Intégrale Sister Rosetta Tharpe Vol 1
Intégrale Sister Rosetta Tharpe Vol 1
Ref.: FA1301

1938-1943

ROSETTA THARPE

Ref.: FA1301

Direction Artistique : JEAN BUZELIN

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 44 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

La découverte de Rosetta Tharpe fit l’effet d’une bombe. Personne n’avait encore chanté le gospel comme elle, ajoutant à sa voix claire et généreuse à laquelle répondaient ses notes cinglantes à la guitare, un swing et un dynamisme forgés au Cotton Club auprès des plus grands orchestres. L'intégrale chronologique de Sister Rosetta Tharpe réalisée par Jean Buzelin sous forme de coffret double CD accompagnés de livret 24 pages.
Patrick Frémeaux

Droits audio : Groupe Frémeaux Colombini SAS - Notre Mémoire Collective.



ROSETTA THARPE : ROCK ME • THAT’S ALL • MY MAN AND I • THE LONESOME ROAD • BRING BACK THOSE HAPPY DAYS • THIS TRAIN • I LOOKED DOWN THE LINE • GOD DON’T LIKE IT • BEAM OF HEAVEN • SAVIOUR DON’T PASS ME BY • THE END OF MY JOURNEY • SIT DOWN • THERE IS SOMETHING WITHIN ME • STAND BY ME • LUCKY MILLINDER AND HIS ORCHESTRA : TROUBLE IN MIND • ROCK DANIEL • FOUR OR FIVE TIMES • SHOUT, SISTER, SHOUT • THE LONESOME ROAD • SHOUT, SISTER, SHOUT • ROCK ME • THAT’S ALL • ROSETTA THARPE : JUST A CLOSER WALK WITH THEE • PRECIOUS LORD, HOLD MY HAND • I’M IN HIS CARE • NOBODY’S FAULT BUT MINE • LUCKY MILLINDER AND HIS ORCHESTRA : I WANT A TALL SKINNY PAPA • ROSETTA THARPE : WHAT HE DONE FOR ME • I WANT JESUS TO WALK AROUND MY BEDSIDE • ALL OTHER THIS WORLD • PURE RELIGION • LUCKY MILLINDER AND HIS ORCHESTRA : ROCK ME • THAT’S ALL • TROUBLE IN MIND • ROCK DANIEL • DOWN BY THE RIVERSIDE • TALL SKINNY PAPA.

