LES PRIMITIFS DU FUTUR
LES PRIMITIFS DU FUTUR
Ref.: FA593

WORLD MUSETTE

DOMINIQUE CRAVIC & LES PRIMITIFS DU FUTUR

Ref.: FA593

Artistic Direction : DOMINIQUE CRAVIC

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 55 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

WORLD MUSETTE



Catching world music of the 80’s and 90’s on the wrong foot, not to mention its pop crossovers, the ‘Primitifs du Futur’ decided to do things the other way and feature some real values: the earthy odour of background roots… In World Musette, the third album by the ‘Primitifs du Futur’, accordions, ouds, violins, banjos and ukuleles can be heard in tune with the odd Chinese Waltz or Musette Fox-Trot. This collective adventure led by Dominique Cravic brings musicians and connoisseur-collectors together around the same passion, with just one aim — to restore the music’s prestige — but the result is slightly different: the album World Musette is a new Golden Age for the musette genre. Patrick FRÉMEAUX



Press
« Dans le monde de la musique, on a un jour décidé qu’il n’y avait que deux catégories : les professionnels et les amateurs. Cette coupure a quelque chose de vraiment imbécile. Car où « ranger » les musiciens professionnels qui sont d’abord de vrais amateurs, des amoureux fous de musiques plurielles, des connaisseurs passionnément curieux des musiques savantes et populaires ?Dominique Cravic appartient à cette espèce finalement rare. La musique pour ce guitariste éclectique et ce chanteur charmeur (dont la voix juste et blanche balance subtilement entre Jacques Dutronc pour le timbre et « young » Gainsbourg pour le phrasé) est d’abord une question d’amour. Sans exclusives ni arrière-pensées. Avec la désinvolture des vrais poètes, il a su imposer patiemment son idée neuve du vieux musette parigot, surtout quand le blues de Paname s’acoquine en toute liberté avec le tango, le jazz, la rumba ou la valse manouche...sans jamais perdre son âme. L’histoire des « Primitifs du futur » a commencé en 1986. Invité par le festival de la bande dessinée d’Angoulême, Robert Crumb avait profité de l’occasion pour vivre quelques mois à Paris avec sa femme et sa petite fille. Le pape de la BD underground des années 70, on ne l’a pas toujours su en France, se double d’un grand amoureux de musiques enregistrées des années 20 et 30, principalement le blues et la country, mais aussi des musiques populaires d’outre-Atlantique tel le musette « made in Paris ». Mandoliniste de talent, joueur de banjo et de ukulélé, il a longtemps animé un groupe aujourd’hui mythique, les « Cheap Suit Serenaders ».Grand collectionneur de 78 tours, Robert Crumb chercha lors de son séjour parisien à entrer en contact avec d’autres zinzins du musette pour dénicher des pièces rares et trouver des trésors oubliés. On lui présenta Dominique Cravic qui le conduisit illico chez un autre allumé de la mandoline, Jean-Claude Asselin, pour un « bœuf musette » aussi imprévu qu’impromptu. Du coup, Cravic l’invita à venir à l’Utopia, l’antre blues de Montparnasse, jouer avec lui et quelques copains fous de blues de Paname. A savoir, Daniel Huck, sax-scatteur fou du groupe « Le chicot à bois sec », Jean-Jacques Milteau, déjà grand maître de l’orgue à bouche bluesy, Florence Dionneau et son accordéon canaille et bien sûr Didier Roussin, l’indispensable frère de toute cette aventure archéo-futuriste. Avec tout cette belle équipe, il fut décidé, avant le départ de Crumb pour les Etats-Unis, de laisser une trace de ces grands instants utopiques. Ainsi fut joyeusement enregistré « Cocktail d’amour », fameux 25 cm, vinyle aujourd’hui vrai « collector » qui en six plages mélange blues et musette avec autant de ferveur que de tendresse.Le titre du groupe fut vite trouvé :« Les Primitifs du futur ». Par cette provocation drôlement paradoxale, Dominique Cravic et Didier Roussin voulaient affirmer d’emblée une conviction toute simple : il est possible d’inventer une nouvelle jeunesse au passé, de faire du neuf avec du vieux. Mais à la seule condition d’aimer vraiment et de connaître de l’intérieur toutes ces musiques populaires parisiennes d’avant-guerre, à l’époque bien oubliées et trop vite rangées dans la catégorie des ringardises pour collectionneurs nostalgiques. Les « Primitifs du futur » étaient seulement en avance sur leur temps. Ce premier disque, suivi en 1995 d’un second intitulé « Trop de routes, trop de trains et autres histoires d’amour », enregistré pour le label La Lichère avec quasiment la même équipe, annonçait, sans tapage ni esbroufe, tout un profond mouvement de réhabilitation du swing musette. Une opération « rétro-moderniste » de retour en grâce et en force de...l’accordéon, « boite à frissons » trop longtemps vulgarisée par toute la cohorte des « besogneux du dépliant » au sourire niais.  