Intégrale Vol. 15 - 1961 - Mahalia Sings Part 2
Intégrale Vol. 15 - 1961 - Mahalia Sings Part 2
Ref.: FA1325

MAHALIA JACKSON

MAHALIA JACKSON

Ref.: FA1325

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 4 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Les quatre volumes « Mahalia Jackson Sings » que nous vous présentons dans le cadre de notre Intégrale Mahalia Jackson, constituent un document et un évènement discographique exceptionnels. Ils contiennent en effet la bande sonore de la totalité des chansons filmées par la chaîne de télévision TEC en juin et juillet 1961. 

Jean BUZELIN 

Les quatre CD réalisés par Jean Buzelin, inséparables et complémentaires, représentent le résultat de longues recherches et, au delà d’une première mondiale, sont un témoignage patrimonial exceptionnel qui enrichit magistralement l’oeuvre de la plus grande chanteuse de Gospel du XXe siècle. 

Patrick FRÉMEAUX

The four volumes of “Mahalia Jackson Sings” that form part of our Complete Mahalia Jackson comprise an exceptional recording and historical event. They contain the sound track of all the songs fi lmed by the TEC television channel in June and July 1961. 

Jean BUZELIN 

The four CDs which we have produced and which are intended to be listened to as a whole, represent the result of long research and, in addition to being a world fi rst, are an outstanding addition to the rich heritage left by the greatest Gospel singer of the 20th Century. 

Patrick FRÉMEAUX 

DIRECTION ARTISTIQUE : JEAN BUZELIN

OUT OF THE DEPTHS (T.V. GROSS) • HIS EYE IS ON THE SPARROW (C.H. GABRIEL - C.D. MARTIN - ARR. B. SMITH) • IT DON’T COST VERY MUCH (T.A. DORSEY) • I SEE GOD (M. MENCHER - R. LEVEEN) • I AM HEALED BY THE WOUND IN HIS SIDE (V. DAVIS) • YOU CAN’T HURRY GOD (TRAD. ARR. M. JACKSON) • (TO ME) IT’S SO WONDERFUL (R.H. GOOD PASTEUR) • WHEN THE SAINTS GO MARCHING IN (TRAD. - ARR. M. JACKSON) • IT IS NO SECRET (WHAT GOD CAN DO) (S. HAMBLEN) • (JUST) A CLOSER WALK WITH THEE (TRAD.) • (END OF) A PERFECT DAY (C. JACOBS-BOND) • (I’M) A CHILD OF THE KING (H. BUELL) • GUIDE ME, O THOU GREAT JEHOVAH (J. HUGHES - W. WILLIAMS - ARR. M. JACKSON) • STEAL AWAY (TO JESUS) (TRAD.) • HOLDING MY SAVIOR’S HAND (R. ANDERSON -Y. REED) • SOMEBODY TOUCHED ME (TRAD.) • LEANING ON THE EVERLASTING ARMS (A.J. SHOWALTER - E.A. HOFFMAN) • LET THE CHURCH ROLL ON (TRAD. - ARR. M. JACKSON) • ONLY BELIEVE (P. RADER) • SWEET HOUR OF PRAYER (W.B. BRADBURY - W. WALFORD).