Presse
Auteur, de l’intégrale de référence, Jean Buzelin fait le point sur la vaste discographie de Rosetta Tharpe. « Complete Sister Rosetta Tharpe » (Frémeaux & Associés, 15 CD en 7 volumes, 1998-2012).  Comprend tous ses enregistrements réalisés en studio entre 1938 et 1961 pour Decca, Mercury, Omega, MGM et Verve, ainsi que les live CST et Southland. S’ajoutent les Soundies (films) et nombre de raretés comme les transcriptions radio AFRS-Jubillee, le V-Disc, les 78-tours clandestins Down Beat et le 45-tours Carlton « Marie & Rex », duo avec le chanteur soul Rex Garvin. Y figurent tous ses duos avec Marie Knight, ses enregistrements avec Lucky Millinder et le Sam Price Trio, et les disques de sa mère Katie Bell Nubin. A noter que tous les Decca ont été publiés à l’origine en singles, la plupart en 78-tours, les derniers en 45-tours, et font l’objet de nombreuses rééditions fragmentaires et qui se recoupent. Par SOUL BAG
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“The African-American religious folk songs known as spirituals grew out of the slavery experience and the introduction of Christianity into slaves' lives. Though rooted in African musical tradition, they reflected life in a strange and terribly oppressive new world. Often improvisations upon older hymns, they became entirely new songs — songs like "Sometimes I Feel Like a Motherless Child," "Joshua Fit De Battle of Jericho" and "Steal Away." In some ways, they foreshadow the birth of American jazz. Though spirituals were a product of enslavement, they also became a coded means of communicating escape. The lyrics of some are said to have referred to the Underground Railroad, and the singing of spirituals could signal an imminent slave revolt. They were also sometimes used to summon clandestine night-worship services — the so-called "invisible churches" that existed on plantations where masters feared that religious meetings could lead to insurrection and liberation. In the years following the abolition of slavery, the Fisk Jubilee Singers introduced the sound of spirituals to many different audiences through concert tours. In the early 20th century, singers such as Paul Robeson and Marian Anderson performed spirituals, and they figured strongly in the repertoire of many New Orleans and revivalist jazz bands. Spirituals were played less often in later years, but their themes of suffering and liberation retained a latter-day appeal for some modern jazz musicians, many of whom grew up knowing and singing spirituals in the African-American church community. Notable recordings were made by performers such as Louis Armstrong, Albert Ayler, Johnny Griffin, Charlie Haden and Hank Jones. Here are five jazz interpretations of spirituals by other artists. (…)Nobody could swing a spiritual like Sister Rosetta Tharpe, the guitarist and singer whose gospel crossover success in the late '30s and early '40s helped pave the way for future stars such as Ray Charles. Tharpe made her recording debut with Lucky Millinder's big band in 1938 and performed later that year at jazz impresario John Hammond's "From Spirituals to Swing" Carnegie Hall concert. In the 1940s, she went solo and began to frequently use an electric guitar, another element of her sound that some have described as a precursor to rock 'n' roll. In this 1943 broadcast for Jubilee, a U.S. military radio program produced for African-American service members, Tharpe joins forces once again with Lucky Millinder to deliver a jubilant rendition of "Down by the Riverside" — an interesting choice for the times, given the song's refrain of, "I ain't gonna study war no more." Tharpe's subsequent studio version of the song would eventually land in the Library of Congress' National Recording Registry.Par David BRENT JOHNSON - NPR JAZZ
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"Née le 20 mars 1915 et décédée bien trop tôt, à 58 ans, le 9 octobre 1973, Sister Rosetta Tharpe, selon la légende qui l’entoure désormais, désaccordait sa guitare avant ses concerts afin d’avoir au plus près le son si particulier et si émouvant de celui des instruments à cordes africains. Mais l’aura de cette grande Dame du gospel n’est pas seulement liée à cette anecdote précise, elle est constituée de toute cette énergie, cette foi indestructible en la vie et en ses côtés positifs qui caractérisaient Sister Rosetta Tharpe. Une énergie débordante qu’elle renforçait par son jeu à la guitare électrique, un swing destructeur et une voix claire et généreuse.C’est cette grande Dame que le label français Frémeaux & Associés vous propose de découvrir, ou redécouvrir, au travers de cinq premiers coffrets de 2 CD, un sixième étant même, semble-t-il, annoncé. De quoi ravir tous les amateurs de sensations fortes, de bonne musique et de voix féminines à coller des frissons par vagues entières, surtout que chaque coffret vous offre un superbe livret en français et en anglais signé Jean Buzelin, très bien documenté et avec de nombreuses photos.Superbe réédition, donc, dans la lignée de l’intégrale Mahalia Jackson et qui confirme la qualité indiscutable du travail de recherche et de nettoyage des bandes son effectués par le label français Frémeaux & Associés. Des CD qui mériteraient de trouver leur place dans toute bibliothèque de Conservatoire ou d’Université de musique, en France comme aux USA, ainsi que dans toute médiathèque.Des frissons, Sister Rosetta Tharpe vous en colle d’entrée, dès le premier titre du premier volume de cette intégrale. Un titre qui pourrait être la signature de toutes les générations sui suivirent, ‘Rock me’. Le premier CD de ce volume couvre la période 1938-1941 et vous offre notamment 5 titres de Sister Rosetta accompagnée par Lucky Millinder et son orchestre. Un orchestre que l’on retrouve sur les 3 premières plages du second CD, avec pour commencer, une seconde version du superbe ‘Shout, Sister shout’ suivie par une seconde version de ‘Rock me’.Le second coffret vous propose un premier album qui couvre la période 1943-46, avec notamment ‘Dis Train’, interprété avec Louis Jordan, ou encore ‘Sin is to blame’ avec Erskine Hawkins, et ‘That’s all’ avec Noble Sissle. Grand moment de cette galette, les 7 titres qui clôturent cet opus, enregistrés avec le Sam Price Trio et parmi lesquels on retrouve ‘I claim Jesus first’, mais aussi le sublime ‘When I move to the sky’.Une touche de sublime que l’on retrouve sur la seconde galette également, toujours avec le Sam Price Trio, mais avec la présence de Marie Knight sur plusieurs titres, comme sur ‘Up above my head I hear music in the air’, ‘My journey to the sky’ ou l’excellent ‘Precious memories’. Cette touche de sublime, on la doit également au label Frémeaux & Associés, salué par plus de 700 distinctions pour non seulement son travail de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore, mais aussi pour la qualité du travail de restauration analogique et numérique effectué.Un travail qui trouve également dans le volume trois de cette intégrale de quoi satisfaire les oreilles des mélomanes les plus avertis. C’est remarquable et les 40 titres alignés sur ces deux galettes argentées le démontrent. Vous retrouvez tout d’abord Sister Rosetta sur deux titres en compagnie de The Dependable Boys, puis ces mêmes artistes en compagnie du Sam Price Trio et de Marie Knight, avant que ne leur succède Katie Bell Nubin, toujours avec le Sam Price Trio. Quelques titres suivants sont interprétés avec The Rosette Gospel Singers et le James Roots Quartet, avant que l’on ne retrouve à nouveau Marie Knight, Katie Bell Nubin ou The Rosette Gospel Singers.Sur le second CD, à écouter avec une attention toute particulière: deux titres enregistrés au Carnegie Hall en 1938, dont le fameux ‘Rock me’, et l’excellent ‘Somebody need Jesus’, interprété avec le Sam Price Trio. Sister Rosetta y exprime avec génie ce mélange de spiritualité et de cette chaleur de cette Afrique qui vibre en elle. C’est la ferveur et le déhanché qui fusionnent au travers d’un chant sans frontières. C’est l’expression d’un monde qui s’exprime au travers d’une voix, et une seule, celle de Sister Rosetta Tharpe.C’est d’ailleurs elle que l’on aperçoit dans le film ‘Amélie Poulain’, signe que sa voix traverse les époques, les générations, les genres, aussi. Après le disque, le cinéma fait vivre sa voix, son image. Une image que vous devinez encore et toujours à l’écoute des deux volumes suivants, les quatrième et cinquième, et qui ne seront pas les derniers, espérons-le, tant ces albums procurent de plaisir et de lumière.Sur le quatrième volume, qui couvre l’année 51 pour le premier CD et les années 52 et 53 pour le second, on retrouve les Rosette Gospel Singers et le Sam Price Trio, bien sûr, mais on y découvre l’orchestre de James Roots en trio et en quintet, les Anita Kerr Singers, les Southwinds, le Kelly Owens Quartet mais aussi Red Foley sur ‘Have a little talk with Jesus’, tandis que sur le cinquième volume apparaissent pour la période 1953-57 l’orchestre de Leroy Kirkland, le David Martin Quartet et le Ernest Hayes/Doc Bagby Quintet, le coffret se terminant sur une superbe version enregistrée en public à l’Apollo (Harlem) de ‘Didn’t it rain, Children ?’.Dans ce coffret double CD vous retrouverez également le fameux ‘This Old House’ qui fut repris par Brian Setzer, preuve que Sister Rosetta a marqué profondément les générations qui lui ont succédé.En 2007, Alison Krauss et Robert Plant proposaient sur leur album ‘Raising Sand’ une chanson intitulée ‘Sister Rosetta Goes Before Us’, qui fut écrite et enregistrée par Sam Phillips et dont je ne peux manquer de vous citer un extrait:I hear Rosetta singing in the nightEchoes of light that shines like stars after they're goneAnd tonight she's my guide as I go on aloneWith the music up above…"par Frankie Bluesy PFEIFFER - PARIS-MOVE
