Collectés en 2010 par François Jouffa, ces enregistrements in situ ont été réalisés en grande partie lors de la fête du déroulement de la Grande Thangka (le « Festival de l’Ensoleillement du Bouddha ») au monastère de Tashilhunpo, fondé au XVe siècle par Gendun Drub, le premier Dalaï-lama. Cette cité de plusieurs temples est un haut lieu de pèlerinage pour les disciples de l’école religieuse Gelugpa, de la secte dite des « Bonnets Jaunes » (dont les coiffes fascinantes ont été immortalisées par Hergé dans Tintin au Tibet), qui est l’une des branches les plus vénérées du bouddhisme. En complément du disque « Tibet - Le Jokhang de Lhassa » (FA5312 dans cette collection), ce nouvel album permet à l’auditeur d’explorer une tradition mystique séculaire au son des longues trompes tibétaines et des cymbales géantes qui vrombissent dans les montagnes himalayennes, des prières et des joutes oratoires philosophiques des bonzes érudits. Patrick FRÉMEAUX
Most of these recordings were collected in 2010 by François Jouffa during the Tibetan Thangka Unveiling Festival (“The Sunning of the Buddha Festival”) at the monastery of Tashilhunpo, founded in the fifteenth century by Gendun Drub, the first Dalai Lama. With its several temples, this holly city has become an important site of pilgrimage for the followers of the Gelugpa religious school known as the “Yellow Hats” (whose fascinating headgears were immortalized by Hergé in Tintin in Tibet), which is the one of the most revered sects of Buddhism. In addition to the “Tibet - The Jokhang in Lhasa” disc (FA5312 in this collection), this new album allows the listener to explore an ancient mystical tradition to the sound of long Tibetan horns and giant cymbals that echo in the Himalayan mountains, prayers and monks philosophical verbal sparring matches. Patrick FRÉMEAUX
DIRECTION ARTISTIQUE : FRANÇOIS JOUFFA PHOTOS LIVRET : SYLVIE JOUFFA
PRODUCTION : FRANCOIS JOUFFA
DROITS : FREMEAUX & ASSOCIES.
ENFANT, OISEAUX ET TROMPES. 1’26 • MOULINS A PRIERES DES PELERINS. • TROMPES ET PRIERES • BONZES EN PRIERES SOUS LA THANGKA • BONZES EN PRIERES DEVANT LES PELERINS • TROMPES, TROMPETTES, FLUTES ET HAUTBOIS, CONQUES, TAMBOURS ET CYMBALES • SHERI DEVI • JOUTES ORATOIRES PHILOSOPHIQUES. (RECORDED LIVE IN TIBET BY FRANÇOIS JOUFFA)
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- Lettre de François Jouffa à Patrick Frémeaux « Nous avons bien reçu notre nouveau CD de nos enregistrements au Tibet. C'est un bel objet, un bon disque. Pour nous, en plus, très émouvant. Cinq ans déjà ! Incroyable, le Tibet fermé aux étrangers, sauf aux groupes encadrés, s'était ouvert quand nous sommes arrivés, et s'est refermé depuis. La Maison de la Chine à Paris, qui nous avait vendu billets de train, d'avion et autres prestations de porteur, guide et voiture, nous avait prévenus que -jamais- on ne passerait la frontière avec un sac de bandes magnétiques, un lourd Nagra de 15 kg avec des micros, sans compter le matériel photographique de Sylvie Jouffa. C'est pour cette raison qu'on avait choisi de tenter le coup en arrivant par le train Pékin-Lhassa, sachant que les passages de police et douane en gares sont beaucoup plus "bordéliques" que dans les aéroports. Et, miracle !, alors que presque tous les passagers étaient fouillés, pas nous. Je nous revois marcher entre deux rangées de militaires chinois, sacs chargés à l'épaule et dans les mains. Même notre chauffeur, qui nous attendait, n'avait pas eu le droit d'aller jusqu'à nous. Puis, nos connections dans les monastères, surtout le grand lama du Jokhang (voir le CD précédent), nous ont permis d'enregistrer pratiquement partout où on le désirait. Émouvant, en réécoutant nos enregistrements, parce qu'à Shigatsé (photo de couverture), Sylvie a failli y laisser sa peau et son âme. A plus de 4000 mètres, sur la colline au-dessus du monastère de Tashilunpo sous la thangka géante, alors qu'elle prenait des photos et que j'enregistrais les prières de centaines de bonzes, elle est tombée prise de convulsions. Manquait 70% d'oxygène dans son cerveau. La foule des pèlerins tibétains, imperturbables, défilait en priant devant son corps et, sans la diligence, la rapidité et l'efficacité du service d'ordre des jeunes femmes militaires chinoises, Sylvie ne serait plus de ce monde. C'est pour ça qu'en fin de générique du CD, le cardiologue chinois de l'hôpital local est remercié. Alors FREE TIBET des Chinois ? Heureusement, pour nous, qu'ils étaient là ... » François JOUFFA