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FRANCIS LALANNE & CARRÉ BLANC À Léo Producteur exécutif & Direction artistique : Paul Fargier Produit par Paul Fargier & Philippe Gaviglio Crédit photos Tom Gaviglio (© Wnts – Instagram : @tomgvlio) – Stella Sulak et Jean-Paul Jorge (Ferré) Logo Carré Blanc : Tous d K Conception Double CD : Patrick Frémeaux Fabrication et distribution : Frémeaux & Associés www.fremeaux.com CD1: 1/ Avec le temps (4’21) 2/ Introduction « Les Anarchistes » (2’03) 3/ Les Anarchistes (2’37) 4/ C’est extra (3’43) 5/ Vingt ans (2’30) 6/ Jolie môme (2’26) 7/ Pauvre Rutebeuf [duo L. Ferré / F. Lalanne] (3’36) 8/ Introduction « La Mémoire et la Mer » (1’27) 9/ La Mémoire et la Mer (6’15) 10/ Le Sang des Cerises (1’25) 11/ L’Affiche Rouge (3’25) 12/ À Léo (10’57) 13/ Introduction « À Léo, la promesse » (0’59) 14/ À Léo, la promesse (8’44) CD2 : interview inédite F. Lalanne durée 1h 18 « À Léo » est l’album de la rencontre entre Francis LALANNE et le groupe CARRÉ BLANC, groupe de rock marseillais, réunis pour la première fois autour de cet hommage à Léo FERRÉ. Tout a démarré aux premières Francofolies de La Rochelle organisées par Jean-Louis Foulquier en 1985. Leur route n’a cessé alors de se croiser en commençant par les bancs du Conservatoire d’Art Dramatique de Marseille où Paul Fargier, chanteur du groupe, a travaillé avec le même professeur de théâtre que Francis, Irène Lamberton.Ce disque est le résultat d’une longue amitié qui unit Francis au groupe et qui a permis à celui-ci de revisiter les grandes chansons de son ami, en honorant sa promesse d’écrire chaque année quatre vers de plus à la chanson « À Léo » et qui a donné naissance à un nouveau titre, « À Léo, la promesse ». L’album a été enregistré avec CARRÉ BLANC de Décembre 2013 à Septembre 2016… À Marseille, à Paris, à Saint Rémy de Provence, aux Pennes Mirabeau… Les interviews ont été enregistrés le 06 juin 2015 aux Pennes Mirabeau et le 16 septembre 2016 à Marseille. Remerciements particuliers à Philippe Gaviglio (Wnts), Laure Duhard (Believe) et Irène Lamberton, notre professeur d’art dramatique… À Mathieu Ferré et à sa famille. Paul FARGIER © FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2017 1/ Avec le temps (4’21) (Léo Ferré © Meridian Editions, Mathieu Ferré et Cie) Avec le temps, va, tout s’en va On oublie le visage et l’on oublie la voix Le cœur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien Avec le temps… Avec le temps, va, tout s’en va L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie L’autre qu’on devinait au détour d’un regard Entre les mots, entre les lignes et sous le fard D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit Avec le temps tout s’évanouit Avec le temps… Avec le temps, va, tout s’en va Même les plus chouettes souvenirs ça t’as une de ces gueules A la Galerie je farfouille dans les rayons de la mort Le samedi soir quand la tendresse s’en va tout seule Avec le temps… Avec le temps, va, tout s’en va L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous Devant quoi l’on se traînait comme traînent les chiens Avec le temps, va, tout va bien Avec le temps… Avec le temps, va, tout s’en va On oublie les passions et l’on oublie les voix Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid Avec le temps… Avec le temps, va, tout s’en va Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard Et l’on se sent floué par les années perdues Alors vraiment Avec le temps on n’aime plus. Voix : Francis LALANNE Piano : Ania SAFA Violon : Sarah FRIEDMANN Alto : Pascale GUERIN Violoncelle : Chantal DARIETTO-LATIL Flute : Nicolas NEGRI Arrangements : Samuel SAFA Prise de son : Samuel SAFA – Studio Velten - Marseille Prise de son/Cordes : Jean-Luc SPAGNOLO Mixage : Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Sonics Mastering – François FANELLI (Juin 2013) 2/ Introduction « Les Anarchistes » (2’03) (Francis Lalanne - Carré Blanc) Voix : Francis LALANNE Guitares : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au studio La Fabrique par Hervé LE GUIL assisté de Damien et Florian - Saint Rémy de Provence Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Décembre 