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Mais d’où sortait donc ce phénomène ? Réponse : de l’Eglise… Sister Rosetta Tharpe était un sacré numéro. De ceux qui abattent les murs et ouvrent des portes. Venant du gospel mais terriblement tiraillée par le blues, Sister Rosetta Tharpe ne s’épargna pas les querelles de clocher : blasphématoires selon l’église, ses incursions vers la musique profane lui coûtèrent cher. Mais les sectarismes de son époque ont été compensés par l’histoire : la sœur endiablée figure aujourd’hui sur les timbres américains…Rosetta Rubin voit le jour le 20 mars 1915 à Cotton Plant, dans l’Arkansas. Sa mère, Katie Bell Nubin, est une chanteuse de l’Eglise itinérante de Dieu dans le Christ. La petite Rosetta la suit sur la route, chante à ses côtés et apprend la guitare à l’âge de six ans. Elles s’installent à Chicago en 1920. Rosetta y grandit, affûte son jeu de guitare et son style vocal, caractérisé notamment par un redoutable vibrato. Adulte, elle épouse un certain Peter Thorpe, dont elle divorce très vite. Son nom de scène vient d’une erreur dans la prononciation de son nom d’épouse. Elle met alors le cap sur New York et obteint en 1938 un contrat d’enregistrement avec Decca. Dès ses débuts, elle érige un pont entre gospel (son répertoire), blues et swing (l’interprétation) ; son jeu de guitare, très dynamique et imprégné du blues et du jazz, présente des correspondances avec ceux de T Bone Walker et Lonnie Johnson. Ses premiers enregistrements, Rock Me et This Train, sont des hits. Elle se produit aux côtés de vedettes comme Cab Calloway (au Cotton Club de Harlem) ou Benny Goodman, et apparaît dans la série de concerts organisés au Carnegie Hall par John Hammond, « From Spirituals to Swing », sur la même affiche que le prestigieux Golden Gate Quartet. Avec ces derniers, elle est la seule artiste gospel à graver des chansons pour les soldats lors de la deuxième Guerre Mondiale. Elle enregistre d’autres succès avec l’orchestre de Lucky Millinder entre 1941 et 1943 et, toujours avec ce dernier, se met en scène lors de trois séquences filmées qui sont la préhistoire du clip vidéo – notamment Shout, Sister, Shout, emblématique de son dépoussiérage de l’imagerie gospel traditionnelle. Le magazine Life lui consacre un portrait, elle est au faîte de sa gloire. Son troisième mariage a lieu devant 25 000 spectateurs ayant payé leur place et la cérémonie où elle se produit, enregistrée par Decca, sort en album ! Bien que sérieusement enjolivé, son répertoire reste gospel et cet ancrage permet à Sister Rosetta Tharpe de concilier les publics noir et blanc. Mais jusqu’à un certain point : lorsqu’elle se produit à l’Appolo Theatre dans les années 40, l’Eglise gronde une première fois. Et lorsqu’elle enregistre au début des années 50 avec la chanteuse Marie Knight une série de blues purs et durs , elle frôle l’excommunication : la voici accusée de servir en même temps « Dieu et le diable »… Ses fans sont choqués, les ventes de disques chutent, les promoteurs répugnent à la faire tourner. Elle laisse passer l’orage en effectuant pendant un an une tournée des clubs en Europe. A son retour aux Etats-Unis, elle choisit de tourner dans des clubs et des petites salles, délaissant délibérément les églises. Si la gloire est derrière elle, sa popularité reste stable. Sa mère, qu’elle a fini par accompagner à la guitare lors de sessions pour Verve et Decca, meurt en 1969. Elle-même subit une attaque cardiaque en 1970 lors d’une tournée en Europe, qui affecte son élocution. L’année suivante, des complications liées au diabète l’obligent à se faire amputer d’une jambe. Le 8 octobre 1973, alors qu’elle doit se rendre en studio pour une ultime session, une deuxième attaque la foudroie. Elle meurt le lendemain à l’hôpital de Philadelphie. Sister Rosetta Tharpe fut la figure de proue d’une vague de musiciens qui amena le gospel des églises jusque dans les salles de spectacle. Dans les années 50, le crossover continuera sous d’autres formes. Ray Charles détournera en 1954 avec I Got A Woman les conventions musicales du gospel au profit du rhythm’n’blues, déclenchant à son tour les polémiques. Sam Cooke chantera avec le groupe de gospel les Soul Stirrers avant de devenir l’une des grandes voix de la soul. Marvin Gaye, Solomon Burke, The Staple Singers, la liste est longue…Bien avant de devenir Little Richard, le jeune Richard Penniman vendait du Coca à un concert de Sister Rosetta Tharpe, lorsque celle-ci l’invita sur scène à ses côtés. « Les applaudissements furent le plus beau souvenir de ma vie », disait-il.Bertrand BOUARD – MUSIQ
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“Frémeaux & Associés poursuit la réédition complète de l’oeuvre enregistrée de cette grande chanteuse et guitariste de jazz religieux, Sister Rosetta Tharpe. Mais le plus beau est l’arrangement de Sister Rosetta Tharpe de I shall know Him, très prenant, chanté en première voix par Marie Knight, elle aussi très grande artiste. Le Bon Dieu c’est bien sûr : il ne s’est pas planté en nous envoyant Sister Rosetta Tharpe et Marie Knight.” JAZZ HOT
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    ROCK ME
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:02:36
    1938
  • 2
    THAT S ALL
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:35
    1938
  • 3
    MY MAN AND I
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:03:03
    1938
  • 4
    THE LONESOME ROAD
    ROSETTA THARPE
    G AUSTIN
    00:02:37
    1938
  • 5
    BRING BACK THOSE HAPPY DAYS
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:55
    1939
  • 6
    THIS TRAIN
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:43
    1939
  • 7
    I LOOKED DOWN THE LINE
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:54
    1939
  • 8
    GOD DON T LIKE IT
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:50
    1939
  • 9
    BEAMS OF HEAVEN
    ROSETTA THARPE
    C A TINDLEY
    00:03:10
    1939
  • 10
    SAVIOUR DON T PASS ME BY
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:49
    1939
  • 11
    THE END OF MY JOURNEY
    ROSETTA THARPE
    L CAMPBELL
    00:03:08
    1941
  • 12
    SIT DOWN
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:22
    1941
  • 13
    THERE IS SOMETHING WITHIN ME
    ROSETTA THARPE
    K B NUBIN
    00:02:27
    1941
  • 14
    STAND BY ME
    ROSETTA THARPE
    C A TINDLEY
    00:02:54
    1941
  • 15
    TROUBLE IN MIND
    ROSETTA THARPE
    R M JONES
    00:02:35
    1941
  • 16
    ROCK DANIEL
    ROSETTA THARPE
    K B NUBIN
    00:02:56
    1941
  • 17
    FOUR OR FIVE TIMES
    ROSETTA THARPE
    HELLMAN
    00:02:32
    1941
  • 18
    SHOUT SISTER SHOUT
    ROSETTA THARPE
    L MILLINDER
    00:02:51
    1941
  • 19
    THE LONESOME ROAD
    ROSETTA THARPE
    G AUSTIN
    00:02:47
    1941
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    SHOUT SISTER SHOUT
    ROSETTA THARPE
    L MILLINDER
    00:02:44
    1941
  • 2
    ROCK ME
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:02:49
    1941
  • 3
    THAT S ALL
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:38
    1941
  • 4
    JUST A CLOSER WALK WITH THREE
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:48
    1941
  • 5
    PRECIOUS LORD HOLD MY HAND
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:03:04
    1941
  • 6
    I M IN HIS CARE
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:56
    1941
  • 7
    NOBODY S FAULT BUT MINE
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:03:06
    1941
  • 8
    I WANT A TALL SKINNY PAPA
    ROSETTA THARPE
    L MILLINDER
    00:02:53
    1942
  • 9
    WHAT HE DONE FOR ME
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:02:42
    1943
  • 10
    I WANT JESUS TO WALK AROUND MY BEDSIDE
    ROSETTA THARPE
    R H HARRIS
    00:02:41
    1942
  • 11
    ALL OVER THIS WORLD
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:38
    1942
  • 12
    PURE RELIGION
    ROSETTA THARPE
    TRADITIONNEL
    00:02:34
    1942
  • 13
    ROCK ME
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:02:50
    1943
  • 14
    THAT S ALL
    ROSETTA THARPE
    ROSETTA THARPE
    00:02:06
    1943
  • 15
    TROUBLE IN MIND
    ROSETTA THARPE
    R M JONES
    00:02:42
    1943
  • 16
    ROCK DANIEL
    ROSETTA THARPE
    K B NUBIN
    00:03:20
    1943
  • 17
    DOWN BY THE RIVERSIDE
    ROSETTA THARPE
    THOMAS A DORSEY
    00:03:57
    1941
  • 18
    TALL SKINNY PAPA
    ROSETTA THARPE
    L MILLINDER
    00:02:59
    1943
Livret

