Hugues Aufray - Intégrale Chronologique 1958-1962
Hugues Aufray - Intégrale Chronologique 1958-1962
Ref.: FA5736

SANTIANO • GEORGIA • LE POINÇONNEUR DES LILAS • J’ENTENDS SIFFLER LE TRAIN…

HUGUES AUFRAY

Ref.: FA5736

Direction Artistique : OLIVIER JULIEN & HUGUES AUFRAY

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 31 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Des musiques du Nordeste du Brésil, au skiffle et à la folk, Hugues Aufray est de ceux qui savent faire rimer musiques et voyages. Ses chansons font partie du répertoire. Ce coffret revient sur ses premières années¬ : son ascension depuis les cabarets Rive Gauche, en amont de sa rencontre décisive avec Eddie Barclay, jusqu’à son grand et éternel succès « Santiano ». Réalisé par Olivier Julien et Hugues Aufray lui-même, l’artiste raconte dans le livret sa trajectoire, celle qui va le hisser au rang d’icône dès le début des années 1960. 

Patrick FRÉMEAUX


DIRECTION ARTISTIQUE : OLIVIER JULIEN AVEC LA PARTICIPATION DE HUGUES AUFRAY

LICENCIE A FREMEAUX & ASSOCIES

DROITS : FREMEAUX & ASSOCIES EN ACCORD AVEC HUGUES AUFRAY


CD1 : SAUDADE (ORCHESTRE BOB AUBERT) • EU CHOREI (ORCHESTRE BOB AUBERT) • MADALENA (ORCHESTRE BOB AUBERT) • CABEÇA INCHADA (ORCHESTRE BOB AUBERT) • DANÇA DA MORA (ORCHESTRE BOB AUBERT) • PEGUEI UN ITA NO NORTE (ORCH. BOB AUBERT) • CHEGOU VILLA ISABEL (ORCHESTRE BOB AUBERT) • ÉCOUTE MON COEUR • LE POINÇONNEUR DES LILAS • MES PETITES ODALISQUES • Y’AVAIT FANNY • NOUS AVIONS VINGT ANS • LA COMPLAINTE DE MACKIE • LE JUGEMENT DERNIER • LA FLOTTE AMÉRICAINE • NUIT D’HIVER. TITRE BONUS: LE POINÇONNEUR DES LILAS (À L’OLYMPIA). CD2 : NUIT ET JOUR • TROIS HOMMES • SAN MIGUEL • MADELEINE • TUCUMCARI • SES BAISERS ME GRISAIENT • LA FEMME DU LIBERIA • MONSIEUR LE SOLEIL • SANTIANO • NOTRE RIVIÈRE • GEORGIA • MILLE RAYONS • J’ENTENDS SIFFLER LE TRAIN • LES DEUX FRÈRES • LOIN DE TOI • L’ENFANT DO.
DIRECTION ARTISTIQUE : OLIVIER JULIEN - LIVRET : HUGUES AUFRAY



