album that had become a market rarity: the record entitled “Le Bucheron” by Franklin Boukaka, with arrangements by Manu Dibango. I was determined for this to be a success and, as usual, I made sure to take all necessary precautions. I started by approaching the family of this eminent artist. First, I had to obtain approval from the rights-holders to reissue the album. My first attempts from Paris, where I was living, came to nothing. But I was still determined to carry out the project, and so I went to the Congo. Once I was in Brazzaville I made an appointment to see Mr. Maxime Foutou, the director of the Congolese Bureau of Authors’ Rights, where all the artists and rights-holders cross paths. Mr. Foutou naturally facilitated a meeting for me with the artist’s son Malcom Boukaka. As soon as I came face to face with him I could see he bore a striking resemblance to his father... Malcom was Franklin’s portrait.

Malcom Boukaka would amaze me even more, once I’d finished explaining my project to him. Any other boy of his age would probably have been so excited about it that he would have signed an agreement with me at once. But not Malcom: he didn’t forget his Aunt Alphonse B, who was Franklin Boukaka’s sister. For as long as Malcom was still under age, it was his aunt who held all of Franklin’s rights.

So there was a meeting between the three of us, Alphonsine B, Malcom and myself, at his aunt’s home in Ngangouoni, a quarter in Brazzaville’s arrondissement 1. Not only did Franklin’s sister have no objection to us re-releasing the album “Le Bucheron,” she also encouraged her nephew to approve the reissue. And she made it clear that, according to the minutes of the gathering of the Boukaka family council, it was her nephew Malcom, and Malcom alone, who would have the final say after he came of age, concerning the works of his father Franklin. What a wonderful revelation! Here we were among families who didn’t tear each other apart, nor did they go to war with people over issues like an estate or inheritance. As a result, Malcom and I were both very enthusiastic and confident, and we reached an agreement for “Le Bucheron” to be released again.

Turning this project into a reality involved a number of exchanges, and at one point Malcom confided to me that he hadn’t received any support from anyone; he also confessed that he didn’t know what other material was in his father’s repertoire. An indirect consequence of this was that I realised I had very little knowledge of Franklin Boukaka’s works myself, apart from his album “Le Bucheron.” Malcom and I, no doubt, weren’t the only ones in the Congo, Africa or even the world in this situation. The consequence was that we had to give the project a much bigger dimension. Malcom and I both agreed we should look at all the songs by this outstanding singer and songwriter... and re-release as many of them as we could.

So, comforted by this new direction for the project, and encouraged by my good friend Alphonse Nkwam “Lakantat,” I set off on the hunt for information, and first I went back to the musicians who used to play with Cercul Jazz. I made an exceptional discovery and I was amazed: Franklin Boukaka had so many important works of quality in his repertoire, and for one reason or another the young generation knew hardly any of them. For me, the hunt was going to be difficult, but at least now I had the titles of some of the songs. What I didn’t have were the actual records. So next I went to the association of collectors of archive recordings who don’t sell records but instead copy them onto a flash drive. I went back to Paris richer by around twenty songs, and set about reissuing them: I made an appointment with Mr François Mauger, a world-music specialist in Paris. Given the reputation of the artist I was interested in, François Mauger put me in touch with Augustin Bondoux at Frémeaux & Associés, a world-famous publisher who has made a specialty of reissuing recordings in thematic boxed-sets. The three of us had a working lunch together: Augustin Bondoux, Patrick Frémeaux the director of Frémeaux & Associés, with myself representing my production company Deux Rives Productions. The outcome of the meeting was that I had to gather as many songs as possible with a view to producing a boxed-set... and so off I went again on the hunt for lost vinyls. It was in the course of my new research that I became aware of just how far the talent of Franklin Boukaka had reached, and the impact of his works on society. The destiny of this artist and personality who was so little known to the new generation even inspired in me the desire to make a documentary with Franklin as its subject.

Continuing my hunt for lost vinyls on both banks of the Congo River, I was strongly advised by a friend in Brazzaville to meet with the writer, poet and dramatist Maxime N’Debeka, the former Culture Minister, and also the essayist, former music columnist and previous UMC President, Clément Ossinonde. Franklin’s sister Alphonsine B also recommended that I should get in touch with Mr Joseph Akondzo, the President of the “Friends of Franklin Boukaka” Association, who provided me with a more complete repertoire of material, which facilitated my research and also enable me to acquire or rent almost two-thirds of the vinyl recordings in the catalogue.