Presse
« Elle était blanchisseuse à la Nouvelle-Orléans et chantait dans la chorale de son église baptiste où prêchait son père. Devenue la « reine du gospel » par la grâce d’une voix sans égale, elle a été l’amie de Duke Ellington et Martin Luther King, que son chant a accompagné jusqu’à son enterrement. Mahalia Jackson sublima aussi le film Mirage de la vie avec le cantique Trouble of The World. C’est dire ce qu’apporte au patrimoine mondial de la musique l’initiative, pilotée par Jean Buzelin, de l’éditer intégralement. Tous les CD publiés par Frémeaux contiennent des pépites (au son restauré). Pour une première écoute, on peut commencer par le volume 13, consacré à 1961, année qu’elle commença en chantant pour l’intronisation du président Kennedy, avant d’aller triompher sur les scènes européennes, et de donner à l’Olympia le 25 février, un concert dont Paris se souvient encore. » Par Nathalie LACUBE – LA CROIX
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En juin et juillet 1961, après une longue tournée internationale, la reine du gospel relève un défi : plus de quatre-vingts titres filmés en quinze jours à Hollywood par la chaîne de télévision TEC, enfin restitués en totalité dans l’intégralité consacrée à la chanteuse par Frémeaux & Associés. Mahalia jackson, qui frise alors la cinquantaine, est censée mettre en boîte huit chansons par jour avec une pause de cinq minutes par heure. Elle en contractera une laryngite mais ira jusqu’au bout de ce marathon de 82 chansons filmées et diffusées à l’antenne sous le titre « Mahalia sings ». Le contenu sonore en a été réuni sur CD par les soins du tenace Jean Buzelin, volumes 14 à 17 de sa grande intégrale « Complete Mahalia Jackson », sous-titrés « Mahalia Sings » et numérotés de 1 à 4 dont, il fallait n’en acheter qu’un, je recommanderais le premier, volume 14. Il s’agit pour une bonne moitié d’inédits dont beaucoup de titres jamais repris par elle en studio. Si leur qualité sonore se situe en deçà de ce que pouvait réaliser une compagnie phonographique, elle est plus qu’honorable grâce à un sérieux travail technique. Dans un répertoire très divers, la chanteuse multiplie les sommets, entourée selon le cas de Mildred Falls (p), Edward C. Robinson ou Louise Weaver-Smothers (org) et d’une section rythmique comprenant Barney Kessel (g), Red Mitchell (b) et Shelly Manne (dm). Spirituals, hymnes composés depuis le 18e siècle, gospel songs et chansons modernes à demi profanes donnent à chaque disque des tons dominants et des couleurs auxiliaires où Mahalia évolue avec le mélange de joie franche et de douleur magnifiée qui l’accompagnera toujours. Les vieux hymnes, baptistes ou méthodistes, hors tempo ou non, servent d’écrins à sa grandeur artistique, qu’il s’agisse de « My Faith looks Up To Thee (1830), de « I Surrender All (1896) ou d’un « gospel hymn » comme « In The Garden ». Côté spirituals, « You Can’t Hurry God et Somebody Touched Me » bénéficient de bons traitements d’orchestre et “He’s Got The Whole World In His Hands” est chanté à merveille. « Lord, Don’t Move the Mountain » fait partie des gospel songs qui sortent du lot avec « Hold Me et Precious Lord (T.A. Dorsey) ou le bluesy « That’s All Right ». Citons encore deux chansons prenantes de Johnny Lange, “Somebody Bigger Than You and I et I Asked The Lord”.Par Philippe BAS-RABERIN – JAZZ MAGAZINE
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Deuxième volume, des quatre que le label Frémeaux & Associés consacre – dans le cadre de son intégrale Mahalia Jackson – aux enregistrements télévisés effectués par la reine du gospel à l’été 1961. Durant les vingt titres proposés ici, la section rythmique jazz convoquée pour les séances est en réalité peu sollicitée. L’accompagnement se limite à l’orgue (Edward Robinson, Louise Overall) et au piano (Mildred Falls), sur des tempi majoritairement lents propices au recueillement, avec des moments forts comme « Guide me o thou great Jehovah ». Le répertoire reste largement constitué de vieux hymnes, complétés par quelques negro spirituals et une poignée de titres gospel plus modernes (« Steal away to Jesus », ou « It is no secret » du chanteur country Stuart Hamblen). Si l’intérêt à la fois documentaire et artistique de ces enregistrements particuliers d’une artiste majeure n’échappera à personne, je serais en revanche plus réservé que l’averti Julien Crué dans sa chronique du précédent volume quant à la qualité sonore restituée. Malgré tout le soin et le sérieux apportés par l’éditeur, celle-ci demeure un point faible qui freinera certains.Par Nicolas BURGOT – SOUL BAG
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L’intégrale Mahalia Jackson, volume 15 offre enfin dans des conditions inédites les interprétations de la diva du negro-spiritual pour la chaîne de télévision TEC en juin et juillet 1961. Accompagnée sur certains titres d’une section rythmique de haute classe (Barney Kessel, Red Mitchell et Shelly Manne), elle offre au public américain des chants en grande partie traditionnels dont elle souligne la spiritualité avec son habituelle ferveur, qui les rend émouvants même pour le plus déterminé des incroyants. Nonobstant l’occasion conjoncturelle et les canons du genre, elle entrouvre les portes de ce monde intérieur qui, comme le disait Beethoven à propos de la musique, « est au-delà de toute sagesse »  Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA
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This is the second volume in Frémeaux series within a series’ containing the recordings Mahalia made for the Television Enterprise Corporation (TEC)  between mid-June and early July 1961. “Part one” was reviewed in B&R 317 and the context and details of these sessions were given there. Mahalia is accompanied by her long-time pianist Mildred Falls with less frequent musical accompaniment courtesy of organists Edward C. Robinson, and Louise Overall Weaver-Smothers, plus jazzman Barney Kessel (sounding very like Big Bill Broonzy in some places) and a West Coast jazz section of Red Mitchell on bass and Shelly Manne on drums. The repertoire for this set – based on the official order of the films rather than chronological order – consists mainly of grandiose hymns, allowing Mahalia to show the full majesty of her vocal delivery, though I confess I do prefer the spirituals such as “Just A Closer Walk With Thee” and, surprisingly perhaps, “When The Saints Go Marching In”. I was expecting a hackneyed version of the latter but Mahalia turns in a performance well worth listening to, “Somebody Touched Me” finds Ms. Falls almost approaching boogie-woogie in her driving accompaniment and Barney Kessel showing off his blues licks. This is a fine set showcasing the power of Mahalia’s vocals. Certainly those who have followed the series so far will have to have it, and they may well find it more satisfying than some of Mahalia’s commercial recordings from around this time – but get its immediate predecessor first if you haven’t already done so.Par Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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« ... Il y a ici une écrasante majorité de negro spirituals mais lorsque c’est Jo Ann Pickens qui prend les commandes, c’est un enchantement. Beaucoup de conviction et de sincérité se retrouvent ici, que se soit dans les morceaux en tempo rapide (Thank You Jesus des Black & White Gospel Singers) ou des spirituals solennels et empesés (comme All My Trials du Voice Chœur International). … » Robert SACRE – SOUL BAG. Ce disque a reçu la distinction * * * Soul Bag
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« Poursuivant son panorama réussi des musiques afro-américaines, cette magnifique collection française nous fait (re)découvrir ici l’expressionnisme du piano boogie-woogie originel dans ce double CD spécifiquement consacré à sa période dite "classique", définie en ses deux axes, chronologique et géographique : 1924-1945, Chicago et New York. On peut éventuellement le déplorer par souci de vulgarisation, mais il faut bien souligner qu’il s’agit là de son "Age d’or". Et L’épais livret d’accompagnement, riche source iconographique et rédactionnelle s’il en est (46 pages bilingues), documente encore davantage la sélection musicale appropriée, dont le mérite principal est de faire cohabiter créateurs et solistes moins connus, titres référentiels et plus obscurs, de façon à mettre en relief l’approche polyrythmique de ces pianistes inventifs dans une structure bien souvent unitaire. » (…) André HOBUS – SOUL BAG. A reçu la distinction * * * * Soul Bag
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Out Of The Depths
    Mahalia Jackson
    T.V. Gross
    00:03:05
    1961
  • 2
    His Eyes Is On The Sparrow
    Mahalia Jackson
    C.H. Gabriel, C.D. Martin
    00:03:50
    1961
  • 3
    It Dont Cost Very Much
    Mahalia Jackson
    Thomas A. Dorsey
    00:02:46
    1961
  • 4
    I See God
    Mahalia Jackson
    M. Mencher, Raymond Leveen
    00:03:31
    1961
  • 5
    I Am Heaeled By The Wound In His Side
    Mahalia Jackson
    V. Davis
    00:02:59
    1961
  • 6
    You Can't Hurry Good
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:02:54
    1961
  • 7
    To Me It's So Wonderful
    Mahalia Jackson
    R.H. Good Pasteur
    00:03:12
    1961
  • 8
    When The Saints Go Marchin in
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:03:15
    1961
  • 9
    It Is No Secret What God Can Do
    Mahalia Jackson
    S. Hamblen
    00:02:43
    1961
  • 10
    Just A Closer Walk With Thee
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:03:04
    1961
  • 11
    End Of A Perfect Day
    Mahalia Jackson
    C. Jacobs Bond
    00:03:34
    1961
  • 12
    I'M A Child Of The King
    Mahalia Jackson
    H. Buell
    00:03:28
    1961
  • 13
    Guide Me O Thou Great Jehovah
    Mahalia Jackson
    J. Hughes, W. Williams
    00:03:19
    1961
  • 14
    Steal Away To Jesus
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:02:43
    1961
  • 15
    Holding My Savior's Hand
    Mahalia Jackson
    R. Anderson, Y. Reed
    00:02:59
    1961
  • 16
    Something Touched Me
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:03:43
    1961
  • 17
    Leaning On The Everlasting Arms
    Mahalia Jackson
    A.J. Showalter, E.A. Hoffman
    00:03:27
    1961
  • 18
    Let The Church Roll On
    Mahalia Jackson
    Traditionnel
    00:02:54
    1961
  • 19
    Only Believe
    Mahalia Jackson
    P. Rader
    00:03:22
    1961
  • 20
    Sweet Hour Of Prayer
    Mahalia Jackson
    W.B. Bradbury, W. Walford
    00:03:19
    1961
Livret