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Hugues Aufray - Intégrale Chronologique 1958-1962
HUGUES AUFRAY
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Presse
« Le premier coffret de l’Intégrale chronologique : 1958-1962 nous fait réentendre les chansons fondatrices de l’univers d’Hugues Aufray, marqué par les musiques brésiliennes et le folk. Retour en arrière sur des débuts inattendus. La particularité de cette Intégrale chronologique c’est que le chanteur lui-même a mis la main à la pâte pour écrire le livret. (…) Le premier CD de cette Intégrale nous plonge dans le monde latino avec des chansons marquées par le folklore du Nordeste du Brésil, notamment ses « xote » avec Eu Chorei et Peguei un ita no Norte. On y découvre aussi les premières chansons en français dont certaines ont pris quelques rides dans les arrangements comme dans certains textes ( Nous avions vingt ans). Au passage, on voit comment Hugues Aufray a eu très tôt du flair en choisissant ses auteurs et ses versions studio et en live sur la scène de l’Olympia du Poinçonneur des Lilas, de Gainsbourg sont très réussies. Sans oublier son interprétation de Mes petites odalisques.Le folk est aussi au rendez-vous et, fidèle à son habitude de souligner qu’il fut un précurseur en bien des choses, Hugues Aufray rappelle le choc de sa rencontre, en fin 1961, avec Bob Dylan à New York, lors d’un gala de bienfaisance, « Avril à Paris », organisé par Maurice Chevalier. « Tout s’éclaire pour moi… J’ai trouvé ma voie musicale… Je peux devenir un folk singer. » Très vite, on voit comment ces influences marquent son répertoire. Avec son introduction sobre à la guitare, Santiano – tout comme Georgia – se distinguent déjà du reste du répertoire dont les textes sont parfois anecdotiques (Ses baisers me grisaient). Et, accompagné de son groupe de skiffle – ce genre de musique folklorique mêlant jazz, country et blues – Aufray donne de la voix (avec succès) sur J’entends siffler le train et Les Deux Frères, une très belle chanson. A partir de cette époque, la carrière française de Hugues Aufray est bel et bien lancée. On attend donc la suite… »Par François CARDINALI – CHANT… SONGS
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« Le premier coffret de l’Intégrale chronologique : 1958-1962 nous fait réentendre les chansons fondatrices de l’univers d’Hugues Aufray, marqué par les musiques brésiliennes et le folk. Retour en arrière sur des débuts inattendus. La particularité de cette Intégrale chronologique c’est que le chanteur lui-même a mis la main à la pâte pour écrire le livret. (…) Le premier CD de cette Intégrale nous plonge dans le monde latino avec des chansons marquées par le folklore du Nordeste du Brésil, notamment ses « xote » avec Eu Chorei et Peguei un ita no Norte. On y découvre aussi les premières chansons en français dont certaines ont pris quelques rides dans les arrangements comme dans certains textes ( Nous avions vingt ans). Au passage, on voit comment Hugues Aufray a eu très tôt du flair en choisissant ses auteurs et ses versions studio et en live sur la scène de l’Olympia du Poinçonneur des Lilas, de Gainsbourg sont très réussies. Sans oublier son interprétation de Mes petites odalisques.Le folk est aussi au rendez-vous et, fidèle à son habitude de souligner qu’il fut un précurseur en bien des choses, Hugues Aufray rappelle le choc de sa rencontre, en fin 1961, avec Bob Dylan à New York, lors d’un gala de bienfaisance, « Avril à Paris », organisé par Maurice Chevalier. « Tout s’éclaire pour moi… J’ai trouvé ma voie musicale… Je peux devenir un folk singer. » Très vite, on voit comment ces influences marquent son répertoire. Avec son introduction sobre à la guitare, Santiano – tout comme Georgia – se distinguent déjà du reste du répertoire dont les textes sont parfois anecdotiques (Ses baisers me grisaient). Et, accompagné de son groupe de skiffle – ce genre de musique folklorique mêlant jazz, country et blues – Aufray donne de la voix (avec succès) sur J’entends siffler le train et Les Deux Frères, une très belle chanson. A partir de cette époque, la carrière française de Hugues Aufray est bel et bien lancée. On attend donc la suite… »Par François CARDINALI – CHANT… SONGS
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« (...) cette compilation Frémeaux bien faite et qui a valeur de document, car pour la première fois nous avons accès à des morceaux antérieurs (…) »Par SEFRONIA
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Saudade
    Hugues Aufray
    Zé Do Norte
    00:04:06
    2019
  • 2
    Eu Chorei
    Hugues Aufray
    Traditionnel
    00:03:09
    2019
  • 3
    Madalena
    Hugues Aufray
    Traditionnel
    00:02:41
    2019
  • 4
    Cabeça Inchada
    Hugues Aufray
    Hervé Cordovil
    00:03:22
    2019
  • 5
    Danca da Mora
    Hugues Aufray
    Luiz Gonzaga
    00:03:16
    2019
  • 6
    Peguei Un Ita no Norte
    Hugues Aufray
    Dorival Caymmi
    00:03:01
    2019
  • 7
    Chegou Villa Isabel
    Hugues Aufray
    Traditionnel
    00:03:11
    2019
  • 8
    Ecoute mon cœur
    Hugues Aufray
    Jacques Larue
    00:02:48
    2019
  • 9
    Le poinçonneur des lilas
    Hugues Aufray
    Serge Gainsbourg
    00:03:05
    2019
  • 10
    Les petites odalisques
    Hugues Aufray
    Serge Gainsbourg
    00:02:30
    2019
  • 11
    Y'avait Fanny
    Hugues Aufray
    Michelle Fricaut
    00:02:37
    2019
  • 12
    Nous avions vingt ans
    Hugues Aufray
    Alain Goraguer
    00:02:47
    2019
  • 13
    La complainte de mackie
    Hugues Aufray
    Kurt Weill
    00:02:33
    2019
  • 14
    Le jugement dernier
    Hugues Aufray
    Georges Moustaki
    00:02:15
    2019
  • 15
    La flotte américaine
    Hugues Aufray
    Billy Nencioli
    00:02:37
    2019
  • 16
    Nuit d'hiver
    Hugues Aufray
    Charles Trenet
    00:03:11
    2019
  • 17
    Le poinçonneur des lilas
    Hugues Aufray
    Serge Gainsbourg
    00:02:38
    2019
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Nuit et jour
    Hugues Aufray
    Rolf Bauer
    00:03:22
    2019
  • 2
    Trois hommes
    Hugues Aufray
    Yohanan Zarai
    00:02:20
    2019
  • 3
    San miguel
    Hugues Aufray
    Jane Bowers
    00:02:39
    2019
  • 4
    Madeleine
    Hugues Aufray
    Ghislain de Manet
    00:03:17
    2019
  • 5
    Tucumcari
    Hugues Aufray
    Mark Mac Intyre
    00:02:06
    2019
  • 6
    Ses baisers me grisaient
    Hugues Aufray
    Joel Newman
    00:02:14
    2019
  • 7
    La femme de Liberia
    Hugues Aufray
    Jimmy Rogers
    00:02:13
    2019
  • 8
    Monsieur le soleil
    Hugues Aufray
    Hugues Aufray
    00:02:24
    2019
  • 9
    Santiano
    Hugues Aufray
    Traditionnel
    00:02:14
    2019
  • 10
    Notre rivière
    Hugues Aufray
    Daniel Gérard
    00:02:00
    2019
  • 11
    Georgia
    Hugues Aufray
    Hoagy Carmichael
    00:03:59
    2019
  • 12
    Mille rayons
    Hugues Aufray
    Daniel Gérard
    00:01:58
    2019
  • 13
    J'entends siffler le train
    Hugues Aufray
    Hugh Jeffries
    00:02:53
    2019
  • 14
    Les deux frères
    Hugues Aufray
    Irving Gordon
    00:02:36
    2019
  • 15
    Loin de toi
    Hugues Aufray
    Hugues Aufray
    00:01:56
    2019
  • 16
    L'enfant do
    Hugues Aufray
    Dave Fisher
    00:03:02
    2019
Livret