Comme à son habitude, Boris Vian a su trouver la formule juste : « En France, le blues a trois temps et s’appelle musette ». Grâce aux « Primitifs du futur », mais aussi aux travaux follement érudits de Didier Roussin et François Billard (lire leur « Histoire de l’accordéon »), grâce aux disques pionniers aux débuts des années 80 de Marcel Azzola, Richard Galliano et Francis Varis, mais aussi la belle entreprise « Paris Musette » menée amoureusement sur le label La Lichère (en trois volumes) par Patrick Tandin et Franck Bergerot avec la complicité de toute une pléiade de «généreux du dépliant», l’accordéon est peu à peu sorti d’un long purgatoire. Pour retrouver un nouveau souffle. Pour s’affirmer, enfin, comme un instrument véritablement dans le vent.Avec le troisième album « C’est la Goutte d’or qui fait déborder la valse ! », on retrouve pratiquement la même tribu de saltimbanques, de musiciens de jazz et d’ailleurs, plus quelques nouveaux invités, tels Raul Barboza, Mohammed El Yazid Baazi et Monique Hutter (grande révélation du disque !) qui chante sur quelques titres avec une intelligence mutine et une prononciation précise tout à fait étonnantes. Malheureusement un grand absent dans ce « casting »: Didier « Buffalo » Roussin trop jeune emporté par la maladie. C’est peu de dire que sa personnalité généreuse, son humour dévastateur et son étourdissante passion pour le musette et l’argot des musiciens nous manquent aujourd’hui cruellement. On retrouve dans ce troisième épisode des aventures des futuristes du passé la même formule d’orchestre à géométrie variable et à instrumentation polychrome, du xylophone à la scie musicale en passant par le ukulélé et le saxophone basse. Avec, cette fois, une création. Celle d’un drôle de concept musical ; A savoir : « world musette ». Il y a bien sûr quelque ironie de la part de Dominique Cravic à user et abuser d’un telle appellation racoleuse quand on sait que la « world music » ressemble aujourd’hui à une auberge espagnole très suspecte où l’on trouve tout et son contraire. Et pourtant, pour les Primitifs du futur, l’idée de « world musette » sonne et fonctionne à merveille. Elle marque bien le caractère cosmopolite des musiques populaires qui s’enroulèrent autour du musette dans le Paris canaille des années 30. Pas étonnant donc de trouver dans ce disque un fox musette, une biguine, un tango, deux blues ; mais aussi une java viennoise, quelques valses dont l’une s’affiche orientale et l’autre chinoise....  Parmi les quinze plages que nous sont offertes, cinq sont des chansons d’époque. L’une est très connue, « La valse chinoise » de Joseph Colombo ; les quatre autres tombées dans les oubliettes de l’histoire, ont été dénichées par Cravic lui-même qui les a découvertes sur des 78 tours au hasard de ses fouilles aux Puces. Les dix autres morceaux, chansons ou instrumentaux, sont tous de vrais « originaux » que Dominique a composés avec la complicité, pour certains titres, de Philippe Paringaux pour les paroles. Tout ce répertoire parisiano-jazzistico-musette invente avec amour et humour la fiction d’une partition musicale, dessine les contours d’un monde imaginaire chaloupé finalement beaucoup plus réaliste et poétique que l’original.Le pari de ressusciter un Paris perdu est ici totalement réussi. Parce que Cravic et sa bande ne tombent jamais dans le piège de la caricature ni de la dérision. Ils aiment trop ces musiques d’antan et d’aujourd’hui pour s’en moquer. Pour bien jouer du second degré, encore faut-il connaître toutes les finesses et richesses du premier dégré. CQFD.Chapeau. Et passons la monnaie... »Pascal ANQUETIL – VIRGIN MEGAPRESSE (2000)
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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Fox musette
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:03:42
    1999
  • 2
    Portrait d'un 78 tard
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:02:21
    1999
  • 3
    C'est la goutte d'or qui fait déborder la valse
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:17
    1999
  • 4
    Maldita noche
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:43
    1999
  • 5
    Scattin' the blues
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:13
    1999
  • 6
    Chanson pour Louise Brooks: Je n'ai qu'un amour c'est toi
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    W.Zeller
    00:03:53
    1999
  • 7
    La java viennoise, Louis le gambilleur et la fille du Dr freud
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:06
    1999
  • 8
    Cruelle tendresse
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:02:56
    1999
  • 9
    Kid chocolat
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:57
    1999
  • 10
    Valse d'amour
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:03:06
    1999
  • 11
    La valse chinoise
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    Georges Ghestem
    00:03:12
    1999
  • 12
    Rêve secret
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:03:31
    1999
  • 13
    Le blues de dix-neuf heures trente (l'harmo qui venait d'Orly)
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:04:18
    1999
  • 14
    Désaccord manouche
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:03:23
    1999
  • 15
    Le dernier musette
    Dominique Cravic et les Primitifs de Futur
    00:02:24
    1999
Booklet