COMPLETE SISTER ROSETTA THARPEVOL. 1 fa1301

COMPLETE SISTER ROSETTA THARPE
1938-1943
INTÉGRALE SISTER ROSETTA THARPE
VOL. 1


Lorsque Sister Rosetta Tharpe commence à s’aventurer sur les planches au milieu des années 30, la musique religieuse est en pleine mutation, tant au niveau du contenu qu’à celui de la forme. Ces changements sont dûs pour une très large part à l’action de Thomas A. Dorsey (1899-1993), ancien pianiste et chanteur de blues et d’airs à succès souvent scabreux qui, à partir de 1930, s’oriente définitivement vers les chants sacrés. Il fonde la T.A. Dorsey Gospel Songs Music Prod. pour publier ses premières partitions que les éditeurs lui refusent et entame un long «porte à porte» des églises du pays pour  promouvoir, diffuser et faire chanter ses œuvres. Une petite troupe se forme autour de lui sous la responsabilité de la chan­teuse Sallie Martin. Ils vont bientôt créer, en 1932, la National Convention of Gospel Choirs & Choruses, grand rassemblement annuel de congrégations et chorales venus des quatre coins des États-Unis, manifestation qui existe encore de nos jours. Auteur-compositeur prolifique – on lui doit de 500 à 1000 chants – Dorsey est le premier à intégrer les éléments rythmiques et l’atmos­phère du blues et du jazz aux gospel songs. Toute la musique religieuse va en être chamboulée. Survenant juste au bon moment, Sister Rosetta Tharpe va y ajouter un swing irrésistible.Ces gospel songs modernes, qui voisinnent avec les negro spirituals traditionnels, toujours chantés et eux-mêmes revitalisés, s’inscrivaient en fait en droite ligne des idées suscitées par Charles Mason, un évêque noir baptiste qui avait fondé, en 1894 à Memphis, la Church of God in Christ (COGIC) ou Église sanctifiée pour réagir contre le caractère figé et «réactionnaire» des pratiques vocales baptistes et méthodistes.
Encourageant l’expression rythmée et dansée à l’intérieur des églises ainsi que l’usage d’instruments de musique (bannis dans les Églises baptistes), il favorise la création de petites chorales, souvent mixtes, et autorise même les femmes à prêcher. Bientôt vont commencer à circuler, à la suite de leurs collègues masculins, les premières évangélistes itinérantes.C’est dans ce contexte que voit le jour Rosetta Nubin le 20 mars 1915 à Cotton Plant, une pe­tite bourgade de l’Arkansas. Dès l’âge de un an, la petite Rosetta accompagne sa mère Katie Bell Nubin à l’église et, vers six ans, elle apprend le piano et la guitare tout en continuant à chanter sur les genoux de sa mère qui tient l’harmonium d’un petit temple de Memphis où la famille s’est installée. À la même époque (autour de 1921), mère et fille émigrent à Chicago et Katie Bell devient évangéliste missionnaire rattachée à la 40th Street COGIC. Elle voyage d’église en église et parcourt les conventions religieuses, emmenant toujours avec elle la «Little Sister» qui fourbit encore inconsciemment ses armes de future chanteuse professionnelle. Rosetta a dix-neuf ans quand elle épouse, en 1934, le «Pastor» Thorp(e), diacre de l’Église pentecôtiste de Pittsburgh dont elle adopte le nom qu’elle transformera plus tard en «Tharpe». Bientôt la mère (au banjo et à la mandoline), la fille (à la guitare) et le gendre (à l’ukulele) sont sur les routes et le string trio se produit devant les porches de églises jusqu’en Floride. Qu’advient-il alors du mari? Toujours est-il que Rosetta, qui s’est installée à New York vers 1936, entre dans la troupe du Cotton Club lors de la rentrée 1938. Par quel miracle a-t-elle abandonné les modestes églises de quartier pour les dorures et les paillettes du plus luxueux night-club de l’époque et les hymnes sacrés pour un répertoire profane jazz & pop? Le talent y est sans doute pour beaucoup car elle devient avec sa guitare l’une des attractions de la revue de Cab Calloway sous le nom de «Sister Thorp» comme le mentionne le programme (1).
Rosetta Tharpe obtient très rapidement une notoriété qui la conduit dans les studios Decca en octobre 1938. Seule avec sa guitare, elle enregistre quatre pièces d’un répertoire qui casse la barrière entre le profane et le reli­gieux: Rock Me est une composition de Thomas Dorsey, That’s All, adaptation personnelle du Denomination Blues gravé par Washington Phillips en 1927 (2), est une sorte de «blues sacré» tandis que My Man And I au contraire serait un gospel profane! Quant à la Lonesome Road, c’est une sorte de «faux gospel» composé et créé en 1927 par le chanteur Gene Austin et bien connu des orchestres de jazz (3). De quoi donc brouiller les cartes et rendre la chanteuse insaisissable et irrécupérable par toutes les parties. À peine deux mois plus tard, le 23 décembre, Rosetta est invitée par le critique et producteur John Hammond à participer au concert devenu historique «From Spirituals to Swing» où, pour la première fois, l’art musical afro-américain est programmé sur la scène du Carnegie Hall, le temple new yorkais de la musique classique (4). Une nouvelle séance est organisée en janvier 1939 lors de laquelle six titres sont mis en boîte. Avec la création de This Train, le train «propre»qui n’emmène au Paradis que les voyageurs qui partent au nom de Jésus, thème irrésistible qui deviendra sa signature, elle s’oriente plus délibérément vers le répertoire sacré, reprenant notamment un church song de Charles A. Tindley (5), Beams Of Heaven, et avertissant ses auditeurs – et elle-même? – sur certains dangers en reprenant le traditionnel God Don’t Like It (6). Enfant, la petite Rosetta chantait I Looked Down The Line avec sa maman, elle en profite pour le fixer dans la cire. Plus encore que durant sa première séance, encore un peu timide, son jeu de guitare se déploie abondamment; elle improvise ses premiers solos et ses premiers moanings, murmures en surimpression, et ses accompagnements sont déjà marqués du sceau bluesy qui restera sa signature. Pendant ce temps, elle demeure à l’affiche du Cotton Club (elle s’y produira durant trois saisons).
Le 29 mars 1939, elle démarre un nouveau show avec le grand danseur de claquettes Bill «Bojangles» Robinson, durant l’été c’est Andy Kirk et ses Twelve Clouds of Joy avec la pianiste Mary Lou Williams – autre forte personnalité – qui l’accompagne. À la rentrée, Louis Armstrong et son orchestre sont en tête d’affiche avec Bill Robinson et Rosetta fait toujours partie de la distribution. Elle a d’ailleurs les honneurs du magazine Life durant l’année 1939. On parle d’elle, ce qui n’est pas pour plaire aux autorités religieuses de Harlem qui n’apprécient guère ses performances vocales et scéniques et l’intrusion de «l’église» dans ces lieux de perdition! Vers 1941, elle se produit à l’Apollo, le grand music-hall noir de Harlem, avec Cab Calloway et réalise une troisième séance d’enregistrements en solo, entièrement consacrée aux chants religieux avec notamment deux compositions pré-gospel : le célèbre Stand By Me de Tindley et End Of My Journey de Lucie Campbell (7), ainsi que There Is Something Within’ Me autrefois élaboré avec sa mère. La puissance vocale et la maîtrise instrumentale dont Rosetta fait preuve montre avec éclat le travail accompli à partir d’un double héritage : la tradition expressive du style de l’Église sanctifiée et l’expérience plus neuve mais quotidienne du jazz et des grands orchestres. Rosetta swingue le gospel! A une échelle décuplée, Rosetta Tharpe est la digne héritière des grandes «prétresses sanctifiées» Jessy May Hill, Rev. Sister Mary Nelson, Sister Cally Fancy (8), Evangelist R.H. Harris qui gravèrent une poignée de faces en 1927, Mother McCollum (2) qui enregistra en 1930 et surtout de Arizona Dranes (8), chanteuse et pianiste aveugle qui grava seize titres à Chicago entre 1926 et 1928 et qui avait fortement marqué la toute jeune Rosetta un jour à St.Louis.