FA5736 Hugues Aufray



HUGUES
AUFRAY


INTÉGRALE CHRONOLOGIQUE
1958-1962









Santiano
Georgia
Le poinçonneur des Lilas
J’entends siffler le train…



Intégrale chronologique
1958-1962

Par Olivier Julien et Hugues Aufray




« Je débarque à Paris en 1948… »
    Par Hugues Aufray

Je débarque à Paris en 1948 dans l’espoir de m’inscrire à l’école des Beaux Arts. J’arrive d’Espagne où j’ai terminé de 1946 à 1948 mes études secondaires au Lycée Français de Madrid… Le Bac en poche mais devant renoncer à mon projet d’entrer à l’école des Beaux Arts, mon Père n’étant pas d’accord, par manque de moyens, j’annonce que désormais je vais me débrouiller tout seul.
Après mon service militaire en 1951, je cherche du travail…
L’Espagne m’a fait découvrir la beauté et la dynamique de ses Folklores… J’ai acheté ma première guitare… l’espagnol est ma seconde langue… J’ai un petit bagage de chansons… Je vais trouver rapi­dement un engagement à Saint Germain des Près au « Prince Pol » petit bar en bas de la rue Monsieur Le Prince… Quelques mois plus tard, un peu plus haut dans la rue, je suis à « La Romance », un cabaret, créé par le pianiste, Alain Romance.
Au cours des mois suivants, je continue mon ascension toujours dans la même rue dans un Bar–Cabaret tenu par un Espagnol, un certain Don Carlos. Babalou, guitariste, chanteur, anime le lieu en chantant un répertoire de chansons françaises… il accompagne aussi le patron qui « essaye de chanter ! ». En fait, Babalou est Arménien, il s’appelle Marius Pekmesian, il joue style Manouche mais ne parle pas un mot d’Espagnol ! Nous devenons amis, je lui apprends quelques chansons et ensemble nous allons rapidement attirer un public d’étudiants dont beaucoup d’origine latino-américaines.
Ainsi, « l’Escale » devient à Paris le berceau de la mode du Folklore Latino… Je monte un premier trio avec Rafael Soto et Renato Otero, Rafael deviendra plus tard un des plus grands peintres Vénézuélien, Renato deviendra journaliste au Chili… Un peu plus tard, l’Argentin, Ricardo Galeazzi et moi, lançons le style Andin, Péruvien, Bolivien, avec les fameuses Kenas, flûtes Indiennes et Ricardo sera l’un des membres fondateurs du groupe « Los Incas ».
Ensuite, un Espagnol, Rafael Gayoso, ancien élève du Lycée Français de Madrid rejoint « l’Escale » que j’ai quitté et avec Romano Zanotti, ils vont créer le célèbre groupe « Los Machucambos ». Paris découvre la musique sud-américaine, « Los Paraguayos » au théâtre des Champs Elysées ! Le succès est éclatant !
Je quitte la rue Monsieur Le Prince en 1953 pour la rue des Cannettes quartier Saint Sulpice… j’anime un restaurant « La Polka des mandibules ». Toujours à la guitare, je m’entoure d’un petit orchestre, accordéon, percussionniste et un guitariste… Mais la guitare électrique a fait son apparition, je ne peux résister et j’engage un musicien de Jazz, Bob Aubert. Bob ignore tout de la musique Brésilienne que je vais lui faire découvrir sur sa guitare électrique. Ma spécialité d’alors est le style Nord-Est Brésilien, les merveilleuses chansons de Dorival Caymmi, musiques populaires d’avant l’ère Bossa Nova. Toute la colonie brésilienne de Paris envahie « la Polka »… C’est un immense succès… on me pro­pose un contrat pour chanter à Rio de Janeiro, mais mon destin est ailleurs…
En 1955, je suis engagé à Monaco au « Bar de la Radio » que j’anime et qui va devenir la boîte préférée de la jeunesse de la côte.
En 1956 retour à Paris, je chante avec mon trio à l’hôtel restaurant « L’Étable » en bas de la rue Monsieur Le Prince… Je rencontre Jack Eliott et Deroll Adams, musiciens, guitare, banjo 5 strings, considérés comme les deux premiers « hippies du monde »…
À cette époque, un industriel Lyonnais allait provoquer une véritable révolution en proposant sous la marque Teppaz, un tourne disque bon marché et portable !
Bob Aubert, mon ex-guitariste électrique, retourné au jazz, réussit à décrocher un contrat d’enre­gistrement avec la fameuse société Teppaz... Il me propose alors de chanter dans ce projet sachant que l’orchestre sera sous son propre nom… MAIS avec mon répertoire brésilien ! Bien sûr, je suis déçu mais l’idée de faire un disque m’excitait... J’étais naïf... ! J’ai accepté… Nous l’avons enregistré entre 1957/58 à la Schola Cantorum à Paris... la pochette indiquait seulement « Vocal Hugues Aufray »... je m’étais fait avoir évidemment… Mais pourtant, grâce à ce disque, il reste une trace musicale historique de cette époque... et qui marque l’influence que j’ai toujours revendiquée de la musique latino- américaine et du folklore Américain en général.