World musette Les Primitifs du futur FA593

Les Primitifs du Futur
World Musette



Les Primitifs du futur
Daniel HUCK voix, saxophone alto
Robert CRUMB banjo, mandoline
Dominique CRAVIC voix, guitares
Daniel COLIN accordéon, bandonéon
Fabienne DONDARD accordéon
Fay LOVSKY scie musicale, ukulele
Jean-Michel DAVIS batterie, xylophone, vibraphone, percussions
Raúl BARBOZA accordéon (avec l’aimable autorisation de P. Tandin)
François OVIDE national duolian, mandoline, clarinette
Robert SANTIAGO « jazz », jazzo-flûte
Marc RICHARD trompette, saxophone baryton, clarinette
Bertrand AUGER clarinette, clarinette basse, saxophone ténor, flûte traversière
Jean-Pierre CHATY saxophone basse
Jean-Philippe VIRET contrebasse
Mohammed El YAZID BAAZI oud
Khireddine MEDJOUBI darbouka
Olivier BLAVET harmonica
Ian Mc CAMY violon
Monique HUTTER voix
Isabelle VANDEL voix
Hervé LEGEAY guitare
Marc-Édouard NABE guitare
Anthony BALDWIN piano
Michel ESBELIN cabrette
John GREAVES piano
Yves TORCHINSKY contrebasse
Maquette Sketch studio Philippe Ghielmetti & Serge Bilous
Merci à Yannick, Simon, Alain, Valérie, Manu, Fred, Jean-Hugues et Axel d’Acousti, à Bruno Grare, Jo Racaille, Bernard Kortas, Michel Esbelin, Cyril Lefèbvre, Gérard Roig, à la famille Denicourt qui a permis la rencontre avec Fabienne Dondard, à Patrick Tandin, à Youssef Boukela (créateur de l’O.N.B.) et à son frère Hocine pour m’avoir présenté Mohammed et Khireddine (déjà entrevu au MDLM), à Christophe et Alexis du studio Art & Son, à Jean Colombo pour les trésors qu’il a bien voulu me confier, à Alain Queguiner le grand luthier que l’on sait. DC.
Merci à Arnaud Boubet, Eléna Derderian, Serge Bilous, Jean-Pierre Mercier, Céline Breugnon et surtout à Paloma Fernandez. PG.
DÉDIÉ À MA PETITE NINA, À MA FAMILLE ET À MES AMIS TRÈS CHERS. DC
P &© 2013 BAM PROD LICENCIÉ À FRÉMEAUX & ASSOCIÉS
Dans le monde de la musique, on a un jour décidé qu’il n’y avait que deux catégories : les professionnels et les amateurs. Cette coupure a quelque chose de vraiment imbécile. Car où «ranger» les musiciens professionnels qui sont d’abord de vrais amateurs, des amoureux fous de musiques plurielles, des connaisseurs passionnément curieux des musi­ques savantes et popu­­laires ? Dominique Cravic appartient à cette espèce finalement rare. La musique pour ce guitariste éclectique et ce chanteur charmeur (dont la voix juste et blanche ba-lance subtilement entre Jacques Du-tronc pour le timbre et «young» Gainsbourg pour le phrasé) est d’abord une question d’amour. Sans exclusives ni arrière-pensées. Avec la désinvolture des vrais poètes, il a su imposer patiemment son idée neuve du vieux musette parigot, surtout quand le blues de Paname s’acoquine en toute liberté avec le tango, le jazz, la rumba ou la valse manouche…sans jamais perdre son âme. L’histoire des Primitifs du futur a commencé en 1986. Invité par le festival de la bande dessinée d’Angoulême, Robert Crumb avait profité de l’occasion pour vivre quelques mois à Paris avec sa femme et sa petite fille. Le pape de la bande dessinée underground des années 70, on ne l’a pas toujours su en France, se double d’un grand amoureux de musiques enregistrées des an-nées 20 et 30, principalement le blues et la country, mais aussi des musiques populaires d’outre-Atlantique tel le musette «made in Paris». Mandoliniste de ta-lent, joueur de banjo et de ukulélé, il a longtemps animé un groupe aujourd’hui mythique, les Cheap Suit Serenaders. Grand collection­neur de 78 tours, Robert Crumb chercha lors de son séjour parisien à entrer en contact avec d’autres zinzins du musette pour dénicher des pièces rares et trouver des trésors oubliés. On lui présenta Dominique Cravic qui le conduisit illico chez un autre allumé de la mandoline, Jean-Claude Asselin, pour un «?bœuf mu-sette?» aussi imprévu qu’impromptu. Du coup, Cravic l’invita à venir à l’Utopia, l’antre blues de Montparnasse, jouer avec lui et quelques copains fous de blues de Paname. A savoir, Daniel Huck, sax-scatteur du groupe «Le chicot à bois sec», Jean-Jacques Milteau, déjà grand maître de l’orgue à bouche bluesy, Florence Dion­neau et son accordéon canaille et bien sûr Didier Roussin, l’indispensable frère de toute cette aventure archéo-futuriste.