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Mahalia sings

COMPLETE MAHALIA JACKSON

INTÉGRALE
MAHALIA
JACKSON


VOL. 15
1961

INTÉGRALE MAHALIA JACKSON - VOL. 15 – 1961
Par Jean Buzelin
Les quatre volumes « Mahalia Jackson Sings » que nous vous présentons dans le cadre de notre Intégrale Mahalia Jackson, constituent un document et un évènement discographique exceptionnels. Ils contiennent en effet la bande sonore de la totalité des chansons filmées par la chaîne de télévision TEC en juin et juillet 1961. Certaines d’entre elles – une petite partie – avaient été publiées en microsillons 33 tours dans les années 70, puis reprises en CD sans aucune mention de dates ni de provenance, et avec une faible qualité sonore. Une partie plus importante de ces petits films, mais non l’intégralité malgré l’indication de l’éditeur qui les attribue à la NBC et non à la TEC, et dont les titres, mentionnés seulement sur internet, sont erronés ou hautement fantaisistes, a été publiée plus récemment en DVD.
Après une triomphale tournée de près de deux mois en Europe et au Moyen-Orient, Mahalia Jackson est de retour au pays vers la fin du mois de mai 1961, et pose ses valises chez elle à Chicago. Pas pour longtemps car, pendant son absence, son producteur de chez Columbia, Irving Townsend, et quelques autres, se sont occupés de la préparation des séances d’enregistrements filmés qui doivent être réalisés par la chaîne Television Enterprise Corporation, dont le président est un certain Harold Goldman. La chanteuse doit enregistrer quelques quatre-vingt-cinq chansons de 3 à 4 minutes en quinze jours, réparties en une dizaine de séances, soit environ huit par jour, en commençant à 9 heures du matin pour s’achever à 5 heures de l’après-midi. Ce qui n’est pas sans l’inquiéter. Après une tournée épuisante, elle n’a que trois semaines pour se reposer et se préparer. Mais comme chacun la persuade qu’elle est capable de relever ce défi, Mahalia se laisse convaincre et signe de bonne grâce le contrat. On prépare l’équipe : la fidèle Mildred Falls, qui l’accompagna en Europe, tiendra le piano en alternance avec Edward C. Robinson, et assumera la direction musicale ; Louise Overall Weaver sera à l’orgue, éventuellement suppléée en cas de besoin par Dorothy V. Simmons (du Simmons-Akers Trio) ; une section rythmique composée de trois musiciens de jazz tout terrain, Barney Kessel (guitare), Red Mitchell (contrebasse), Shelly Manne (batterie), à qui l’on demandera de bien marquer le gospel beat, complètera l’effectif musical1. Un secrétaire, Butch Thornton, s’occupe de l’intendance, et le tout est placé sous la direction artistique de Larry Peerce. Les enregistrements auront lieu aux studios de la Paramount, avenue Melrose à Hollywood. Le décor est spartiate et austère : quelques ogives « gothiques » découpées, parfois quelques arbres artificiels, des bancs, un vitrail, souvent rien du tout, des éclairages fixes, peu de mouvements de caméra. Cet environnement presque nu, qui peut paraître dicté par des raisons économiques, a le mérite de mettre en valeur Mahalia qui, filmée simplement et sans aucuns effets, diffuse une présence indéniable, forte et particulièrement prenante, notamment lorsque les gros plans s’attardent sur son visage qui laisse voir sa totale implication2.
D’après Laurraine Goreau, la biographe de Mahalia Jackson3, qui a sans doute assisté aux séances, une pause de 5 minutes était prévue chaque heure, ainsi qu’un break pour le déjeuner, les huit chansons devant être impérativement mises en boîtes pour 5 heures du soir. La première séance se serait ainsi déroulée dans l’ordre suivant : Where He Leads Me I Will Follow – Because His Name Is Jesus – Precious Lord – Holding My Savior’s Hand – In the Garden – You’ll Never Walk Alone – To Me, It’s So Wonderful – God Will Take Care of You. Et voici le programme de la seconde : Have Thine Own Way – Elijah Rock – God Be With You – Just As I Am – The Holy Bible – Hold Me – It Is No Secret – I’m a Child of the King. Ensuite, Laurraine Goreau ne poursuit plus l’énumération des titres de chaque séance, se contentant d’en citer par-ci, par-là quelques-uns3.
Mais ce travail intensif se fait aux dépends de ses cordes vocales. Après plusieurs séances, Mahalia a contracté une laryngite et sa gorge doit être soignée. Tout cela a des effets sur le planning, et le producteur téléphone quotidiennement, rappelant que chaque journée lui coûte 3 500 dollars de location du studio ! Les enregistrements reprennent car tout doit être bouclé pour le 30 juin. Mais, par la force des choses, il faudra déborder un peu, et la toute dernière séance a lieu le vendredi 7 juillet. Mahalia enregistre ce jour-là une série de chants de Noël : Silent Night, O, Come All Ye Faithful, O Little Town of Bethlehem, A Star Stood Still, Sweet Little Jesus Boy et Joy to the World.
84 petites bobines en 16 mm (des clips dirait-on aujourd’hui) sont ainsi mises en boîte et seront diffusées ultérieurement, les unes après les autres, sur la chaîne de télévision4. Tout le monde est enchanté : Townsend, Peerce, et particulièrement Mr Goldman. Chacun peut bien se féliciter, mais c’est avant tout Mahalia Jackson elle-même, l’artisane principale de cette magnifique série de chants sacrés de toutes sortes (negro spirituals traditionnels, hymnes composés, gospel songs…) ; sa voix extraordinaire atteint ici une plénitude exceptionnelle, une ampleur magistrale, une ferveur bouleversante.
Voici donc la bande sonore de l’intégrale des 82 titres diffusés par la chaîne de télévision ; ils ne sont pas présentés dans l’ordre chronologique, mais selon le classement établi par le collectionneur Mark Cantor, lequel fait autorité : « Ma numérotation est basée sur le registre principal des films. Je suis sûr qu’ils n’ont pas été enregistrés/filmés dans l’ordre de la liste, mais c’est ainsi que les producteurs l’ont eux-mêmes définie. »