À l’Étable, je rencontre Jean-Pierre Sabar, pianiste, musicien exceptionnel à qui je voue une admiration et une amitié que rien n’altérera au fil des ans. Malheureusement, il sera appelé pour rejoindre l’Algérie en guerre.
Mais entouré de mes musiciens, comme dans mes précédents emplois, ma musique attire beaucoup de personnalités, vedettes du cinéma et de la musique. L’Étable est une fois de plus un lieu « À la mode » à Paris. C’est là, que le pianiste Américain, Jeff Davis, accompagnateur d’Eddy Constantine me conseille de tenter ma chance dans la chanson…
François Vermeille, pianiste de Jazz, enregistre des disques chez Barclay, sous le pseudonyme d’Onésime Grosbois… il me poussera à me présenter à Europe 1 au Concours « Les Numéros 1 de demain »... Fran­çois m’accompagnera au piano pour le concours à l’Olympia... avec « le Poinçonneur des Lilas », une chanson d’un inconnu, Serge Gainsbourg que j’ai découvert au « Milord l’Arsouille ». Arrivant en finale, j’obtiens un contrat chez Barclay. Mon premier disque sortira en 1959.
En signant un contrat chez Barclay, je deviens professionnel !
Pierre Delanoë, alors directeur des programmes d’Europe N°1 et membre du jury du concours me conseillera ensuite d’écrire mes propres chan­sons... Ne me sentant pas auteur compositeur, j’opterai alors pour des adaptations des folklores sud-américains.
Désormais connu, je suis invité fin 1961 par Maurice Chevalier pour chanter à New York dans le cadre du gala de bienfaisance « Avril à Paris »… Je découvre alors le courant du folk song... Émerveillé, je rencontre Bob Dylan… tout s’éclaire pour moi… j’ai trouvé ma voie musicale… je peux devenir un folk singer.
Fort de ces racines, et durant toute ma vie je puiserai mon inspiration dans ces chansons dont je ferai des adaptations.
Lors de mon séjour à New York en 1961, après ma rencontre avec Bob Dylan, je suis bien décidé à retourner aux États-Unis pour m’y installer. J’ai décroché un contrat au « Blue Angel » à Manhattan et je suis sur scène aux côtés de Peter, Paul et Mary. Mon séjour à New York durera 6 mois… je prends des contacts, je cherche du travail.
Mais le succès de « Santiano » et un contrat exceptionnel à Istanbul m’obligent en 1962 à quitter les États-Unis et revenir en Europe.
Je rapporte de mon voyage des USA, une vingtaine de chansons que j’ai l’intention de traduire et d’adapter pour mon répertoire.
Sur les conseils de Monsieur Barclay, je confie ces chansons à un éditeur pour bénéficier d’un soutien éditorial et éventuellement d’une co-écriture des adaptations françaises. Jacques Plante reconnu comme excellent éditeur et auteur de chansons françaises, se révélera par contre peu respectueux des règles d’un jeu que je ne connaissais pas : il s’empressera, en effet, de déposer à la SACEM ces chansons, dont il signera paroles et musiques… Une fois encore je me suis fait avoir ! Par son talent d’éditeur et de parolier incontestable, il obtiendra de grands succès, notamment : « Five hundred miles » « J’entends siffler le train » par Richard Anthony, « Cotton fields » « L’enfant do » par Petula Clarck, « Michael row the boat ashore » « Michael est de retour » par Rika Zarai et enfin « Santiano »... « Santiano » dont il signera paroles et musique… Je n’apparais évidemment pas comme co-auteur... Encore une erreur de jeunesse ! Moi plus que bon joueur je laisse tomber…
Enregistré en 1961 et accompagné par Jean Pierre Sabar, « Santiano », sera en revanche un immense succès ! Succès qui perdure aujourd’hui encore.
Malgré ces malversations, et mes erreurs de néo­phyte, mais grâce au soutien et à la colla­boration du public, le succès populaire me hisse vers le vedettariat...
Avec les dollars gagnés à Istanbul en six mois, je crée mon « Skiffle Group »...
Mon rêve Américain s’est envolé…
Je pars sur les routes de France…
Hugues AUFRAY
Propos recueillis par
Olivier JULIEN
© Frémeaux & Associés