2013) 3/ Les Anarchistes (2’37) (Léo Ferré © Mathieu Ferré et Cie) Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent La plupart Espagnols allez savoir pourquoi Faut croire qu’en Espagne on ne les comprend pas Les anarchistes Ils ont tout ramassé Des beignes et des pavés Ils ont gueulé si fort Qu’ils peuv’nt gueuler encore Ils ont le cœur devant Et leurs rêves au mitan Et puis l’âme toute rongée Par des foutues idées Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent La plupart fils de rien ou bien fils de si peu Qu’on ne les voit jamais que lorsqu’on a peur d’eux Les anarchistes Ils sont morts cent dix fois Pour que dalle et pour quoi ? Avec l’amour au poing Sur la table ou sur rien Avec l’air entêté Qui fait le sang versé Ils ont frappé si fort Qu’ils peuvent frapper encor Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent Et s’il faut commencer par les coups d’pied au cul Faudrait pas oublier qu’ça descend dans la rue Les anarchistes Ils ont un drapeau noir En berne sur l’Espoir Et la mélancolie Pour traîner dans la vie Des couteaux pour trancher Le pain de l’Amitié Et des armes rouillées Pour ne pas oublier Qu’y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent Et qu’ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous Joyeux, et c’est pour ça qu’ils sont toujours debout Les anarchistes Voix : Francis LALANNE Guitares : Francis LALANNE - Samuel SAFA Enregistré par Samuel SAFA au Studio Velten - Marseille Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Juillet 2013) 4/ C’est extra (3’43) (Léo Ferré © Meridian Editions, Mathieu Ferré et Cie) Une rob’ de cuir comme un fuseau Qu’aurait du chien sans l’ fair’ exprès Et dedans comme un matelot Une fill’ qui tangue un air anglais C’est extra Les moody blues qui chante(nt) la nuit Comm’ un satin de blanc marié Et dans le port de cette nuit Un’ fill’ qui tangue et vient mouiller C’est extra, C’est extra, C’est extra, C’est extra Des cheveux qui tomb’nt comm’ le soir Et d’ la musique en bas des reins Ce jazz qui d’jazze dans le soir Et ce mal qui nous fait du bien C’est extra Ces mains qui jouent de l’arc-en-ciel Sur la guitare de la vie Et puis ces cris qui mont’nt au ciel Comme une cigarett’ qui prie C’est extra, C’est extra, C’est extra, C’est extra Ces bas qui tiennent haut perchés Comme les cordes d’un violon Et cette chair que vient troubler L’archet qui coule ma chanson C’est extra Et sous le voile à peine clos Cette touffe de noir Jésus Qui ruisselle dans son berceau Comme un nageur qu’on n’attend plus C’est extra, C’est extra, C’est extra, C’est extra Un’ rob’ de cuir comme un oubli Qu’aurait du chien sans l’ faire exprès Et dedans comme un matin gris Un’ fille qui tangue et qui se tait C’est extra Les moody blues qui s’en balancent Cet ampli qui n’ veut plus rien dire Et dans la musique du silence Une fill’ qui tangue et vient mourir C’est extra, C’est extra, C’est extra, C’est extra Voix : Francis LALANNE Guitares : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Voix enregistrée par Samuel SAFA au Studio Velten - Marseille Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Juillet 2013) 5/ Vingt ans (2’30) (Léo Ferré © Meridian Editions, Mathieu Ferré et Cie) Pour tout bagage on a vingt ans On a l´expérienc´ des parents On se fout du tiers comm´ du quart On prend l´bonheur toujours en r´tard Quand on aim´ c´est pour tout´ la vie Cett´ vie qui dur´ l´espac´ d´un cri D´un´ permanent´ ou d´un blue jean Et pour le reste on imagine Pour tout bagage on a sa gueul´ Quand elle est bath ça va tout seul Quand elle est moche on s´habitue On s´dit qu´on est pas mal foutu On bat son destin comm´ les brêmes On touche à tout on dit : « Je t´aime » Qu´on soit d´la Balance ou du Lion On s´en balance on est des lions… Pour tout bagage on a vingt ans On a des réserv´s de printemps Qu´on jett´rait comm´ des miett´s de pain A des oiseaux sur le chemin Quand on aim´ c´est jusqu´à la mort On meurt souvent et puis l´on sort On va griller un´ cigarette L´amour ça s´prend et puis ça s´jette Pour tout bagage on a sa gueul´ Qui caus´ des fois quand on est seul C´est ç´qu´on appell´ la voix du d´dans Ça fait