«Ce genre jusque-là réservé strictement aux églises et aux salles de patronage de la communauté noire américaine, voire à des auditoriums loués occasionnellement pour la circonstance, la musique religieuse, et plus particulièrement la musique gospel, sortit de ce ghetto et se lança à la conquête du monde profane et de ces salles de concert, dans les années 40, profitant d’un engouement extraordinaire qui dépassait la notion de croyant ou de non-croyant, de pratiquant ou de non-pratiquant» écrit Robert Sacré (9) à propos de cette secular gospel music que l’on entend aussi dans les théatres, les dancings, les cabarets et sur les ondes des radios. En 1941, Rosetta Tharpe est engagée par le chef d’orchestre Lucky Millinder (10) qui dirige alors l’un des big bands les plus populaires du pays. Plus encore qu’avec Calloway, elle devient réellement «chanteuse d’orchestre», interprétant un répertoire qui va du blues au swing sans jamais rompre tout à fait avec le gospel comme en témoigne le genre des morceaux souvent interprétés : la chanteuse en lead vocal qui s’adresse à l’orchestre de la même façon qu’à l’église le preacher suscite les réponses de sa congrégation et de ses fidèles. On peut apprécier le style des prestations dynamiques et colorées que proposait l’orchestre de Millinder dans plusieurs soundies (11) datant de 1941 et aujourd’hui disponibles en vidéo. Mais même sans le spectacle, les costumes et les danseuses légèrement vêtues, Four Or Five Times, Shout Sister Shout et la version en grand orchestre de Lonesome Road donnent une excellente illustration de la musique jouée et de la façon dont Rosetta «emmène» tout son monde. À part quelques accords à la fin du second morceau, elle ne joue d’ailleurs pas de guitare dans ces films, pas plus que dans l’excellente version de Trouble In Mind, classique du blues interprété de manière très jazzy avec une belle partie de guitare électrique dûe à Trevor Bacon. Ce premier enregistrement studio de la chanteuse avec Millinder, en juin 41, sera un grand succès de même que Rock Daniel, un swinging spiritual co-composé avec Katie Bell.
Rosetta, qui jusque là se servait d’un instrument métallique amplifié par un résonateur acoustique, va chez Millinder se familiariser avec la guitare électrique; ainsi dans les reprises avec orchestre de ses premiers enregistrements Rock Me et That’s All (12) où le côté mordant et crépitant de son jeu (qu’elle ne modifie d’ailleurs pas) prend une couleur différente. Deux séances sous son nom, toujours en solo pour lesquelles elle reprend sa guitare acoustique, encadrent un I Want A Tall Skinny Papa avec Millinder, morceau entraînant bâti sur la trame blues de 12 mesures. En décembre 1941 comme en juin 1942, elle enregistre un répertoire entièrement religieux, histoire peut-être de regagner les faveurs du milieu éclésiastique, plus probablement pour conserver le public qui attend d’elle ce type de chants, et sans doute aussi pour affirmer son statut de vedette indépendante. Elle s’échappe d’ailleurs parfois de l’orchestre de Lucky Millinder pour se produire en soliste dans les clubs new yorkais, en particulier au fameux Café Society Downtown en 1942 ainsi qu’à l’Apollo Theater, temple de la musique populaire noire à Harlem où elle est la première à introduire les chants sacrés. Elle a aussi l’occasion, pour un autre public, de chanter avec l’orchestre de Benny Goodman, signe de son immense notoriété. Plusieurs negro spirituals traditionnels comme Just A Closer Walk With Thee, What He Done For Me, Pure Religion ou encore Nobody’s Fault But Mine attaché à la mémorable version de Blind Willie Johnson (2) sont enregistré avec une autorité, une verve et un pouvoir d’expression grandissants – on mesure le chemin parcouru depuis ses premiers disques trois ans auparavant. La chanteuse y ajoute deux grands gospel songs, Precious Lord, la composition emblématique de Thomas Dorsey interprétée ici sur un tempo exceptionnellement enlevé, et I Want Jesus To Walk Around My Bedside, œuvre de Rebert Harris, le fondateur des Soul Stirrers, et précédemment gravée par les Selah Jubilee Singers (8). Survient alors le Petrillo Ban, la grève des enregistrements qui va paralyser les studios pendant plus de deux ans.
Mais les activités musicales ne s’arrêtent pas pour autant et, malgré l’absence de nouveaux disques, plusieurs transcriptions Jubilee, émissions publiques produites par la station de radio AFRS, témoignent des activités de la chanteuse durant l’année «maigre» 1943 (qui a également vu le démantellement de nombreux orchestres à cause de l’entrée en guerre des États-Unis). En été, celui de Millinder, largement remanié, se trouve sur la Côte Ouest et il démarre un engagement au Casa Manana de Culver City le 6 juillet. C’est donc très probablement à partir de cette période – Rosetta va quitter définitivement l’orchestre le 28 aôut – que plusieurs émissions publiques sont mises en boîte pour être diffusées sur les ondes quelques jours après. La chanteuse participe ainsi aux transcriptions 36, 37, 38 et 39 (montées respectivement les 2, 9, 16 et 23 août) mais semble n’apparaître que sur les Jubilee n° 37 et 38. Elle y reprend ses succès déjà gravés commercialement avec Millinder plus une très originale version en big band du spiritual traditionnel Down By The Riverside . Mais un V-Disc (13) qui lui est consacré a été vraisemblablement constitué avec quatre titres issus de ces enregistrements. La présence de celle qu’on appelle dorénavant Sister Rosetta Tharpe sur ces «disques de la Victoire» pour lesquels on fait avant tout appel aux célébrités de la scène et du show business, est un témoignage de la popularité atteinte par la chanteuse en quelques années. Et seul le Golden Gate Quartet, parmi les interprètes de musique religieuse, bénéficiera du même privilège. La star vole désormais de ses propres ailes et, tandis que Lucky Millinder regagne New York en septembre avec une nouvelle chanteuse, Judy Carol, pour effectuer la réouverture du Savoy Ballroom, Rosetta se produit au Streets of Paris. A Hollywood dans les mois qui vont suivre, elle aura l’occasion de participer à d’autres émissions de la radio AFRS.
C’est avec celles-ci que nous ouvrirons notre second volume.Sister Rosetta Tharpe, qui ne connait absolument aucune rivale dans son domaine, sera pendant une dizaine d’années la plus grande vedette de gospel aux États-Unis et la toute première chanteuse à en obtenir le statut. Contrairement aux Sallie Martin, Willie Mae Ford Smith, Roberta Martin, Mahalia Jackson (14) et autres Gertrude Ward qui toutes n’enregistreront qu’après la guerre, elle ne fit jamais équipe avec Thomas Dorsey. C’est pourtant bien dans l’esprit du «Père du gospel moderne», qui lui-même avait introduit les éléments musicaux profanes qu’il avait pratiqué, dans ses œuvres religieuses, qu’elle fit «sortir les cantiques de l’église» pour les propulser dans le monde séculier. Ce faisant, elle prennait le risque de subir les représailles des Églises qui tolèrent mal que «Dieu et le Diable» entretiennent des rapports de bon voisinage. Confrontée au problème, et sentant peut-être que sa carrière pouvait être «cassée», elle abandonnera bientôt la musique profane tout en continuant à se produire dans des lieux ouverts à tous, en gardant son indépendance de holly roller singer et sans rien changer de son style bluesy et swinguant. Style que nous aurons prochainement l’occasion d’étudier plus en détail.
Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1998.