Avec toute cette belle équipe, il fut décidé, avant le départ de Crumb pour les États-Unis, de laisser une trace de ces grands instants utopiques. Ainsi fut joyeusement enregistré Cocktail d’amour, fameux 25 cm, vinyle aujourd’hui vrai «?collector?» qui en six plages mélange blues et musette avec autant de ferveur que de tendresse. Le titre du groupe fut vite trouvé : Les Primitifs du futur. Par cette provocation drôlement paradoxale, Dominique Cravic et Didier Roussin voulaient affirmer d’emblée une conviction toute simple : il est possible d’inventer une nouvelle jeunesse au passé, de faire du neuf avec du vieux. Mais à la seule condition d’aimer vraiment et de connaître de l’intérieur toutes ces musiques populaires parisiennes d’avant-guerre, à l’époque bien oubliées et trop vite rangées dans la catégorie des ringardises pour collectionneurs nostalgiques. Les Primitifs du futur étaient seulement en avance sur leur temps. Ce premier disque, suivi en 1995 d’un second intitulé Trop de routes, trop de trains et autres histoires d’amour, enre­gistré pour le label La Lichère avec quasiment la même équipe, annonçait, sans tapage ni esbroufe, tout un profond mouvement de réhabilitation du swing musette. Une opération «rétro-moderniste» de retour en grâce et en force de…l’accordéon, « boite à frissons » trop longtemps vulgarisée par toute la cohorte des «besogneux du dépliant» au sourire niais. Comme à son habitude, Boris Vian a su trouver la formule juste : «En France, le blues a trois temps et s’appelle musette». Grâce aux Primitifs du futur, mais aussi aux travaux follement érudits de Didier Roussin et François Billard (lire leur Histoires de l’accordéon), grâce aux disques pionniers au milieu des années 80 de Marcel Azzola, Richard Galliano et Francis Varis, mais aussi la belle entreprise Paris Musette menée amoureusement sur le label La Lichère (en trois volumes) par Patrick Tandin et Franck Bergerot avec la com­plicité de toute une pléiade de «généreux du dépliant», l’accordéon est peu à peu sorti d’un long purgatoire. Pour retrou­ver un nouveau souffle. Pour s’affirmer, enfin, comme un instrument véritablement dans le vent. Avec le troisième album World Musette, on retrouve pratiquement la même tribu de saltimbanques, de musiciens de jazz et d’ailleurs, plus quelques nouveaux invités, tels Fabienne Dondard, Robert Santiago, Khireddine Medjoubi, Moham­med El Yazid Baazi et Monique Hutter qui chante sur quelques titres avec une intelligence mutine et une prononciation précise tout à fait étonnantes. Malheureusement un grand absent dans ce «casting» : Didier «Buffalo» Roussin trop jeune emporté par la maladie. C’est peu de dire que sa personnalité généreuse, son humour dévastateur et son étourdissante passion pour le musette et l’argot des musiciens nous manquent aujourd’hui cruellement. On retrouve dans ce troisième épisode des aventures des futuristes du passé la même formule d’orchestre à géométrie variable et à instrumentation polychrome, du xylophone à la scie musicale en passant par le ukulélé et le saxophone basse. Avec, cette fois, une création. Celle d’un drôle de concept musica?; à savoir : «world musette». Il y a bien sûr quelque ironie de la part de Dominique Cravic à user et abuser d’une telle appel­lation racoleuse quand on sait que la «world music» ressemble aujourd’hui à une auberge espagnole très suspecte où l’on trouve tout et son con-traire. Et pourtant, pour les Primitifs du futur, l’idée de «musette mondiale» sonne et fonctionne à merveille. Elle marque bien le caractère cosmopolite des musiques populaires qui s’enroulèrent autour du musette dans le Paris canaille des années 30. Pas étonnant donc de trouver dans ce disque un fox musette, une rumba, un tango, deux blues, mais aussi une java viennoise, quelques valses dont l’une s’affiche orientale et l’autre chinoise… Parmi les quinze plages que nous sont offertes, cinq sont des chansons d’épo­que. L’une est très connue, « La valse chinoise » de Joseph Colombo ; les quatre autres tombées dans les oubliettes de l’histoire, ont été dénichées par Cravic lui-même qui les a découvertes sur des 78 tours au hasard de fouilles aux Puces. Les dix autres morceaux, chansons ou instrumentaux, sont tous de vrais «originaux» que Dominique a composés avec la complicité, pour certains titres, de Philippe Paringaux, Guy Lefèbvre ou Frank Giroud pour les paroles. Tout ce répertoire parisiano-jazzistico-musette invente avec amour et humour la fiction d’une partition musicale, dessine les contours d’un monde imaginaire chaloupé finalement beaucoup plus réaliste et poétique que l’original. Le pari de ressusciter un Paris perdu est ici totalement réussi. Parce que Cravic et sa bande ne tombent jamais dans le piège de la caricature ni de la dérision. Ils aiment trop ces musiques d’antan et d’aujour­d’hui pour s’en moquer. Pour bien jouer du second degré, encore faut-il con­naître toutes les finesses et richesses du premier degré. CQFD. Chapeau. Et passons la monnaie…
PASCAL ANQUETIL
portrait d'un 78 tard 
Paroles et musique Dominique Cravic
Quand vient l’dimanche matin ¶ à la porte de Saint-Ouen ¶ le v’la parti en Chine ¶ qu’il gèle ou bien qu’il fasse bon ¶ il ne porte qu’un veston ¶ en guise de gabardine ¶ d’un tas de noires galettes ¶ il déterre un bidule chouette ¶ c’est lui le roi du phono ¶ c’est Bébert Chapeau ¶ c’est la vraie valse musette ¶ qui lui fait tourner la tête ¶ l’plus français des amerlos ¶ c’est Bébert Chapeau ¶
maldita noche (la danseuse au pied-Bot) 
(Para el senor Momo y sus mujeres)
Musique Dominique Cravic
Paroles Dominique Cravic / Guy Lefèbvre
Maudite soit la nuit ¶ lorsque la boule tango ¶ scintille dans ta vie ¶ quand le bando invite ¶ les couples à danser ¶ deux par deux sur la piste ¶ là, tu l’as vue passer ¶ la grâce qui l’habite ¶ n’a rien à envier ¶ à tous les spécialistes ¶ de tango chevronnés ¶ des yeux tu suis la poussière blanche ¶ que soulève son petit pied-bot ¶ sur le parquet de tes dimanches ¶ de l’Ange Rouge au Mikado ¶ ton cœur pris dans une avalanche ¶ s’agite en suivant le tempo ¶ sur les paillettes de ses hanches ¶ qui ondulent sous son fourreau ¶ maudite soit ta vie ¶ lorsque la boule tango ¶ scintille dans la nuit ¶ tu penses pour la séduire ¶ à offrir tes cachets ¶ le docteur peut guérir ¶ et rendre beau son pied ¶ oui mais, dans ton délire ¶ t’oublies sa fiancée ¶ c’est dans ses bras que vire ¶ la belle handicapée ¶ malgré tous tes effets de manches ¶ et ton foulard de gaucho ¶ en attendant que son cœur flanche ¶ tu peux ranger tes trémolos ¶ ses grands yeux noirs qui te branchent ¶ ne quittent pas la virago ¶ c’est ici qu’elle prend revanche ¶ en libérant sa libido ¶ t’es qu’un chanteur à la voix blanche ¶ un argentin pour les gogos ¶ un attrape cœur du dimanche ¶ tu n’as pas la gueule du héros ¶ alerte rouge, à l’arme blanche ¶ tu peux refermer ton couteau ¶ même si tu gagnes une manche ¶ tu n’auras pas le dernier mot ¶ maudite soit la nuit ¶ lorsque la boule tango ¶ scintille et s’évanouit ¶ maldita noche ¶