I remembered that in the mid-seventies, the principal manufacturer of vinyl records was greatly affected by the collapse of Zaire’s currency. He was no longer able to purchase raw materials to press any records, and had no choice but to adopt a solution that was disastrous for our phonographic archives: he bought back old vinyls so that he could melt them down and use them as raw material to press records of new songs...

It would take me almost six years to reconstitute this catalogue, but some titles were still missing. Mr Akondzo suggested I should get in touch with Franklin’s cousin, and so I turned to the Boukaka family again so I could talk to Alfred Malanda, the cousin in question, who was thought to be officiating as a Catholic priest somewhere in France, although nobody knew exactly where. It was the first setback that discouraged me. I mentioned this to Maxime N’Debeka at one point in our regular meetings, and Maxime made a note of it, although he didn’t let me know that he had Catholic sources in the Congo. And one winter morning, Maxime N’Debeka called me with the good news: he had been in contact with Abbé Alfred Malanda, who had settled not in France but in Belgium. And he lived less than twenty-five miles from Brussels in Perwez. What a relief!

I went to Belgium a few weeks later. We’d arranged to meet at the home of one of my relatives, Nicodème Mfourga, whose house was only twenty minutes away from where Abbé Alfred Malanda was living. And the Abbé didn’t come with empty hands: this man of the Church had three or four major songs that were in our eminent artist’s discography. The list of the treasures in our hunt was now even longer. I completed the catalogue just shopping among the collectors on the specialist websites.

 

Claude Blanchard Ngokoudi, Producer

Claude Blanchard NGOKOUDI

2 RIVES PRODUCTIONS

2063, rue Loufou Plateau des 15 ans

Brazzaville Congo

E-mail : deuxrivesp@gmail.com

Tél : 00 242 06 900 1999 / 00 242 06 904 7381       © Frémeaux & Associés 2023

 

 

 

DISCOGRAPHIE

FRANKLIN BOUKAKA

 

 

CD1

 

1) Le Bucheron (Franklin Boukaka) 03’31

2) Nakoka (Franklin Boukaka) 02’56

3) Likambo Oyo (Franklin Boukaka) 03’25

4) Bomoto (Franklin Boukaka) 03’16

5) Ata Ozali (Franklin Boukaka) 04’32

6) Etumba (Franklin Boukaka) 03’08

7) Pont sur le Congo (Franklin Boukaka) 03’16

8) Luzolo (Franklin Boukaka) 04’58

9) Mwanga (Franklin Boukaka) 03’48

10) Dia Bikola (Franklin Boukaka) 02’32

11) Bibi (Franklin Boukaka) 03’27

12) Les Immortels (Franklin Boukaka) 05’52

Par Franklin Boukaka

Feat. Manu Dibango (saxophone, arrangements, conduction d’orchestre)

Arrangements : Manu Dibango

Année : 1971

 

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13) Ya M’Bambi (Franklin Boukaka) 02’59

Par Franklin Boukaka

Année : 1969

 

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14) Unité africaine (Franklin Boukaka) 04’46

Par Franklin Boukaka avec Ketelegui et ses tambourins

Année : 1970

 

 

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15) Na Congo To Salakala (Franklin Boukaka) 04’18

16) Canaillon (Franklin Boukaka) 02’52

17) Na Welate (Franklin Boukaka) 04’07

Par Alias Mamadou & le Cercul Jazz

Année : 1967

 

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18) Succes Cercul (Franklin Boukaka) 02’52

Par Franklin Boukaka & Le Cercul Jazz

Année : 1967-1970

 

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19) Julienne (Franklin Boukaka) 05’26

Par Franklin Boukaka & Le Cercul Jazz

Année : 1967-1970

CD 2

 

1) Les Brazzavilloises (Franklin Boukaka) 02’20

2) Pasi Na Komona (Pierre Badinga) 01’57

3) Yambi Na Bana Poto (Franklin Boukaka) 02’25

4) Ba Yembi Ba Congo (Claude Bivoua) 03’49

5) Couple Ya Bolingo (Franklin Boukaka) 03’19

6) Kue Tu Kuenda (Pierre Badinga) 02’09

7) Rendez-vous à Bamako (Franklin Boukaka) 03’17

Par Franklin Boukaka Ses Sanzas Et Son Orchestre Congolais

Chant : Franklin Boukaka

Saxophone : Jean Serge Essous – Sanzas : Pierre Badinga & Albert Mampouya

Producteur : Gilles Sala

Année : 1967

 