Ces enregistrements filmés n’ont pas la qualité sonore des disques réalisés en studio à l’époque, en particulier chez Columbia, la maison de disques de Mahalia Jackson, mais nous avons effectué tout ce qui était possible, avec Christophe Heynault et Pierre Brousses du studio Art & Son, pour l’améliorer, même s’il reste quelques traces de pleurage qu’il est impossible de supprimer. Mais l’intérêt exceptionnel du document justifiait sa publication.
Cette intégrale « Mahalia Jackson Sings » présente la plus large sélection possible du répertoire de la chanteuse, et même bien au-delà. En effet, à côté des thèmes qui lui sont familiers et qui font partie, pour la plupart, de ses récitals habituels (You’ll Never Walk Alone, Joshua Fit the Battle, Didn’t It Rain, Down By the Riverside, It Don’t Cost Very Much, When the Saints, Elijah Rock, I Found the Answer…), on en relève quelques-uns qu’elle avait gravé au début de sa carrière (I Want To Rest -son premier disque Apollo en 1946, A Child Of the King - 1949, I Do, Don’t You - 1950). Enregistrés beaucoup plus récemment, d’autres sont toujours dans ses cordes (Somebody Bigger Than You And I, I Believe, My Lord, Holding My Savior’s Hand, I Want To Be a Christian, The Only Hope We Have…).
Mais, et ce n’est pas le moins étonnant, presque la moitié des titres est totalement inédite, et seuls une poignée d’entre eux sera enregistrée ultérieurement sur disque. D’où l’intérêt exceptionnel de leur publication. Il est d’ailleurs fort probable que Mahalia en ait appris certains pour l’occasion, ou qui ne lui sont pas familiers ; ainsi nous la voyons, à plusieurs reprises, tenir la partition en main pour déchiffrer les paroles en direct. Nous ne percevons pourtant la moindre hésitation, la moindre « faute » d’interprétation dans tous ces chants qu’elle a choisis, ou qui lui ont peut-être été proposés. Elle les fait siens, définitivement. Un tour de force et une série de performances exceptionnelles qui laissent l’auditeur – ou le spectateur – pantois et absolument transporté.
Croyez-vous que la chanteuse se reposa après une telle épreuve ? Pas du tout, le dimanche 16 juillet, elle chante au Madison Square Garden, à New York, dans un spectacle organisé par Joe Bostic, auquel participe une pléiade de grands noms du gospel, comme les Caravans avec Albertina Walker, et l’Ernestine Washington Temple Choir, et avec la présence de Martin Luther King qui apparaîtra sur scène juste avant Mahalia. Ces deux grandes figures de la « nation noire » n’ont pas fini de se rencontrer !
Notes :
1) En réalité, Edward Robinson jouera principalement de l’orgue – Dorothy Simmons ne semble pas avoir participé aux enregistrements – tandis que la section rythmique ne sera peut-être pas convoquée à toutes les séances, hormis peut-être Shelly Manne, car un certain nombre de chants, en particulier sur tempo lent, ne seront accompagnés que par le duo piano/orgue, avec parfois quelques ponctuations de percussions. Si Louise Weaver est une vieille complice de Mahalia, Edward Robinson apparaît ici pour la première fois dans l’entourage de la chanteuse ; on l’entendra ensuite souvent à l’orgue ou au piano et il deviendra son accompagnateur régulier après l’éviction brutale de Mildred Falls (on le verra au Festival d’Antibes en 1968). Quant à Shelly Manne et Red Mitchell, ils seront sollicités pour de futures séances de studio en 1962/63. Notons que les musiciens apparaissent à plusieurs reprises sur l’écran, Mildred Falls étant toujours au piano, Edward Robinson à l’orgue.
2) L’habillement de Mahalia Jackson se compose sobrement de deux aubes (une revêtue beaucoup plus que l’autre), parfois une robe longue blanche, et très rarement un tailleur et une robe imprimée.
3) Laurraine Goreau : Mahalia (Lion Pub., UK 1976 - 2e édition).
4) O Little Town of Bethlehem et Joy to the World, cités par Laurraine Goreau, n’apparaissent pas dans la liste des films établie par le collectionneur Mark Cantor ; il est fort possible qu’ils n’aient jamais été diffusés à la télévision. Mark Cantor répond à nos interrogations : « Il y a problème, de toutes manières, avec les titres de Noël. Maintenant, il me revient que ces films venaient des « 3 Complete sets » de courts-métrages, et édités à l’origine par les producteurs/distributeurs. Les collections sont complètes et peuvent ne pas correspondre avec les titres de chansons mentionnés par Laurraine Goreau dans son livre Mahalia. Je ne sais pas où elle a obtenu son information et d’où viennent les divergences, mais il y a quatre (et non six) titres de Noël dans la collection. Comme vous pouvez voir, les deux titres que vous mentionnez n’apparaissent pas comme ayant fait partie des films réalisés ; ils ont peut-être été proposés, voire filmés et enregistrés, mais pas réalisés dans les séries. »
La seconde partie en détail
Les vingt chansons qui suivent sur la liste officielle des films, sont quasiment toutes d’un très haut niveau, admirablement chantées, et assez bien réparties selon les genres et leur époque.
Les hymnes sont encore majoritaires et couvrent un large éventail historique, puisque les paroles de Guide Me, O Thou Great Jehovah ont été écrites par William Williams en 1745 – la musique, signée John Hughes est plus récente, 1907 – ; il s’agit d’une hymne galloise qui, pour la chronique mondaine, a été chantée lors des obsèques de la princesse Diana. Les autres sont plus récents : 1845 pour Sweet Hour of Prayer de William Wallford, mis en musique en 1861 par William Bradbury, 1887 pour Leaning On the Everlasting Arms ou 1909 pour un Perfect Day un peu grandiloquent – il faisait partie du Songbook Titanic ! Only Believe (1921) et I See God tirent un peu vers la « chanson de variété ». Out Of the Depths, de Thelma Gross, ou It’s So Wonderful, de Ralph Good Pasteur sont plus intéressants, de même que I Am Healed By the Wound in His Side ou l’hymne méthodiste A Child of the King écrite par Harriett Buell en 1877, thèmes arythmiques où la chanteuse impressionne. Fort prisée par de nombreux chanteurs et groupes religieux, l’hymne gospel His Eye Is On the Sparrow écrite par Civilla Martin en 1905, demeure l’un des grands « morceaux » de Mahalia Jackson.