Chanson pour Louise Brooks
Musique Dominique Cravic
Paroles Philippe Paringaux

Cette chansonnette ¶ qui m’trotte dans la tête ¶ c’est pas du jazz, c’est pas d’l’opéra ¶ c’est un air très chouette ¶ genre valse musette ¶ rien qu’un vieux machin de ce temps-là ¶ cette chanson c’est celle de Louise ¶ la vamp aux lèvres cerise ¶ femme fatale s’il en fut ¶ mais comment j’aurais su ¶ j’avais même jamais vu son image ¶ et puis un soir de ma vie ¶ au ciné chose de minuit ¶ là j’ai vu son visage ¶ entendu sa voix ¶ qui chantait rien que pour moi ¶ Louise, je t’ai pas connue ¶ mais depuis que j’ai vu ¶ ton visage blanc sur mon écran ¶ je pense plus qu’à toi ¶ partout j’entends ta voix ¶ me dire que je suis ton amant ¶ cette chanson c’est celle de Louise ¶ vamp à la bouche cerise ¶ qui ne souriait jamais ¶ oui mais moi j’en savais ¶ rien de rien tout ça c’était d’un autre âge ¶ et puis un soir de la vie ¶ au ciné truc de minuit ¶ là j’ai vu son visage ¶ j’ai su j’vous mens pas ¶ qu’elle chantait rien que pour moi ¶
La java viennoise 
(Louis le gambilleur et la fille du Dr Freud)
Paroles & musique Dominique Cravic
C’est un soir à la Roquette ¶ que je l’ai rencontrée sur une java ¶ l’avait rien d’une midinette ¶ elle n’a fait que me parler de son papa ¶ c’est un barbu à lunettes ¶ y’a vraiment pas d’quoi en faire un plat ¶ mais comme qui dirait ¶ que dans son pays ¶ c’est une sorte d’érudit ¶ ah ! Louis si tu viens à Vienne ¶ ah ! Louis, oui ! je serai tienne ¶ là-bas aussi y’a de l’accordéon ¶ pas des javas, des valses de salon ¶ ah ! Louis quand mon cœur s’emballe ¶ ah ! Louis je perds les pédales ¶ oui ! fais de moi ¶ ton fétiche d’amour ¶ ah ! oui chéri, mon «?sur-moi?» ¶ mon amour ! ¶ son père qu’est médecin d’la tête ¶ l’a envoyée faire ses études à Paris ¶ tandis qu’elle danse au musette ¶ dans tous les lieux mal famés, toutes les nuits ¶ elle fuit les bibliothèques ¶ ces endroits qui sentent le moisi ¶ c’est au Bal des Bonnes ¶ pas à la Sorbonne ¶ qu’elle a rencontré Louis ¶ refrain ¶ si d’aventure je l’entraîne ¶ à la Java ou au Divan japonais ¶ elle me répond la hautaine ¶ qu’elle connaît d’autres divans pour voyager ¶ pourtant tout au long d’la semaine ¶ elle a des fourmis dans les souliers ¶ c’est plus un complexe ¶ c’est comme un réflexe ¶ elle est vraiment ravagée ¶ refrain