Notes :
(1) Contrairement à ce qui a été affirmé à plusieurs reprises, Rosetta Tharpe n’a jamais, à notre connaissance, enregistré avec l’orchestre de Cab Calloway.
(2) In Gospel Vol.3/Guitar Evangelists & bluesmen (Frémeaux & Ass. FA044).
(3) Le thèmeThe Lonesome Road, avec la voix de Jules Bledsoe, a été intégré au film «Show Boat» de Harry Pollard (version 1929) tiré de la revue du même nom (musique : Jerome Kern, livret : Oscar Hammerstein).
(4) Rosetta a notamment chanté à ce concert I’m Going Back To Jesus.
(5) Le Rev. Charles A. Tindley (1856-1933) compose des church songs dès 1901; il a publié en 1916 un recueil de 37 morceaux, «New Songs of Paradise» qui sera réédité régulièrement jusqu’en 1941.
(6) Cf. la version de Blind Willie McTell in FA044 (op. cit. note 2).
(7) Lucie E. Campbell (1885-1963) a notamment composé In The Upper Room rendu célèbre par Mahalia Jackson.
(8) In Gospel Vol.1/Negro Spirituals Gospel songs (FA008).
(9) Robert Sacré, Les Negro Spirituals et les Gospel Songs (Que Sais-je?, PUF, Paris 1993).
(10) Lucius «Lucky» Millinder (1900-1966) prend la direction du Mills Blue Rhythm Band de 1933 à 1938 avant de monter son propre grand orchestre de 1938 au début de l’année 1939 puis de septembre 1940 à l’été 1952. Il sera reformé occasionnellement pour des séances de studio en 1955 et en 1960.
(11) La «Soundies Distributing Corpo­ration of America» va alimenter, entre 1941 et 1947, les juke boxes à image de multiples petits films qui sont un peu les clips de l’époque.
(12) Une première version orchestrale de That’s All, restée inédite, a été gravée lors de la séance du 27/06/1941 (mx 69441-A).
(13) Disques destinés aux troupes de l’US Army engagées sur le front pendant la guerre.
(14) Mahalia Jackson avait enregistré pour Decca en mai 1937 à Chicago le contenu de deux 78 tours qui n’ont eu aucun succès (in FAOO8). Elle devra attendre près de dix ans (octobre1946) pour remettre à nouveau les pieds dans un studio.