parfois un d´ces boucans… Pas moyen de tourner l´bouton De cett´ radio, on est marron On passe à l´examen d´minuit Et quand on pleure on dit qu´on rit… Pour tout bagage on a vingt ans On a un´ rose au bout des dents Qui vit l´espace d´un soupir Et qui vous pique avant d´mourir Quand on aim´ c´est pour tout ou rien C´est jamais tout, c´est jamais rien Ce rien qui fait sonner la vie Comme un réveil au coin du lit Pour tout bagage on a sa gueul´ Devant la glac´ quand on est seul Qu´on ait été chouette ou tordu Avec les ans tout est foutu Alors on maquill´ le problème On s´dit qu´y a pas d´âg´ pour qui s´aime Et en cherchant son cœur d´enfant On dit qu´on a toujours vingt ans… Voix : Francis LALANNE Guitares/Claviers : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au Studio Velten par Samuel SAFA - Marseille Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Juillet 2013) 6/ Jolie môme (2’26) (Léo Ferré © Meridian Editions, Mathieu Ferré et Cie) T’ es tout’ nue Sous ton pull Y’a la rue Qu’ est maboule Jolie môme T’ as ton cœur A ton cou Et l’ bonheur Par en d’ssous Jolie môme T’ as l’ rimmel Qui fout l’ camp C’est l’ dégel Des amants Jolie môme Ta prairie Ça sent bon Fais-en don Aux amis Jolie môme T’ es qu’un’ fleur Du printemps Qui s’ fout d’ l’heure Et du temps T’ es qu’un’ rose Éclatée Que l’on pose A côté Jolie môme T’ es qu’un brin De soleil Dans l’ chagrin Du réveil T’ es qu’un’ vamp Qu’on éteint Comme un’ lampe Au matin Jolie môme Tes baisers Sont pointus Comme un accent aigu Jolie môme Tes p’tits seins Sont du jour A la coque A l’amour Jolie môme Ta barrière De frou-frous Faut s’ la faire Mais c’est doux Jolie môme Ta violette Est l’ violon Qu’on violente Et c’est bon Jolie môme T’ es qu’un’ fleur De pass’ temps Qui s’ fout d’ l’heure Et du temps T’ es qu’un’ étoile D’amour Qu’on entoile Aux beaux jours Jolie môme T’ es qu’un point Sur les « i » Du chagrin De la vie Et qu’un’ chose De la vie Qu’on arros’ Qu’on oublie Jolie môme T’ as qu’un’ paire De mirett’s Au poker Des conquêt’s Jolie môme T’ as qu’un’ rime Au bonheur Faut qu’ ça rime Ou qu’ ça pleure Jolie môme T’ as qu’un’ source Au milieu Qu’ éclabousse Du « Bon Dieu » Jolie môme T’ as qu’un’ porte En voil’ blanc Que l’on pousse En chantant Jolie môme T’ es qu’un’ pauv’ Petit’ fleur Qu’on guimauv’ Et qui meurt T’ es qu’un’ femme A r’passer Quand son âme Est froissée Jolie môme T’ es qu’un’ feuille De l’automne Qu’on effeuille Monotone T’ es qu’un’joie En allée Viens chez moi La r’trouver Jolie môme T’ es tout’ nue Sous ton pull Y’a la rue Qu’ est maboule Jolie môme Piano : Ania SAFA Guitares/Claviers : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Voix enregistrée par Samuel SAFA au Studio Velten - Marseille Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Juillet 2013) 7/ Pauvre Rutebeuf (3’36) Duo Léo Ferré/Francis Lalanne Remerciements à Mathieu Ferré et à sa famille. (Léo Ferré © Meridian Editions, Mathieu Ferré et Cie) Que sont mes amis devenus Que j’avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clair semés Le vent je crois les m’a otés L’amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta Avec le temps qu’arbre défeuille Quand il ne reste en branche feuille Qui n’aille à terre Avec pauvreté qui m’atterre Qui de partout me fait la guerre Au temps d’hiver Ne convient pas que vous raconte Comment je me suis mis à honte En quelle manière Que sont mes amis devenus Que j’avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Le vent je crois les m’a otés L’amour est morte Le mal ne sait pas seul venir Tout ce qui m’était à venir M’est avenu Pauvre sens et pauvre mémoire M’a Dieu donné le roi de gloire Et pauvre rente Et froid au cul quand bise vente Le vent me vient le vent m’évente L’amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta L’espérance de lendemain Ce sont mes fêtes Piano : Léo FERRE Piano : Ania SAFA Guitare : Wim WELKER Réalisation : Samuel SAFA Enregistré par Samuel SAFA au Studio Velten - Marseille Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Juin 2013) 8/ Introduction « La Mémoire et la Mer » (1’27) (Francis Lalanne - Carré Blanc) Voix : Francis LALANNE Guitares/Claviers : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au studio La Fabrique par Hervé LE GUIL assisté de Damien et Florian – Saint Rémy de Provence Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT – Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Décembre 2013) 9/ La Mémoire et la Mer (6’15) (Léo Ferré © Mathieu Ferré et Cie) La marée, je l’ai dans le cœur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite sœur, De mon enfance et de mon cygne Un bateau, ça dépend comment On l’arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumières et j’en laisse Je suis le fantôme jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baiser Et te ramasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts du sable de la terre Rappelle-toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps-là Le froid tout gris qui nous appelle Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l’écume Cette bave des chevaux ras Au ras des rocs qui se consument Ô l›ange des plaisirs perdus Ô rumeurs d’une autre habitude Mes désirs dès lors ne sont plus Qu’un chagrin de ma solitude Et le diable des soirs conquis Avec ses pâleurs de rescousse Et le squale des paradis Dans le matin mouillé de mousse Reviens fille verte des fjords Reviens violon des violonades Dans le port fanfare les cors Pour le retour des camarades Ô parfum rare des salants Dans le poivre feu des gerçures Quand j’allais, géométrisant, Mon âme au creux de ta blessure Dans le désordre de ton cul Poissé dans des draps d’aube fine Je voyais un vitrail de plus, Et toi fille verte, mon spleen Les coquillages figurant Sous les sunlights cassés liquides Jouent de la castagnette tant Qu’on dirait l’Espagne livide Dieux des granits, ayez pitié De leur vocation de parure Quand le couteau vient s’immiscer Dans leur castagnette figure Et je voyais ce qu’on pressent Quand on pressent l’entrevoyure Entre les persiennes du sang Et que les globules figurent Une mathématique bleue, Dans cette mer jamais étale D’où me remonte peu à peu Cette mémoire des étoiles Cette rumeur qui vient de là Sous l’arc copain où je m’aveugle Ces mains qui me font du fla-fla Ces mains ruminantes qui meuglent Cette rumeur me suit longtemps Comme un mendiant sous l’anathème Comme l’ombre qui perd son temps À dessiner mon théorème Et sur mon maquillage roux S’en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue, aux musiques mortes C’est fini, la mer, c’est fini Sur la plage, le sable bêle Comme des moutons d’infini… Quand la mer bergère m’appelle Voix : Francis LALANNE Produit par Francis LALANNE Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles 10/ Le Sang des Cerises (1’25) (Francis Lalanne) Extrait Francofolies 1987 Lorsque coulera le sang des cerises Les chansons d’hier, les mots de demain Deviendront tempêtes Révoltes d’amour, toujours se répètent Changeront un jour ce monde inhumain Lorsque coulera le sang des cerises Jamais plus la vie ne tendra la main Voix : Francis Lalanne Paul FARGIER Christian ZOLESI André FERRY Alain ABRY Remixé et masterisé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau (Décembre 2013) 11/ L’Affiche Rouge (3’25) (Aragon/Ferré © Meridian Editions) Vous n´avez réclamé la gloire ni les larmes Ni l´orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servis simplement de vos armes La mort n´éblouit pas les yeux des Partisans Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L´affiche qui semblait une tache de sang Parce qu´à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l´heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre A la fin février pour vos derniers moments Et c´est alors que l´un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erevan Un grand soleil d´hiver éclaire la colline Que la nature est belle et que le cœur me fend La justice viendra sur nos pas triomphants Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline Et je te dis de vivre et d´avoir un enfant Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s´abattant Voix : Francis LALANNE Guitares : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au studio La Fabrique par Hervé Le Guil assisté de Damien et Florian - Saint-Rémy