Kid chocolat Musique
Dominique Cravic
Paroles Philippe Paringaux

Dans cette vie-là chienne de vie-là ¶ pleine de coups bas loin de Cuba ¶ la foule hurlait au bord du ring ¶ et l’insultait à chaque swing ¶ retourne chez toi Kid Chocolat ¶ Kid Chocolat ¶ c’était son nom d’boxeur marron non ? ¶ tout juste bon ¶ à prendre des gnons pour pas un rond ¶ mais lui riait même s’il saignait ¶ il s’en foutait car il rêvait ¶ qu’il jouait ¶ Kid Chocolat tombe le soir ¶ pour dix dollars ¶ et rêve qu’il est musicien ¶ pour encore moins ¶ Kid Chocolat, un, deux, trois ! ¶ a les bras en croix ¶ s’endort au son d’une rumba ¶ les coups font mal, aïe ! ¶ mais ça lui est bien égal ¶ il n’y pense pas ¶ il rêve qu’il est musicien ¶ et tout va bien ¶ dans une aut’vie bien plus jolie ¶ une vie de rêve mais vraie aussi ¶ on l’appelait d’un autre nom ¶ un peu moins con Kid Chocolat ¶ dans un pays au sang moins froid ¶ jouait la rumba ¶ les filles dansaient leurs seins bougeaient ¶ et il souriait ¶ pour de vrai pour de bon cette fois ¶ en secouant ses maracas ¶ ça faisait comme un bruit de soie ¶ entre ses doigts ¶ Kid Chocolat tombe le soir ¶ pour dix dollars ¶ et rêve qu’il est musicien ¶ pour encore moins ¶ Kid Chocolat, un, deux, trois ! ¶ a les bras en croix ¶ s’endort au son d’une rumba ¶ les coups font mal, aïe ! ¶ Kid Chocolat s’il a froid ¶ rêve de Cuba ¶ qu’il ait froid ou qu’il ait faim ¶ c’est mieux que rien ¶
DÉsaccord manouche Musique Dominique Cravic
Paroles Frank Giroud / Dominique Cravic
Avant ¶ la vie valait vraiment ¶ vraiment son pesant d’anisette ¶ entre ma guitare et Vette ¶ j’usais ¶ de l’une avec doigté ¶ pour charmer l’autre sans grand mal ¶ sous l’œil ravi des étoiles ¶ Vette, ô jolie Vette ! ¶ volage, Vette ! ¶ d’où sortait-il donc ce danseur ¶ qui dans ton cœur ¶ a fait escale ¶ sous l’œil alarmé des étoiles ¶ ô Vette ! dis-moi qu’t’en pinc(es) encore ¶ pour mes cord(es) et mes accords ! ¶ ô Vette ! dis-moi que mes dix doigts ¶ te mett(ent) encore en émoi ! ¶ hélas, la bell(e) n’avait d’yeux ¶ que pour le beau ténébreux ¶ alors, moi j’ai mis fin au bal ¶ sous l’œil navré des étoiles…¶ j’écoute ¶ ces notes comme des gouttes ¶ oui mais toi tu as mis les voiles ¶ sous l’œil glacé des étoiles ¶ sous l’œil glacé des étoiles ¶ sous l’œil navré des étoiles ¶

FOX MUSETTE

d. huck :
chant scat,
saxophone alto
 f. dondard : accordeon

d. colin : accordeon
r. crumb : mandoline

d. cravic : guitare
j-m. davis : xylophone
f. ovide : national duolian

m.e. nabe : guitare
a. baldwin : piano
b. auger : saxophone tenor
f. lovsky : ukulele

r. santiago : batterie
m. richard : saxophone baryton
solos :
d. colin

a. baldwin
m. richard
f. ovide

d. huck

PORTRAIT D’UN 78 TARD
d. cravic : guitare
r. crumb : banjo
m. hutter : chant refrain
j-p. chaty : saxo basse
r. santiago : batterie
d. huck : saxo alto
f. dondard : accordeon
avec les voix de robert crumb, jean-pierre meunier, claude fihman, anthony baldwin, dieter schulze, michael gunrem et l’extinction de voix de maurice desrame