Une belle série de negro spirituals traditionnels apporte des rythmes différents. On remarquera You Can’t Hurry God, sur un tempo très enlevé fort bien accompagné, et que Mahalia n’enregistrera jamais sur disque, pas plus que le fort connu Just a Closer Walk With Thee ou le rapide Somebody Touched Me* durant lequel Barney Kessel tisse de jolis contrechants. Et que dire de Steal Away, ce chant de ralliement des esclaves, de Let the Church Roll On et même de When the Saints, ce sanctified shout de la fin du XIXe siècle, chanté avec son couplet sur un tempo parfait ?
Quelques gospel songs modernes complètent de deuxième volume, dont nécessairement un « Dorsey » qui lui est familier, It Don’t Cost Very Much, le solide Holding My Savior’s Hand, créé par son ami Robert Anderson en 1950, et enfin It Is No Secret, du chanteur-guitariste et acteur country Stuart Hamblen, qu’elle avait déjà enregistré en 1951, précédant largement la version d’Elvis Presley !
Avec ce second CD, nous arrivons exactement à mi-parcours ; Mahalia se surpasse, la suite nous promet d’autres beaux moments.
Jean BUZELIN
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2017
Jean Buzelin est l’auteur de Negro Spirituals et Gospel Songs, Chants d’espoir et de liberté (Ed. du Layeur/Notre Histoire, Paris 1998) ; il collabore à la Gospel Discography de Cedric J. Hayes & Robert Laughton (rubriques Mahalia Jackson, Sister Rosetta Tharpe, Golden Gate Quartet, etc.).
Nous remercions particulièrement pour leur concours et leur aide Mark Cantor et Robert Laughton qui nous ont copié de rares films, ainsi que Philippe Baudoin et Isabelle Marquis, Patrice Buzelin, André Clergeat (†), Michel Pfau (†), Jean-Paul Ricard, Michèle et Joyce Waterhouse qui nous ont fourni de bonnes pistes de recherches.
Photos : X (D.R.)
* Mark Cantor vient de compléter sa collection avec une autre prise filmée de Somebody Touched Me.
COMPLETE MAHALIA JACKSON - VOL. 15 – 1961
By Jean Buzelin
The four volumes of “Mahalia Jackson Sings” that form part of our Complete Mahalia Jackson comprise an exceptional recording and historical event. They contain the sound track of all the songs filmed by the TEC television channel in June and July 1961. A small selection of these was issued on several long player records in the 70s and later reprised on CD, without any mention of date or provenance and with extremely poor sound quality. A larger extract of these small films has recently been issued on DVD but not the whole of them, in spite of the publisher claims attributing them to NBC rather than TEC and on which the titles, mentioned only on Internet, are either wrong or completely invented.
After a triumphant tour in Europe and the Middle East that lasted almost two months, Mahalia Jackson returned to Chicago in late May 1961. However, she didn’t stay at home very long as, during her absence, her producer at Columbia Irving Townsend, along with several others, had arranged several recording sessions to be filmed by the Television Enterprise Corporation channel, whose president was a certain Harold Goldman. She would have to record eighty-five songs, each lasting three to four minutes, over a period of fifteen days, roughly ten or so sessions which meant about eight a day, beginning at 9 in the morning and finishing around 5 in the afternoon. She wasn’t very happy about this. After a grueling tour she only had three weeks to rest and prepare herself. But after everybody persuaded her she was up to the challenge, Mahalia agreed to sign the contract. The backing group was chosen: the loyal Mildred Falls, who had accompanied her in Europe, on piano alternating with Edward C. Robinson, and also in charge of the music; Louis Overall Weaver on organ, to be replaced if necessary by Dorothy V. Simmons ( of the Simmons-Akers Trio). A rhythm section composed of three jazz musicians, Barney Kessel (guitar), Red Mitchell (double bass), Shelly Manne (drums), whose job it was to provide the Gospel beat, completed the line-up1. A secretary, Butch Thornton, was in charge of finances and the artistic director was Larry Peerce. The recordings took place at the Paramount Studios in Melrose, Hollywood. The décor was sparse and austere: some silhouettes of Gothic arches, a few artificial trees, benches, a stained glass window, sometimes nothing at all, fixed lighting and barely any camera movement. This almost empty setting, probably the result of cost cutting, had the advantage of placing the focus on Mahalia filmed very simply, without any additional effects, allowing her personality to dominate, particularly during the lingering facial close-ups that showed her complete involvement in what she was singing2.
According to Laurraine Goreau, Mahalia’s biographer3, who doubtless was present at the sessions, a 5-minute break was allotted every hour, as well as a break for lunch, but the final take of the eight songs had to be done by 5 o’clock in the evening. The titles from the first session were recorded in the following order: Where He Leads Me I Will Follow - Because His Name Is Jesus - Precious Lord - Holding My Savior’s Hand - In The Garden - You’ll Never Walk Alone - To Me, It’s So Wonderful - God Will Take Care Of You. And the second session: Have Thine Own Way – Elijah Rock – God Be With You – Just As I Am – The Holy Bible – Hold Me – It Is No Secret – I’m A Child Of The King. After this Laurraine Goreau no longer gives the programme for each session, merely mentioning some here and there3.