de Provence Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT - Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Décembre 2013) 12/ À Léo (10’57) (Francis Lalanne © NOA) Un jour, tu trouveras cette âme défendue ! Celle qu’en toi tu fuis par crainte du parjure Et qui te dit « Prends garde à chaque main tendue ! » Un jour, l’ami viendra, le vrai, je te le jure ! Un jour, tu trouveras ce frère de printemps Ce jardinier des cœurs, enfant des Hespérides ! Et qu’il soit jeune ou vieux, vous irez hors du temps Cueillir les pommes d’or qui poussent sous les rides… Il sera tes vingt ans, ces vingt ans éternels Que tu crois disparus quand ta cheville flanche. Il te rendra le goût des élans fraternels II lavera du gris ta chevelure blanche… Et dans l’obscurité qu’on nomme les vieux jours, Il fera de tes mots, de grands yeux de lumière Tels ceux de ces oiseaux qui la nuit voient toujours Célébrant le soleil à son aube première… Et tels deux rois hiboux contemplant l’avenir, Vous ferez de chacun de vos regards un rêve ; Et chaque instant pour vous passera sans finir ; Et chaque nouveau jour sera comme une trêve… Un jour, tu trouveras ce Mozart de cent ans, Ce Rimbaud de demain, qui sera ton élève ! Et tu retrouveras dans ses vers palpitants, Ce goût d’air du matin de soleil qui se lève… Même si de ton âge il n’a que la moitié, Par la plume, il aura celui de tes artères ; Ensemble, vous aurez celui de l’amitié, Celui de vos secrets, celui de vos mystères… Et vous inventerez de nouveaux lendemains, De nouveaux mots d’amour, de nouvelles musiques, Et vous tuerez la mort ensemble et de vos mains, Vous rendrez du malheur le bonheur amnésique… Vous parlerez des femmes, des plaies qu’elles vous font, Des copains disparus et des faux camarades ; Et de tous vos regrets, vous toucherez le fond Pour remonter plus haut que leurs sombres parades. Alors vous planerez au-dessus de ceux-ci, Au-delà de ceux-là, comme deux grands rapaces, Deux voyageurs du temps, voyageant sans souci, Échangeant leurs pensées, leur temps et leurs espaces… Alors vous parlerez en notes comme en vers En couplets, en refrains, en chansons, en poèmes ; Et parcourant en long, en large l’univers Vous ne ferez plus qu’une de vos deux bohèmes… Vous irez au café des anges écrivains ! Vous irez boire avec Verlaine, Apollinaire, Et Baudelaire aussi, goûtant à tous les vins, A tous les alcools de votre imaginaire ! Vous sortirez Ravel, Bach, Falla, Debussy Et tous les autres de leur ultime demeure ! Vous les réveillerez et les voisins aussi, Tant vous ferez de bruit, le soir après plus d’heure ! Et de leurs symphonies, vous ferez vos discours ! De leurs textes sacrés, vous serez les prophètes ! Poètes, musiciens, vous serez leur recours Et tous viendront chanter et danser à vos fêtes ! Alors, sans plus jamais subir la trahison, Tu seras délivré de tes vieilles blessures ; Et de ton mal de vivre enfin la guérison Viendra dans ton cœur pour colmater les fissures… Et tu n’auras plus mal à ceux qui t’ont fait mal A ceux qui font plonger dans l’humaine misère ! Tu ne souffriras plus dans ta chair d’animal, Et d’un dieu chimpanzé tu diras le rosaire… Un jour tu trouveras ce prince vagabond, Ce passager des vents qui vogue sur ta route, Et vous laisserez là le mal, ce moribond ; Des méchants vous mettrez les armées en déroute ! Il ne t’en voudra pas si tu doutes de lui, Si dans tes cris parfois résonne encore la haine, Car l’enfant reste vif en toi, même aujourd’hui, Pudique dans ses joies, extrême dans sa peine… Alors, accepte enfin la main qu’il te tendra ! Son serrement plus fort qu’un serment qu’on abjure ! Et crois en l’Homme enfin, quand cet ami viendra ! Car cet ami viendra, Léo, je te le jure ! Alors, accepte enfin la main qu’il te tendra ! Son serrement plus fort qu’un serment qu’on abjure ! Et crois en l’Homme enfin, quand cet ami viendra ! Car cet ami, c’est moi, Léo, je te le jure ! Voix : Francis LALANNE Claviers : Francis LALANNE Produit par Francis LALANNE Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles 13/ Introduction « À Léo, la promesse » (0’59) (Francis Lalanne - Carré Blanc) Voix : Francis LALANNE Guitares/Claviers : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au studio La Fabrique par Hervé Le Guil assisté de Damien et Florian - Saint Rémy de Provence Enregistré et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terry – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT - Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Décembre 2013) 14/ À Léo, la promesse (8’44) (Francis Lalanne © DR) Ils furent si nombreux, et tu ne le sais pas, A marcher avec Toi sur la route des rêves ; A te suivre à la trace, à t’emboiter le pas ; A vivre ton chemin jusqu’à ce qu’il s’achève… Il me revient le soir où tu vins, en chantant Une dernière fois avec moi, pour la peine, Demander au public, après « Avec le temps », De ne pas applaudir quand nous quittions la scène… Je n’oublie pas non plus que, dès le lendemain, De tes propres rappels tu brisais la relance En demandant aux gens de retenir leurs mains Pour te laisser partir en paix dans le silence… Etait-ce ta façon de nous faire savoir Ce qu’apprend le piano des doigts qui se raidissent ? Ta façon de nous dire adieu sans au revoir Que de n’en plus pouvoir que les gens t’applaudissent ? Etait-ce ta façon de nous faire en chansons, Sortir de ta présence ; entrer dans ton essence ? Et de nous faire voir en éteignant le son, Que l’image n’est qu’un reflet de son absence ? Que ne voulant paraître ou incarner les mots On peut choisir la voie qui dit « je est un autre » ! Et seul, à quatre mains jouer sur son piano La saison d’Arthur, comme si c’était la nôtre ! Là pour donner le la enfin de tout cela, Tu mis dans un album puissant et magnifique Tes notes sur les mots de Rimbaud laissant là Ton testament de poète phonographique ! De tes deux ans à vivre prenant les devants, Dans ce dernier album ta musique était Reine ; Et tu chaussais, pour nous, les semelles de vent A la barre du grand orchestre de Lorraine ! Là sur ton bateau ivre, à Marseille et à Metz, A Bastia, je t’ai vu disparaître sur scène, Et pour l’ultime fois, célébrer la grand-messe Que tu voulus toujours plus humaine et païenne… Je tournais quand tu fis ta dernière tournée Qui ne vit pas au Rex ta rentrée parisienne. Celle qu’on annula pour toujours cette année : Ceux qui devaient venir comme moi s’en souviennent… Et me voilà comme eux orphelin de tes cris : De ces mots dits par Toi sur les routes de France ! Et qui font que vingt ans après, quand je t’écris, Je ressens l’espérance autant que la souffrance ! Vingt ans qui sont aussi ceux de ma fille ainée : Ea ; et qui est née quand ton âme est partie ! Ea qui va fêter ses vingt ans cette année, Comme je vais fêter, moi, ceux de ma sortie… Vingt année que ma voix fut celle d’un chanteur Depuis que les marchands qui l’ont rendue muette, Comme un fauve, ont lâché en moi le créateur Qui se fera guerrier pour demeurer poète… Ce poète bien sûr est toujours musicien Mais devient Président de Club, chef d’entreprise ; Acteur et producteur, éditeur, écrivain : Une cigale en lui de fourmi s’est éprise… Pendant ces vingt années il change de maison De paille, et de bois contre la maison de pierre ; Met de l’eau dans son vin, du cœur dans sa raison ; Et sort de son fourreau moins souvent la rapière… Il prend le temps de vivre et de ne plus courir ; De construire son nid, brindille après brindille ; Le temps des hommes libres, le temps de s’ouvrir, Et de faire l’amour ; et de faire mes filles… Trois ans après ta mort, ma grande avait deux sœurs : Hélia et Séléna : mon soleil et ma lune ! J’ai laissé dans ma vie s’installer la douceur A l’endroit où prenaient la haine et la rancune… J’ai compris ce que tu me disais des enfants Et de ces animaux qui nous apprennent l’homme J’ai appris ce que veut dire « le cœur me fend » Chaque fois que l’un d’eux s’en va croquer la pomme… J’ai appris que l’amour de la femme provient Et se transmet à l’homme s’il donne la vie ! En les mettant au monde alors, je me souviens Avoir tenu mon âme, et retrouver l’envie… Pour elles, j’ai changé ma façon de rêver, Déplacer ma limite, bougé mes repères ! Là où j’étais perdu Néokhan m’a trouvé : Il s’est fait mon garçon à la mort de mon père… Moi que tu as connu poète chenapan, J’ai