C’EST LA GOUTTE D’OR QUI FAIT DÉBORDER LA VALSE

dédié à saida et nusch
m. el yazid baazi : oud luth
 k. medjoubi :
darbouka

 j-m. davis : batterie
d. colin : accordeon
d. huck : saxo soprano
d. cravic : guitare
j-p. viret : contrebasse
f. lovsky : ukulele
solos :
m. baazi

d. colin
d. huck


MALDITA NOCHE

d. cravic : guitare, chant
j-p. viret : contrebasse
d. colin : bandoneon
r. barboza : accordeon
f. lovsky : ukulele, scie musicale
solos :
d. colin

r. barboza

avec la voix de : r. barboza

SCATTIN’ THE BLUES

d. huck : vocal scat
d. cravic : guitares
f. ovide : national duolian
m. richard : saxo baryton
r. crumb : mandoline
solos :
d. huck

r. crumb
d. cravic


CHANSON POUR LOUISE BROOKS
JE N’AI QU’UN AMOUR, C’EST TOI

m. hutter : chant
d. huck : saxophone alto
r. crumb : banjo
d. cravic : chant, guitares
f. ovide : mandoline
solo : r. crumb

LA JAVA VIENNOISE

d. huck : chant
i. vandel : chant
f. dondard : accordeon
d. colin : accordeon
j-m. davis : xylophone
f. lovsky : scie musicale
f. ovide : national duolian
d. cravic : guitare
r. crumb : mandoline
r. santiago : batterie
b. auger : saxo tenor
m. richard : saxo alto
j-p. chaty : saxo basse
solo :
j-m. davis

f. lovsky


CRUELLE TENDRESSE

r. crumb : banjo
d. cravic : guitares
d. colin : accordeon
f. dondard : accordeon
j-m. davis : vibraphone
KID CHOCOLAT
r. barboza : accordeon
d. colin : accordeon
f. lovsky : ukulele
j-p. viret : contrebasse
j-m. davis : percussions
d. cravic : guitare, chant
b. auger : clarinette, flute traversiere
m. richard : trompette
solos :
b. auger

m. richard
d. colin
r. barboza


VALSE D’AMOUR

r. crumb : banjo
d. cravic : guitares
b. auger : clarinette
i. mc camy : violon
f. dondard : accordeon
LA VALSE CHINOISE
f. dondard : accordeon
d. colin : accordeon
d. cravic : guitares
r. crumb : banjo
j-m. davis : xylophone, tam-tam
d. huck : saxophone alto
RÊVE SECRET
d. cravic : guitare
r. crumb : banjo
f. dondard : accordeon
d. colin : accordeon
j-m. davis : xylophone
r. santiago : jazzo-flute «?jazz?»
f. lovsky : scie musicale
i. mc camy : violon
j-p. chaty : saxo basse
solo : f. lovsky
LE BLUES DE DIX-NEUF HEURES TRENTE
o. blavet : harmonica
d. cravic : guitare
f. ovide : national duolian
j. greaves : piano
y. torchinsky : contrebasse
DÉSACCORD MANOUCHE
d. cravic :
chant

guitare favino
h. legeay : guitare dupont
f. ovide : guitare di mauro
j-p. viret : contrebasse
solos :
h. legeay

j-p. viret

LE DERNIER MUSETTE
hommage a didier roussin
r. crumb : banjo
d. cravic : guitare
f. dondard : accordeon
d. colin : accordeon
d. huck : saxophone alto
m. esbelin : cabrette
b. auger : clarinette basse
m. richard : clarinette
j-m. davis : vibraphone
f. lovsky : scie musicale

r. santiago : «jazz»
Prenant à contre-pied la world music des années 1980-90 et ses cross-overs pop, Les Primitifs du Futur ont fait le parti-pris inverse de valoriser les terroirs et leurs odeurs. Dans «World Musette», troisième disque des Primitifs du Futur, accordéons, ouds, violons, banjos et ukulélés s’accordent autour d’une Valse chinoise ou encore d’un Fox musette. Cette aventure collective dirigée par Dominique Cravic regroupe des musiciens et collectionneurs érudits autour d’une même passion. L’objectif était de redorer le blason du musette, au final «World Musette» lui consacre un second âge d’or.   
Patrick FRÉMEAUX

Catching world music of the 80’s and 90’s on the wrong foot, not to mention its pop crossovers, the ‘Primitifs du Futur’ decided to do things the other way and feature some real values: the earthy odour of background roots… In World Musette, the third album by the ‘Primitifs du Futur’, accordions, ouds, violins, banjos and ukuleles can be heard in tune with the odd Chinese Waltz or Musette Fox-Trot. This collective adventure led by Dominique Cravic brings musicians and connoisseur-collectors together around the same passion, with just one aim — to restore the music’s prestige — but the result is slightly different: the album World Musette is a new Golden Age for the musette genre.
Patrick FRÉMEAUX