However, this intensive work load took its toll on Mahalia’s vocal chords. After several sessions, she got laryngitis and her throat had to be treated. All this affected the planning with daily phone calls from the producer reminding them that renting the studio was costing him 3,500 dollars a day! So the recordings began again and were definitely supposed to finish by 30 June but inevitably overran a little with the final session on Friday 7 July. On that day Mahalia recorded a series of Christmas songs: Silent Night, Oh Come All Ye Faithful, Oh Little Town Of Bethlehem, A Star Stood Still, Sweet Little Jesus Boy and Joy To The World. 84 small 16mm clips were put in the can to be broadcast later on television4. Everybody was delighted: Townsend, Peerce and especially Mr. Goldman. While they could all congratulate themselves, it was Mahalia Jackson herself who was the principal architect of this magnificent series of religious songs of all kinds (traditional Negro Spirituals, Hymns, Gospel songs…), her extraordinary voice soaring to exceptional heights or sinking to a beautiful sonority, the whole imbued with her own overwhelming and extremely moving fervor.
So here is the sound track of the entire 82 titles broadcast on television. They are not presented in chronological order but according to the classification by collector Mark Cantor, who specifies: “My designation of number is based on what is printed on the actual film credits. I am sure they were not filmed/ recorded in the order in the list, but this is how the producers themselves released them.”
Although the sound quality of these filmed recordings is not as good as studio recordings of the era, especially by Columbia, Mahalia’s regular recording company, we have done the utmost with the Art & Son studio to improve it, but there is still the occasional wow or flutter that was impossible to eradicate. However, the undeniable interest of the collection justifies its issue.
This complete “Mahalia Jackson Sings” includes the largest selection possible of the singer’s repertoire and even more. In addition to the titles that are associated with her and regularly formed part of her concerts (You’ll Never Walk Alone, Joshua Fit The Battle, Didn’t It Rain, Down By The Riverside, It Don’t Cost Very Much, When The Saints, Elijah Rock, I Found The Answer…), there are some that were recorded early in her career (I Want To Rest, her first Apollo record in 1946, A Child Of The King – 1949, I Do Don’t You – 1950). Other more recent recordings have always been part of her song sheet (Somebody Bigger Than You And I, I Believe, My Lord, Holding My Savior’s Hand, I Want To Be A Christian, The Only Hope We Have…).
Amazingly most of these titles have never been issued before and only a handful of them were later recorded on disc. Moreover, it is very likely that Mahalia was not familiar with several of them and learnt them for the show as we see her on more than one occasion holding the score to read the lyrics directly. However, there is never a sign of the slightest hesitation or glitch in her interpretation in any of the songs, whether she had chosen them herself or they had been suggested to her. An amazing feat and an impressive performance that leaves the listener – or the spectator – spellbound and completely carried away.
One may have thought that the singer would have taken a break after such a strenuous stint but not at all! Sunday, 16 July saw her singing at Madison Square Garden in New York, in a show organized by Joe Bostic, alongside a throng of Gospel greats that included the Caravans with Albertina Walker and the Ernestine Washington Temple Choir. Martin Luther King was also present and appeared on stage just before Mahalia. This was not the only time these two great personalities of the “African American” nation would meet!
Notes
1) In fact it is mainly Edward Robinson on organ – Dorothy Simmons does not appear to have taken part in the recordings – while the rhythm section was probably got together for each session, with the possible exception of Shelly Manne, for numerous titles, in particular slow tempo ones, are backed by a piano/organ duo, with occasionally the intervention of drums. If Louise Weaver was an old friend of Mahalia’s while this is Edward Robinson’s first appearance with the singer; later he was often heard on organ or piano and became her regular accompanist after the brutal sacking of Mildred Falls (he was at the Antibes Festival in 1968). Both Shelly Manne and Red Mitchell were invited back for studio sessions in 1962/63.
2) Mahalia was dressed soberly either in one of two surplices (one more decorative than the other), sometimes a long white robe or, very rarely, in a tailored jacket and a printed dress.
3) Laurraine Goreau: Mahalia (Lion Pub., UK 1976 – 2nd edition).
4) Oh Little Town Of Bethlehem and Joy To The World, mentioned by Laurraine Goreau, do not appear in collector Mark Cantor’s list of films based on the actual broadcasts: it is possible that they were never broadcast on television. The answer of Mark Cantor : “There is a problem, however, with the Christmas titles. Now, keep in mind that these films come from the three complete sets of the films shorts, as sent out by the original producer/distributor. The collections are complete, and they do not match the song titles as noted by Laurraine Goreau in her book Mahalia. I do not know where she got her information, and where the discrepancy arrises from, but these are the four (not six) Christmas titles in the collection. As you can see, the two titles that you note appear not to have been part of the released films; they may have been proposed, even filmed and recorded, but not released with the series.”
Part 2: Details
The twenty songs that follow in the official order of the films are all of a very high standard, beautifully sung and representative of different genres and eras.