préféré le calme à la vie de tumulte ! Moi que tu as aimé gavroche et Peter Pan Je me suis découvert une pensée d’adulte… Moi qui toujours étais réfractaire au pouvoir, Je me suis mis à croire en l’action politique ! A penser qu’au-delà du fait de s’émouvoir, L’acte de s’engager donne sens à l’éthique ! Alors j’ai créé un mouvement dissident, Aujourd’hui quatrième des partis de France ; L’ai quitté quand il cessa d’être indépendant : Ne pouvant plus dès lors faire la différence ! Puis, je suis revenu de ma désillusion ; Et reprenant ma plume à l’humaine chimère, J’ai laissé le poète imprimer sa vision ; J’ai cessé d’être enfant… Et j’ai perdu ma mère… Mes amis et mentors comme elle, me quittaient Tombant au champ d’honneur, du vide ou de fatigue ; Comme disait Leprest : « on meurt pas : on était… » Jean Delannoy, Roland Dana, Pierre Lartigue… Et, dans tout ce néant, j’ai compris aujourd’hui Que me couper du chant fut me couper les ailes ; Et que c’est en chantant que finira, sans bruit, Mon chemin sur la Terre avant que tu m’appelles… Ces vingt années, Léo, m’ont rapproché de Toi Car elles m’ont permis de trouver ma distance ! Aucun, parmi les artistes que je côtoie, Jamais n’a pris ta place en moi : ton importance ! Mais qu importe ! On est rien ! Et le monde est perdu Par nous, pour nos enfants, jusqu’à leur descendance ! Que te dire de plus, à part, bien entendu, Que je t’aime Léo ! Et… que… Tu sais ? Je danse… Voix : Francis LALANNE Guitares/Claviers : Christian ZOLESI Basse : André FERRY Batterie : Alain ABRY Percussions : Paul FARGIER Arrangements : CARRÉ BLANC Enregistrement voix au Studio Puteaux par Fabrice LEYNI - Puteaux Enregistré, réalisé et pré-mixé au Sound Suite Studio par Terje REFSNES – Les Pennes Mirabeau Mixé par Pierre JACQUOT - Studio Pierre Jacquot – Versailles Mastering : Pierre JACQUOT et Florent WELSING – Studio Pierre Jacquot – Versailles (Septembre 2013) CD2 : ENTRETIEN DE FRANCIS LALANNE Interview 06 juin 2015 Jardin des Pennes Mirabeau 1 - Genèse de l’album « À Léo » et difficultés à monter l’opéra « Athom le rebelle ». 2 - Les déboires d’Athom le rebelle, incompréhension du public et explications de Francis. 3 - Francis et Lalanne. Échec de l’opéra et du disque. Volonté de refaire du théâtre : Dom Juan aux Bouffes du Nord. 4 - Production du film « Le Passage ». Succès de la chanson « On se retrouvera ». Ancien et nouveau public. 5 - Différentes activités artistiques de Francis entre 1986 et 1989. Sortie de l’album « Tendresse » en 1992. Arrêt de son producteur Richard Hubert. Problèmes avec sa maison de disques. Son procès. 6 - Difficultés de Francis. Retour après 11 ans de procès. Tout a changé. Ses différentes activités. 7 - La famille. Changement de vie. La télé. Différent avec un ancien producteur de maison de disque. Incompréhension de Francis. 8 - Le public découvre un autre Francis. Pour lui, la chanson, c’est fini… ! Yan-Philippe Blanc, directeur de la Warner l’appelle. 9 - Émission télé : 60 jours, 60 nuits. Album « D’une vie à l’autre ». Décès du producteur Yan-Philippe Blanc. 10 - Arrêt suite au décès de son producteur, pour Francis, un vrai producteur. 11 - Fin du contrat Warner. Arrêt de la musique. 12 - Hommage de Francis à Léo. Il recommence à chanter. C’est un album « respiration », l’envie de chanter revient grâce à cet album. Interview 16 septembre 2016 à Marseille 13 - Interview à l’Hôtel Hermès – Marseille. 1ère rencontre de Francis avec Léo. Francis fait découvrir Ferré à son public au Creusot en direct sur France Inter. Ses rencontres avec Ferré. 14 - « La Fête à Ferré » : Anniversaire de Ferré au Francofolies de La Rochelle (1987). Chanson live « Le sang des cerises ». Ferré, un exemple pour Lalanne. Aragon, les poètes. 15 - Ferré est un guide. Orphelin de Ferré. Un Maître, son frère… 16 - Concert au Gymnase. Départ dans le silence… ! 17 - Marseille – Le Toursky – CARRÉ BLANC – Il découvre « Poètes, vos papiers… ! » dans un taxi, à 13 ans. Francis découvre que Ferré fait des disques. 