Dominique Cravic & Les Primitifs Du Futur • Daniel Huck • Robert Crumb • Daniel Colin • Fabienne Dondard • Fay Lovsky • Jean-Michel Davis • Raúl Barboza • François Ovide • Robert Santiago • Marc Richard • Bertrand Auger • Jean-Pierre Chaty • Jean-Philippe Viret • Mohammed El Yazid Baazi • Khireddine Medjoubi • Olivier Blavet • Ian Mc Camy • Monique Hutter • Isabelle Vandel • Hervé Legeay • Marc-Édouard Nabe • Anthony Baldwin • Michel Esbelin • John Greaves • Yves Torchinsky
1- Fox musette 3’45 (Dominic Cravic)

2- Portrait d’un 78 tard 2’14 (Dominic Cravic / Dominic Cravic)

3- C’est la goutte d’or qui fait déborder la valse (valse orientale) 4’15 (Dominic Cravic)

4- Maldita noche (La danseuse au pied bot) 4’50 (Dominic Cravic / Guy Lefèbvre, Dominic Cravic)

5- Scattin’ the Blues 3’57 (Dominic Cravic / Daniel Huck)

6- Chanson pour Louise Brooks 3’50 (Philippe Paringaux) suivie de Je n’ai qu’un amour c’est toi (W. Zeller / J. Boyer / R. Sylviano)

7- La java viennoise (Louis Le Gambilleur et la fille du Dr Freud) 4’05 (Dominic Cravic / Dominic Cravic)

8- Cruelle tendresse 3’00 (Louis Peguri / Roger Vaysse)

9- Kid Chocolat 5’00 (Dominic Cravic / Philippe Paringaux)

10- Valse d’amour 3’10 (L. R. Heymann)

11- La valse chinoise 3’03 (Joseph Colombo / Georges Ghestem)

12- Rêve secret 3’15 (L. Halet / A. Rondo)

13- Le blues de dix-neuf heures trente (L’harmo qui venait d’Orly) 4’20 (Dominic Cravic)

14- Désaccord Manouche 3’20 (Dominic Cravic / Frank Giroud, Dominic Cravic)

15- Le dernier musette 2’26 (Dominic Cravic)
Les Prim Duf’ en disque ; il était une fois… En 1990 Dominique Cravic rencontre Patrick Tandin du label La Lichère (géré depuis sa création par Patrick Frémeaux) qui avait été séduit par le disque «Cocktail d’amour» (1986). Quatre ans après «Trop de routes, trop de trains» paraît sur le label. Ce disque fut un succès notable et allait annoncer «World musette» (1999) toujours enregistré par Alain Cluzeau, produit par le studio Acousti et commercialisé par Philippe Ghielmetti chez l’éphémère Sketch. Après la disparition du jeune label, Dominique Cravic et Alain Cluzeau confient le disque à Paris Jazz Corner pour une distribution chez Universal (Daniel Richard) qui produira par la suite l’album «Tribal musette» (2009). Suite au décès de Patrick Tandin en Juillet 2000, Frémeaux & Associés reprend sous la direction de Jean Pierre Tandin, le catalogue La Lichère. Grâce à sa politique patrimoniale de non déréférencement, Frémeaux & Associés remet à disposition du public l’intégralité du catalogue La Lichère dont, «Trop de routes, trop de trains» qui est l’un des plus éminents  représentants de la ligne éditoriale du label. C’est grâce au concours de Benjamin Goldenstein que Frémeaux & Associés se voit confier en 2013 la commercialisation de «Cocktail d’amour» et «World musette». L’œuvre de Dominique Cravic se caractérise par un aller-retour perpétuel (et fécond) entre création et patrimoine, depuis les légendaires «Paris musette» avec Didier Roussin et Franck Bergerot (Denis Leblond pour les concerts) et «Prim Duf’», aux collections patrimoines world chez Frémeaux & Associés, qui doivent autant à l’érudition de Dominique Cravic qu’à sa connaissance du milieu des collectionneurs, à l’accompagnement d’Henri Salvador sur «Jardin d’hiver» ainsi que la signature d’artistes (Daniel Colin, Ian McCamy, Ukulélé Club de Paris ou Claire Elzière,…), car au delà de ses indéniables talents musicaux, Dominique Cravic sert en permanence la musique pour elle-même, pour son histoire et pour les autres. Sa faculté de rassembler sur plusieurs projets, et de créer, en fait ce jour l’un des musiciens majeurs et déterminants dans la mise en perspective de l’héritage collectif de la musique et dans sa relecture historiographique.
Augustin Bondoux


CD World musette, Les Primitifs du futur © Frémeaux & Associés 2013
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