Nos remerciements s’adressent en particulier à Jacques Morgantini, Étienne Peltier, Michel Pfau et Robert Sacré qui nous ont prêté des 78 tours et autres documents rares sans lesquels notre début d’intégrale n’aurait pû être menée à bien.
Nous recherchons, en vue du prochain volume de notre intégrale, le très rare 78 tours Down Beat/Swing Time 104 publié sous le nom de «Sister Katie Marie». Toute coopération sera la bienvenue.
Photos et collections : Philippe Baudoin, Jacques Demêtre, Noël Hervé, Jacques Morgantini, Kurt Mohr, Jean-Pierre Tahmazian, X (D.R.).
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1998.
english notes
When Sister Rosetta Tharpe began her stage career in the mid-30s, both the  content and form of religious music was undergoing drastic changes . Changes largely due to Thomas A. Dorsey (1899-1993), sometime pianist and blues singer, his repertory including a number of “suggestive” popular songs who, in 1930, turned completely to religious music. When editors refused his first scores, he founded his own publishing company “T.A. Dorsey Gospel Songs Music Prod.” and began a long round of churches throughout the country in an attempt to promote his works. A small troupe grew up around him, led by vocalist Sallie Martin that, in 1932, formed the “National Convention of Gospel Choirs & Choruses”, a huge annual gathering of congregations and choirs from all corners of the States, an event that still exists today. A prolific composer – 500 to 1000 songs – Dorsey was the first to integrate blues and jazz elements into gospel songs, completely changing religious music, while Sister Rosetta Tharpe’s arrival on the scene added irresistible swing.This modern gospel, existing alongside traditional Negro spirituals, sprang directly from the ideas of Charles Mason, a black Baptist bishop who, in 1894, founded  the “Church of God in Christ” (COGIC) in Memphis to counteract the inflexible Baptist and Methodist vocal forms. Encouraging rhythmic expression and dancing in church, as well as the use of musical instruments (forbidden in Baptist churches), he helped to create small choirs, often mixed, and even allowed women to preach, hence the first itinerant female evangelists.
Rosetta Nubin was born on 20 March 1915 in Cotton Plant, a small Arkansas town. Taken to church at a very early age by her mother Katie Bell Nubin who later played harmonium in a small Memphis temple, by the time she was six Rosetta was learning piano and guitar and joining in the singing. In 1921, mother and daughter moved to Chicago where Katie Bell became an evangelist missionary for the 40th Street COGIC, visiting other churches and attending religious conventions, always accompanied by “Little Sister” who was unconsciously paving the way for her future career.In 1934 Rosetta married Pastor Thorp(e), deacon of the Pittsburgh Pentecostal Church, later changing her name to “Tharpe”. Mother (banjo and mandolin), daughter (guitar) and son-in-law (ukulele) took their string trio on the roads, playing in churches as far south as Florida... until the husband dropped out of sight. After settling in New York around 1936, Rosetta joined the Cotton Club troupe in autumn 1938. What led her to abandon small, local churches for the glitter and tinsel of the classiest night club of the time, gospel for secular jazz & pop? Her talent most likely, for she and her guitar soon became a star attraction in the Cab Calloway revue (1).By October 1938 her rapidly-growing reputation led her to the Decca studios where, accompanying herself on guitar, she cut four sides that broke down the frontiers between secular and religious music: Thomas Dorsey’s Rock me, her own “sacred blues” version of Denomination Blues recorded by Washington Philips in 1927 (2) and My Man And I , a “non-spiritual” gospel song, while Lonesome Road is a sort of “imitation” gospel, composed in 1927 by vocalist Gene Austin (3). Then, on 23 December, Rosetta was invited by critic-producer John Hammond to take part in the legendary “From Spirituals to Swing” Carnegie Hall concert (4). Six further titles were recorded in January 1939. With her own composition This Train, that was to become her signature tune, she opted for a more religious repertory, reviving a church song by Charles A. Tindley (5), Beams Of Heaven and the traditional God Don’t Like It (6).
As a child she had sung I Looked Down The Line with her mother. Even more than on the first session which was still a little restrained, she made full use of her guitar, improvising her first solos and “moanings” to accompaniments that already revealed the “bluesy” imprint that was to remain her hallmark.Meanwhile, she was still billed at the Cotton Club where she appeared for three seasons. On 29 March 1939, she opened a new show with the brilliant tap-dancer Bill “Bojangles” Robinson; during the summer she was accompanied by Andy Kirk and his Twelve Clouds of Joy with pianist Mary Lou Williams; in the autumn, Louis Armstrong topped the bill with Bill Robinson and Rosetta was also in the show. Moreover, she was featured in Life magazine in 1939. All of which was frowned on by Harlem’s religious circles who did not really appreciate the “church” being dragged into these dens of iniquity! Towards 1941 she appeared at the Apollo with Cab Calloway and recorded a third solo session, entirely devoted to religious music, including two pre-gospel songs: Tindley’s Stand By Me and End Of My Journey by Lucie Campbell (7), together with There Is Something Within Me that she had previously sung with her mother.Rosetta Tharpe’s powerful voice and instrumental talent sprang from two sources: the traditional style of the COGIC and the newer influence of jazz and big bands. Rosetta swings gospel! On a much higher level, she took over the mantle of the great “preacher women” Jessy May Hill, Rev. Sister Mary Nelson, Sister Cally Fancy (8), evangelist R.H. Harris who recorded a handful of sides in 1927, Mother McCollum (2) who recorded in 1930 and, above all blind vocalist and pianist Arizona Dranes (8), who cut sixteen titles in Chicago between 1926 and 1928 and  made a profound impression on the young Rosetta when she heard him in St. Louis.
Writer Robert Sacré (9) describes how, in the 40s, religious music and especially gospel, hitherto confined to black American churches or halls rented for a special occasion, broke out of this ghetto into the secular world, evoking a passionate response that went far beyond any bounds of belief or non-belief.In 1941, Rosetta Tharpe was hired by popular bandleader Lucky Millinder (10) with whom she developed into a true “band vocalist”, her repertory ranging from blues to swing but never completely breaking with gospel: the lead vocal addressing the orchestra in much the same way as the preacher incites the responses of his congregation. Some of the Millinder band’s dynamic and colourful interpretations are now available on video tapes of 1941 “soundies” (11). But, even without a visual support, Four Or Five Times, Shout Sister Shout and the big band version of Lonesome Road clearly illustrate the way Rosetta drove the band along. Apart from a few chords at the end of the second title she doesn’t play guitar in these films, nor on her first studio recording with Millinder in June 1941, an excellent jazzed-up version of that old blues classic Trouble In Mind featuring some beautiful electric guitar by Trevor Bacon. This was an immediate hit, along with a swinging spiritual Rock Daniel that she wrote with her mother. Rosetta swapped her acoustic steel guitar for an electric one on updated versions of her earlier recordings of Rock Me and That’s All (12) adding a different dimension to her biting, pungent playing.She reverted to acoustic guitar on two further sessions under her own name, including the 12-bar blues I Want A Tall Skinny Papa with Millinder. Then, in December 1941 and June 1942, she recorded a series of entirely religious numbers, perhaps to regain ecclesiastical approval but more probably because that was what the public wanted and it was a way of demonstrating her independence as a star. Still with Millinder, she occasionally managed the odd solo spot, in particular at the well-known New York Café Society Downtown in 1942.
The first to introduce gospel to Harlem’s Apollo Theater, she also sang to a very different audience with Benny Goodman’s orchestra. The verve and ever-expanding powers of expression evident on traditional Negro spirituals such as Just A Closer Walk With Thee, What He Done For Me, Pure Religion and Nobody’s Fault But Mine (reminiscent of Blind Willie Johnson’s memorable version (2)), show what a long way Rosetta had come since her first recordings three years earlier. Then we have two great gospel songs, an up-tempo version of T. Dorsey’s Precious Lord and I Want Jesus To Walk Around My Bedside by Rebert Harris, founder of the Soul Stirrers, previously recorded by the Selah Jubilee Singers (8).The Petrillo Ban that paralysed recording studios for two years did not interrupt all musical activity. In spite of no new records being issued, Jubilee transcriptions of AFRS radio broadcasts give us an inkling of what Rosetta was doing during the lean year of 1943. On July 6, Millinder’s re-formed orchestra began a residence at the Casa Manana in Culver City on the West Coast. Probably from this date on – Rosetta quit the band on 28 August – several shows were recorded to be broadcast a few days later. So the singer is present on transcriptions 36, 37, 38 and 39 (produced respectively on 2, 9, 16 and 23 August) but only appears on Jubilee 37 and 38.
In addition to repeats of earlier successful hits with Millinder, there is a highly original big band version of Down By The Riverside. Also the four titles on the V-Disc (13) devoted to her probably came from these recordings. Her presence on these “Victory” records proves how popular she had become in the space of a few years. So now she decided to go it alone and, while Lucky Millinder took a new singer, Judy Carol, back to re-open the Savoy Ballroom, Rosetta appeared at the Streets of Paris. Later other AFRS broadcasts came in Hollywood, with which we plan to open our second volume.Sister Rosetta Tharpe, unrivalled in her field, was to remain America’s leading gospel star for a decade. Although, unlike Sallie Martin, Willie Mae Ford Smith, Roberta Martin, Mahalia Jackson (14) and Gertrude Ward among others, she never sang with Thomas Dorsey, it was in the spirit of this “Father of modern gospel” that she took hymns out of the church into the secular world. But by doing so she risked the Churches’ disapproval and, perhaps fearing that her career might suffer, she soon abandoned profane music, yet still appeared in public, an independent “holy roller”, changing nothing in her swinging, bluesy style. To be continued…
Adapted by Joyce Waterhouse from the French text of Jean BUZELIN
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS S.A. 1998
Notes:
1) Contrary to belief, to our knowledge Rosetta Tharpe never recorded with Cab Calloway.
2) Gospel Vol.3/Guitar Evangelists & Bluesmen (Frémeaux & Ass. FA044)
3) Lonesome Road, sung by Jules Bledsoe, featured in Harry Pollard’s film “Showboat” (1929): music: Jerome Kern; libretto: Oscar Hammerstein.
4) A highlight of the concert was Rosetta’s rendering of I’m Going Back To Jesus.
5) In 1916 hymn-writer Rev. Charles A. Tindley (1856-1933) published his 37 “New Songs of Paradise”, regularly re-issued until 1941.
6) Cf. Blind Willie McTell’s version on FA044 (see above).
7) Lucie E. Campbell (1885-1963) composed In The Upper Room, made famous by Mahalia Jackson.
8) Gospel Vol.1/Negro Spirituals Gospel Songs (FA008)
9) Robert Sacré, Les Negro Spirituals et les Gospel Songs (Que Sais-je?, PUF, Paris 1993).
10) Lucius “Lucky” Millinder (1900-1966) led the Mills Blues Rhythm Band from 1933 to 1938 before forming his own big band until early 1939 and then from September 1940 to summer 1952. It reformed for the odd studio session in 1955 and 1960.
11) In the 40s, the “Soundies Distributing Corporation of America” brought out short films for replay on a kind of juke box.
12) An earlier orchestral version of That’s All, recorded during the 27/06/1941 session (mx 69441-A) was never issued.
13) Records intended for US troops on active service.
14) In May 1937, Mahalia Jackson recorded two 78s for Decca in Chicago which had little success (FA008). She did not set foot in a studio again until October 1946.