English summary
This set retraces the early years of singer-songwriter Hugues Aufray, an extremely popular French artist known for his successful adaptations of folk and traditional songs from Latin America, Britain and the United States.
This brochure tells his story from his beginnings in the early Fifties, singing in the little Left Bank clubs of Paris, and his rising popularity that lead to an immense success with the song Santiano, which made him a star of French popular music.
After going to school in Spain, at the Lycée Français in Madrid, he did his military service in 1951 and began singing in Paris thanks to bookings from nightclubs that featured him performing Spanish songs. He came into contact with the Parisian student community, especially those from Latin America who introduced him to their own repertoire. Aufray would also discover jazz thanks to Bob Aubert, and he was given a contract by the Teppaz label. His appearances at the club L’Etable made him a name with the public, and when he became a finalist in the song competition Les Numéros 1 de Demain [“The Number Ones Of Tomorrow”] he was spotted by producer Eddie Barclay, who in 1959 gave Hugues the chance to make his first record. Aufray was now a professional.
In 1961 he was invited by Maurice Chevalier to sing in New York, where he discovered the folk boom and met Bob Dylan, who became a friend. Aufray had plans to settle in New York, but then his song Santiano was released: it became one of his greatest hits, and Aufray had to return to Europe in 1962. His American dream had gone, but he became an immense star in France and went on to enjoy a career that has lasted for decades. Today he is still one of the most eminent song personalities in France’s Hall of Fame.