18 - Décès de Léo Ferré. La dernière fois. L’enterrement, les journalistes… Entretien réalisé et conduit par Paul FARGIER © Frémeaux & Associés 2017 Lettre de Léo à Francis… Avant de mourir, j’aimerais bien dire à cet oiseau de scène qu’il est mon frère. Lalanne, longs cheveux comme un vent d’outre-saison, yeux rivés à une star fidèle, qu’il me croie, moi aussi, fidèle, et pour la vie et pour la mort. Salut Francis. Chante, seul et dans la lumière noire. Ta lumière. La mienne aussi. Je t’embrasse… » Léo Ferré « “Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant” : disait l’ange à Marie Madeleine devant le tombeau du Christ… Léo vit comme l’âme des poètes, longtemps, longtemps, longtemps après qu’ils aient disparus : ses chansons courent encore dans les rues… » Francis LALANNE Léo Ferré a livré au répertoire de la chanson française parmi ses plus belles œuvres. Qui se souvient que Francis Lalanne et Léo Ferré avaient lié une belle et profonde amitié ? Ce disque hommage est empli d’une franche émotion, Lalanne se révèle être un formidable interprète de l’œuvre du poète anarchiste. Un CD bonus accompagne cet album et propose un entretien inédit avec Paul Fargier, dans lequel la figure de l’artiste prend le pas sur celle de l’homme public. Francis Lalanne y raconte son parcours de troubadour libertaire, son rapport à l’écriture, à la musique et son amitié avec Léo Ferré. Une filiation émouvante. Patrick FRÉMEAUX CD1 : 1/ Avec le temps (4’21) 2/ Introduction « Les Anarchistes » (2’03) - 3/ Les Anarchistes (2’37) 4/ C’est extra (3’43) - 5/ Vingt ans (2’30) - 6/ Jolie môme (2’26) 7/ Pauvre Rutebeuf [duo Léo Ferré / Francis Lalanne] (3’36) 8/ Introduction « La Mémoire et la Mer » (1’27) 9/ La Mémoire et la Mer (6’15) - 10/ Le Sang des Cerises (1’25) 11/ L’Affiche Rouge (3’25) - 12/ À Léo (10’57) 13/ Introduction « À Léo, la promesse » (0’59) 14/ À Léo, la promesse (8’44) CD2 : interview inédite Francis Lalanne par Paul FARGIER durée 1h 18 CARRE BLANC (BIO) : POESIE "ON THE ROCK"! Depuis plus de 30 ans maintenant, Paul FARGIER et ses acolytes au carré cultivent leur amour du texte en musique. Zoom : Pour la petite histoire, c'est des affiches artisanales de leurs débuts, immaculées, les affiches, que Carré Blanc tire son nom de baptême. Carré Blanc : espace neuf, page vierge mais aussi logo télévisuel de l'interdit ainsi que le fait remarquer Paul FARGIER qui en 1983 devait avec André Ferry fonder le groupe. Un groupe qui, d'aucuns s'en souviendront sans doute, se sera joliment illustré en 1985 en publiant leur 1er 45 Tours, Belfast. Un disque qui, via les bons offices d'un certain Jean Louis Foulquier, vaudra aux membres de Carré Blanc de se retrouver sur la scène des FrancoFolies de La Rochelle, premières du nom, et de squatter les ondes de Pollen sur France Inter, et déjà pas très loin de Francis Lalanne. Depuis, le combo au Carré a continué de tracer droite de rectitude sa route rock. Discret mais tenace, s'il a pris depuis quelques années une orientation pop envisageant de jouer bientôt les prolongations rock progressif, c'est toujours et encore cette même passion pour le texte qui aiguille son chemin. Et ceci n'est certes pas étranger à cela : "En fait Carré Blanc est né sur les bancs du Conservatoire où j'étudiais la percussion mais aussi l'art dramatique", commente Paul FARGIER : "c'est qu'André et moi avons créé le groupe. Au départ, nous écrivions nos textes mais j'ai vite été rattrapé par mon goût pour la poésie et les grands textes. Rapidement, l'envie de diffuser les grands poètes est devenue moteur de notre répertoire". Pour preuve, l'album 2600, la Légende des Siècles subventionné par la ville de Marseille et édité à l'occasion de la célébration des 2600 ans de la création de Massalia ainsi qu'Alchimie récemment remis dans les bacs à la FNAC et sur toutes les plateformes de téléchargements, reprennent Hugo, Rimbaud, Verlaine ou encore Baudelaire : "Il y a une telle force, une telle magie dans la poésie" reprend Paul. "Personnellement j ai été frappé par la dimension singulière que la poésie prend une fois habillée de musique". La recette de la longévité selon Carré Blanc : de beaux textes et cette autonomie forcenée qui seule garantit une totale liberté...! |
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