Special thanks to Jacques Morgantini, Etienne Peltier, Michel Pfau and Robert Sacré for their loan of 78s and other rare documents, without which we could not have put this first compilation together.
In view of our next volume, we are looking for a copy of the extremely rare 78 Downbeat/Swingtime 104, issued under the name Sister Katie Marie. Should anyone be able to help us in our search we would be very grateful.
Photos and collections: Philippe Baudouin, Jacques Demêtre, Noël Hervé, Jacques Morgantini, Kurt Mohr, Jean-Pierre Tahmazian, X (D.R.).
CD1
1. ROCK ME (T.A. Dorsey)  64727-A
2. THAT’S ALL (R. Tharpe)  64728-A
3. MY MAN AND I (R. Tharpe)  64729-A
4. THE LONESOME ROAD (G. Austin - N. Shilkret)  64730-A
5. BRING BACK THOSE HAPPY DAYS
(R. Tharpe)  64881-A
6. THIS TRAIN (R. Tharpe)  64882-A7
7. I LOOKED DOWN THE LINE (AND I WONDERED) (Trad.)  64883-A7
8. GOD DON’T LIKE IT (Trad. - arr. R. Tharpe)  64884-A7
9. BEAMS OF HEAVEN (C.A. Tindley)  64885-A
10. SAVIOUR DON’T PASS ME BY (R. Tharpe)  64886-A
11. THE END OF MY JOURNEY (L. Campbell)  68815-A
12. SIT DOWN (Trad.)  68816-A
13. THERE IS SOMETHING WITHIN ME (K.B. Nubin - R. Tharpe)  68817-A
14. STAND BY ME (C.A. Tindley)  68818-A
15. TROUBLE IN MIND (R.M. Jones)  69437-A
16. ROCK DANIEL (K.B. Nubin - R. Tharpe)  69440-A
17. FOUR OR FIVE TIMES (Hellman - Gay)  Soundie 3608
18. SHOUT, SISTER, SHOUT (L. Millinder - B. Doggett)  Soundie 3701
19. THE LONESOME ROAD (G. Austin - N. Shilkret)  Soundie 4106
(1-4) Rosetta Tharpe (guitar, vocal). New York City, October 31, 1938.
(5-10) Same. NYC, January 10, 1939.
(11-14) Same. NYC, March 13, 1941.
(15-16) Rosetta Tharpe (g on 16, vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : Willian «Chiefie» Scott, Archie Johnson, Nelson Bryant (tp), George Stevenson, Donald Cole, Eli Robinson (tb), Billy Bowen, George James (as), William «Buster» Bailey (ts, cl), Stafford «Pazzuza» Simon (ts), Ernest Purce (bs), William «Bill» Doggett (p), Trevor Bacon (g), Abe Bolar (b), David «Panama» Francis (dm), Lucky Millinder (dir); band (vo chorus on 16). NYC, June, 27, 1941.
(17-19) Rosetta Tharpe (elec. g on 18, vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : same, but Floyd Brady, Edward Morant (tb), Ted Barnett (as) replace Cole, Robinson, Bowen and Bailey ; band (vo chorus on 17, 18). NYC, week of August 22, 1941.
CD2
1. SHOUT SISTER SHOUT   (L. Millinder - B. Doggett)  69707-A
2. ROCK ME (T.A. Dorsey)  69709-A
3. THAT’S ALL (R. Tharpe)  69910-A
4. JUST A CLOSER WALK WITH THEE (Trad.)  69980-A
5. PRECIOUS LORD, HOLD MY HAND (T.A. Dorsey)  69981-A6
6. I’M IN HIS CARE (Trad.)  69982-A6
7. NOBODY’S FAULT BUT MINE (Trad.)  69983-A6
8. I WANT A TALL SKINNY PAPA (L. Millinder)  70345-A6
9. WHAT HE DONE FOR ME (Trad.)  70352-A
10. I WANT JESUS TO WALK AROUND MY BEDSIDE (R.H. Harris) 70353-A
11. ALL OVER THIS WORLD (Trad.)  70354-A
12. PURE RELIGION (Trad.)  70355-A
13. ROCK ME (T.A. Dorsey)  V-D 129 (origine Jubilee 36 or 39)
14. THAT’S ALL (R. Tharpe) V-D 129 (origine Jubilee 36 or 39)
15. TROUBLE IN MIND (R.M. Jones) V-D 129 (origine Jubilee 36 or 39)
16. ROCK DANIEL (K.B. Nubin - R. Tharpe) Jubilee 37/V-D 129
17. DOWN BY THE RIVERSIDE (Trad.)  Jubilee 38
18. (I WANT A) TALL SKINNY PAPA (L. Millinder) Jubilee 38
(1-2) Rosetta Tharpe (elec. g on 2, vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : same as for CD1 (17-19) ; band (vo chorus on 1). NYC, September 5, 1941.
(3) Rosetta Tharpe (elec. g, vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : Archie Johnson, Freddie Webster, Nelson Bryant (tp), George Stevenson, Edward Morant, Sandy Williams (tb), George James, Ted Barnett (as), Stafford Simon (ts), Ernest Purce (bs), Bill Doggett (p), Sterling Marlowe (g), George Duvivier (b), Panama Francis (dm), Lucky Millinder (dir), band (vo chorus). NYC, November 6, 1941.
(4-7) Rosetta Tharpe (g, vo). NYC, December 1, 1941.
(8) Rosetta Tharpe (vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : same as for (3), but Joe Britton (tb), Billy Bowen (as), Clyde Hart (p), Trevor Bacon (g) replace Williams, Barnett, Doggett and Marlowe ; band (vo chorus). NYC, Feb. 18, 1942.
(9-12) Rosetta Tharpe (g, vo). NYC, June 10, 1942.
(13-18) Sister Rosetta Tharpe (elec. g on 13, 14, 16, 17, vo) with Lucky Millinder & His Orchestra : Joe Guy, Frank Humphries, Ludwig «Joe» Jordan, William Scott (tp), Joe Britton, Gene Simon, George Stevenson (tb), Billy Bowen, Talmadge «Tab» Smith (as), Michael Hadley, Sam «The Man» Taylor (ts), Ernest Purce (bs), Ray Tunia (p), Trevor Bacon (g), George Duvivier (b), Panama Francis (dm), Lucky Millinder (dir), band (vo chorus on 14, 16, 17, 18) ; Ernie «Bubbles» Whitman (M.o.C.). Culver City or/and Hollywood, ca. July or August, 1943.

CD Sister Rosetta Tharpe Vol 1 © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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