Discographie


CD1
Bob Aubert, son orchestre et ses fados, chant : Hugues Aufray
1 - Saudade
45 tours EP Teppaz 4518 - 1958
Bob Aubert et son typic brésilien, chant : Hugues Aufray
2 - Eu chorei
3 - Madalena
45 tours EP Teppaz 4519 - 1958
4 - Cabeça inchada
5 - Dança da mora
6 - Peguei un ita no norte
7 - Chegou villa Isabel
45 tours EP Teppaz 4522 - 1958
8 - Écoute mon cœur
Accompagné par Jean Bouchéty et son orchestre
45 tours EP Barclay 70 258 M - 1959
9 - Le poinçonneur des lilas
10 - Mes petites odalisques
11 - Y’avait Fanny
12 - Nous avions vingt ans
Accompagné par Jean Bouchéty et son orchestre
45 tours EP Barclay 70 238 - 1959
13 - La complainte de Mackie
14 - Le jugement dernier
15 - La flotte américaine
16 - Nuit d’hiver
Accompagné par Jean Bouchéty et son orchestre
45 tours EP Barclay 70 299 - 1959
Titre Bonus :
17 - Le poinçonneur des Lilas
Accompagné par François Vermeille au piano.
Enregistrement public le 23 Mai 1958 à l’Olympia


CD2
1 - Nuit et jour
2 - Trois hommes
3 - San Miguel
4 - Madeleine
Accompagné par Jean Bouchéty et son orchestre
45 tours EP Barclay 70 363 - 1961
5 - Tucumcari
6 - Ses baisers me grisaient
7 - La femme du Liberia
8 - Monsieur le soleil
Accompagné par Jean Bouchéty et son orchestre
45 tours EP Barclay 70 390 - 1961
9 - Santiano
10 - Notre rivière
11 - Georgia
12 - Mille rayons
Accompagné par Jean-Pierre Sabar
45 tours EP Barclay 70 416 - 1961
Hugues Aufray et son Skiffle Group
13 - J’entends siffler le train
14 - Les deux frères
15 - Loin de toi
16 - L’enfant do
45 tours EP Barclay 70 462 - 1962
Des musiques du Nordeste du Brésil, au skiffle et à la folk, Hugues Aufray est de ceux qui savent faire rimer musiques et voyages. Ses chansons font partie du répertoire. Ce coffret revient sur ses premières années : son ascension depuis les cabarets Rive Gauche, en amont de sa rencontre décisive avec Eddie Barclay, jusqu’à son grand et éternel succès « Santiano ». Réalisé par Olivier Julien et Hugues Aufray lui-même, l’artiste raconte dans le livret sa trajectoire, celle qui va le hisser au rang d’icône dès le début des années 1960.

Patrick Frémeaux


Whether the music is skiffle, folk or from Brazil’s Nordeste, Hugues Aufray knows how to make the sounds rhyme with travel, and his songs belong to everyone’s songbook. This set looks back on Aufray’s early years: from his ascent from cabaret and little Left Bank clubs prior to his decisive meeting with Eddie Barclay, all the way to his immense, eternal hit “Santiano”. Produced by Olivier Julien and Hugues Aufray himself, the set includes the artist’s own account of his career, which made him an icon from the beginning of the Sixties.   

Patrick Frémeaux

 CD1

 1 - Saudade (Orchestre Bob Aubert)    4’07
 2 - Eu chorei (Orchestre Bob Aubert)    3’09
 3 - Madalena (Orchestre Bob Aubert)    2’42
 4 - Cabeça inchada (Orchestre Bob Aubert)    3’22
 5 - Dança da mora (Orchestre Bob Aubert)    3’16
 6 - Peguei un ita no norte (Orch. Bob Aubert)    3’02
 7 - Chegou villa Isabel (Orchestre Bob Aubert)    3’12
 8 - Écoute mon cœur    2’49
 9 - Le poinçonneur des lilas    3’05
10 - Mes petites odalisques    2’31
11 - Y’avait Fanny    2’37
12 - Nous avions vingt ans    2’47
13 - La complainte de Mackie    2’34
14 - Le jugement dernier     2’16
15 - La flotte américaine    2’38
16 - Nuit d’hiver    3’11
Titre Bonus :
17 - Le poinçonneur des Lilas (À L’OLYMPIA)    2’38

 CD2

 1 - Nuit et jour    3’23
 2 - Trois hommes    2’21
 3 - San Miguel    2’39
 4 - Madeleine    3’18
 5 - Tucumcari    2’07
 6 - Ses baisers me grisaient     2’14
 7 - La femme du Liberia    2’14
 8 - Monsieur le soleil    2’24
 9 - Santiano    2’14
10 - Notre rivière    2’01
11 - Georgia    3’59
12 - Mille rayons    1’58
13 - J’entends siffler le train    2’53
14 - Les deux frères    2’36
15 - Loin de toi    1’56
16 - L’enfant do    3’03

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