There is again a majority of hymns ranging widely in time, from the Welsh Guide Me Oh Thou Great Jehovah, the words written by William Williams in 1745, although set more recently to music by John Hughes in 1907, which was played at Princess Diana’s funeral. The others are more recent: Sweet Hour Of Prayer (1845) by William Wallford, set to music in 1861 by William Bradbury, Leaning On The Everlasting Arms (1887) and the slightly more grandiose Perfect Day (1909), also included in the Song Book aboard the Titanic and which boosted the morale of US troops serving in France in 1917. Only Believe (1921) and I See God veer a little more to what we might call “pop songs” today. Out Of The Depths by Thelma Gross and It’s So Wonderful by Ralph Good Pasteur are more interesting, as are the two arrhythmic pieces I Am Healed By The Wound In His Side or the Methodist hymn A Child Of The King written by Harriett Buell in 1877 on which Mahalia is truly impressive. Another of her great renditions is the Gospel song His Eye Is On The Sparrow, written by Civilla Martin in 1905 and very popular with numerous singers and religious groups.
Then we have the varying rhythms of a beautiful series of traditional Negro Spirituals. Note the excellent backing to the spirited You Can’t Hurry God. Mahalia never issued this on record, nor the well-known Just A Closer Walk With Thee or the up tempo Somebody Touched Me* with some excellent counterpoint provided by Barney Kessel. Not to mention the slaves’ rallying call Steal Away or Let The Church Roll On and even that 19th Century favorite When The Saints, shouted out in Negro churches everywhere to this day and backed here with a perfect tempo.
A few modern Gospel songs complete the second volume, including of course a Dorsey piece It Don’t Cost Very Much that Mahalia was very familiar with, Holding My Savior’s Hand, created by her friend Robert Anderson in 1950, and finally It’s No Secret, by country vocalist, guitarist and actor Stuart Hamblen, that she had previously recorded in 1951, long before Elvis Presley’s version!
With this second CD we reach the half-way mark: with Mahalia surpassing herself we can look forward to some other great moments.
Adapted from the French text
of Jean Buzelin by Joyce Waterhouse
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2017
Jean Buzelin is the author of Negro Spirituals and Gospel Songs, Songs of hope and freedom (Ed. du Layeur/Notre Histoire Paris 1998); he collaborated on the Gospel Discography by Cedric J. Hayes & Robert Laughton (sections on Mahalia Jackson, Sister Rosetta Tharpe, Golden Gate Quartet etc.).
With special thanks for their help and support to Mark Cantor and Robert Laughton who copied rare films for us, also Philippe Baudoin and Isabelle Marquis, Patrice Buzelin, André Clergeat (†), Michel Pfau (†), Jean-Paul Ricard, Michèle and Joyce Waterhouse who provided very useful research leads.
* Mark Cantor has just completed his movie clips collection with an alternate take of Somebody Touched Me.
 1. OUT OF THE DEPTHS (T.V. Gross) - 22
 2. HIS EYE IS ON THE SPARROW (C.H. Gabriel - C.D. Martin - arr. B. Smith) - 23
 3. IT DON’T COST VERY MUCH (T.A. Dorsey) - 24
 4. I SEE GOD (M. Mencher - R. Leveen) - 25
 5. I AM HEALED BY THE WOUND IN HIS SIDE (V. Davis) - 26
 6. YOU CAN’T HURRY GOD (Trad. Arr. M. Jackson) - 27
 7. (TO ME) IT’S SO WONDERFUL (R.H. Good Pasteur) - 28
 8. WHEN THE SAINTS GO MARCHING IN (Trad. - arr. M. Jackson) - 29
 9. IT IS NO SECRET (WHAT GOD CAN DO) (S. Hamblen) - 30
10. (JUST) A CLOSER WALK WITH THEE (Trad.) - 31
11. (END OF) A PERFECT DAY (C. Jacobs-Bond) - 32
12. (I’M) A CHILD OF THE KING (H. Buell) - 33
13. GUIDE ME, O THOU GREAT JEHOVAH (J. Hughes - W. Williams - arr. M. Jackson) - 34
14. STEAL AWAY (TO JESUS) (Trad.) - 35
15. HOLDING MY SAVIOR’S HAND (R. Anderson -Y. Reed) - 36
16. SOMEBODY TOUCHED ME (Trad.) - 37
17. LEANING ON THE EVERLASTING ARMS (A.J. Showalter - E.A. Hoffman) - 38
18. LET THE CHURCH ROLL ON (Trad. - arr. M. Jackson) - 39
19. ONLY BELIEVE (P. Rader) - 40
20. SWEET HOUR OF PRAYER (W.B. Bradbury - W. Walford) - 41
Mahalia Jackson (vocal), with:
Mildred Falls (piano, musical director), Edward C. Robinson (organ, poss. piano on some tracks),
Louise Overall Weaver-Smothers (organ on some tracks), Barney Kessel (guitar), Keith M. “Red” Mitchell (bass), Sheldon “Shelly” Manne (drums, percussions); the rhythm section is not present on all the tracks.
Studios Paramount, Hollywood (CA), mid-June/early July 1961.
A TEC Production - distributed by Seven Arts Films.
Directed by Larry Peerce
Produced by Irving Townsend
Art director: Bob Dahlquist
Photography: Leugh Wiener
Lightning director: Robert Boatman
Technical director: Roy White
Camera: Baldwin Baker, Ray Figelski, Bill Matheson
Audio: Len Peterson
Video: Robert Spears
Video tape: Richard Krown
Stage manager: Hector Highton
Executive producer: Harold Goldman
Les quatre volumes « Mahalia Jackson Sings » que nous vous présentons dans le cadre de notre Intégrale Mahalia Jackson, constituent un document et un évènement discographique exceptionnels. Ils contiennent en effet la bande sonore de la totalité des chansons filmées par la chaîne de télévision TEC en juin et juillet 1961.
Jean BUZELIN
Les quatre CD réalisés par Jean Buzelin, inséparables et complémentaires, représentent le résultat de longues recherches et, au-delà d’une première mondiale, sont un témoignage patrimonial exceptionnel qui enrichit magistralement l’œuvre de la plus grande chanteuse de Gospel du XXe siècle.
Patrick FRÉMEAUX
The four volumes of “Mahalia Jackson Sings” that form part of our Complete Mahalia Jackson comprise an exceptional recording and historical event. They contain the sound track of all the songs filmed by the TEC television channel in June and July 1961.
Jean BUZELIN
The four CDs which we have produced and which are intended to be listened to as a whole, represent the result of long research and, in addition to being a world first, are an outstanding addition to the rich heritage left by the greatest Gospel singer of the 20th Century.    
Patrick FRÉMEAUX