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8) M Bongi Eyi (Franklin Boukaka) 03’08

Par Franklin Boukaka avec Ketelegui et ses tambourins

Année : 1970

 

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9) M Bongo Malembe Malembe
(Pierre Badinga) 02’53

Par Franklin Boukaka

Année : 1967-1970

 

 

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10) Les Ecoliers (Franklin Boukaka) 02’43

11) Moundounga (Henry Bibi) 02’40

12) Awana Divorce Na Bana (Mimi) 03’03

13) Gumbana Gumbana (Gabriel Dos Santos) 02’25

Par le Cercul Jazz Et Marie Bella

Année : 1967-1970

 

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14) Munu Ngiedi (Franklin Boukaka) 02’58

15) Kitoko Mingi (Franklin Boukaka) 03’51

Par Franklin Boukaka avec Ketelegui et ses tambourins

 

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16 Bayoki Ba Yoka (Franklin Boukaka) 03’30

Par Alias Mamadou & le Cercul Jazz

Année : 1967

 

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17) Nitouani Yam Bi (Franklin Boukaka) 05’07

Par Franklin Boukaka & Le Cercul Jazz

Année : 1967-1970

 

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18) Bonbon Chocolate (Franklin Boukaka) 03’11

19) Mariana (Franklin Boukaka) 04’11

20) Loufoua Tolo (Franklin Boukaka) 03’35

Par Alias Mamadou & le Cercul Jazz

Année : 1967

CD3

 

1) Honolé (Franklin Boukaka) 02’43

2) Mobali Ya Craneur (Henry Biby) 02’21
(feat. Marie Bella)

3) Bibi (Franklin Boukaka) 05’46

4) Si Tu Me Quieres
(Bitshoumanou Boniface Francis) 02’32

5) Ma Lumpangu (Mamadou N’Touta) 02’37

6) Cercul Interafricain (Mamadou N’Touta) 03’49

7) O Nongone Mba Mulema (Mamadou N’Touta) 03’26

8) Na Ye Na Lisano (Rikky Malonga) 03’06

9) Adelina (Mamadou N’Touta) 02’37

10) Vero Na Tika Lise Mi Kuawa
(Mamadou N’Touta) 03’01

11) Pont sur le Congo (Franklin Boukaka) 06’02

12) Eyaki Ngai Na Bea (Franklin Boukaka) 03’05

13) Tobomguisa avenir (Franklin Boukaka) 03’12

14) Ata-Ndele Na Ko Doundua
(Bitshoumanou Boniface Francis) 02’52

15) Bo Ndumba Ya Brazza (Franklin Boukaka) 03’00

16) Longwa Na Nzela (Franklin Boukaka) 03’25

17) Yanga (Franklin Boukaka) 02’58

18) Boloingo Na Fatouma (Mamadou N’Touta) 03’10

19) Libala Ya Makasi (Franklin Boukaka) 03’02

Par l’Orchestre Cercul-Jazz

Années : 1965-1967

Arrangements : Cercul Jazz

 

 

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CERCUL - JAZZ (1959)

Chant : Mamadou Albert NTOUNTA

(Chef d’orchestre)

Franklin BOUKAKA

Michel Miguel SAMBA

Guitare solo : Django Paul NZOUNGOU

Guitare rythmique : Alphonso Alphonse NTALOULOU

Guitare Bass : Diam David DIAMBOUANA

Batterie : La Biche Henri Bibi de MASSOUKA

Tumbas : Rikky Siméon MALONGA

Maracas : MARACA

 

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CERCUL - JAZZ (1963)

Chant : Franklin BOUKAKA

(Chef d’orchestre)

Mamadou Albert NTOUNTA

Marie BELLA

Guitare solo : PECOS

Guitare rythmique : Django Paul NZOUNGOU

Guitare Bass : Francis Boniface BITSHOUMANOU

Batterie : La Biche Henri Bibi de MASSOUKA

Tumbas : Rikky Siméon MALONGA

Cuivres : Pierrot Pierre LOUKOUAMOUSSOU :
Nona Arthur SAMBA

Maracas : MARACA

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