MAHALIA JACKSON Vol. 15 – 1961 - MAHALIA SINGS Part 2

1. OUT OF THE DEPTHS (T.V. Gross)
 2. HIS EYE IS ON THE SPARROW (C.H. Gabriel - C.D. Martin - arr. B. Smith)
 3. IT DON’T COST VERY MUCH (T.A. Dorsey)
 4. I SEE GOD (M. Mencher - R. Leveen)
 5. I AM HEALED BY THE WOUND IN HIS SIDE (V. Davis)
 6. YOU CAN’T HURRY GOD (Trad. Arr. M. Jackson)
 7. (TO ME) IT’S SO WONDERFUL (R.H. Good Pasteur)
 8. WHEN THE SAINTS GO MARCHING IN (Trad. - arr. M. Jackson)
 9. IT IS NO SECRET (WHAT GOD CAN DO) (S. Hamblen)
10. (JUST) A CLOSER WALK WITH THEE (Trad.)
11. (END OF) A PERFECT DAY (C. Jacobs-Bond)
12. (I’M) A CHILD OF THE KING (H. Buell)
13. GUIDE ME, O THOU GREAT JEHOVAH (J. Hughes - W. Williams - arr. M. Jackson)
14. STEAL AWAY (TO JESUS) (Trad.)
15. HOLDING MY SAVIOR’S HAND (R. Anderson -Y. Reed)
16. SOMEBODY TOUCHED ME (Trad.)
17. LEANING ON THE EVERLASTING ARMS (A.J. Showalter - E.A. Hoffman)
18. LET THE CHURCH ROLL ON (Trad. - arr. M. Jackson)
19. ONLY BELIEVE (P. Rader)
20. SWEET HOUR OF PRAYER (W.B. Bradbury - W. Walford)

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