Cyrano de Bergerac, pièce écrite par Edmond Rostand en 1897, a renouvelé le théâtre d’alors. Certains ont voulu y voir le romantisme de « cape et d’épée », le panache, le courage qui stimulent un « renouveau moral », d’autres y ont vu la réconciliation des vertus du courage et de l’abnégation, sources « d’une force morale » qui prône la responsabilité de l’homme et de son destin... Mais par-delà tous ces débats, la clef du succès de Cyrano, comme celle d’ailleurs de toutes les « bonnes » pièces ne repose-t-elle pas dans cette constatation émerveillée de Jack London, qui en 1898 assistait à la première américaine de Cyrano, loin des états d’âme français : « Plusieurs morceaux semblent contenir mes propres pensées, mes propres sentiments. »
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
Cet enregistrement historique de 1955 présente une mise en scène sonore de Pierre Hiegel, interprétée par les comédiens de la Comédie Française en 1955. Le rôle de Cyrano y est tenu par Jean-Paul Coquelin, petit-fils de Constant Coquelin, premier interprète de Cyrano.
PRODUCTION : CLAUDE COLOMBINI FREMEAUX POUR FREMEAUX & ASSOCIES
COLLECTION DIRIGEE PAR PATRICK FREMEAUX ET CLAUDE COLOMBINI
DROITS : FREMEAUX & ASSOCIES
DISTRIBUTION : FREMEAUX & ASSOCIES - LA LIBRAIRIE SONORE
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- « Quel bonheur ! » par Lire Le coffret est à se procurer de toute urgence. Bien entendu, on connaît Cyrano de Bergerac : « Je vous dois d’avoir eu, tout au moins, une amie. Grâce à vous une robe a passé dans ma vie. » On l’a lu, on l’a vu au théâtre ou au cinéma, on se souvient de Daniel Sorano, de Gérard Depardieu, de Michel Vuillermoz, de Jacques Weber… Mais l’enregistrement que réalisa Pierre Hiegel en 1955 a quelque chose d’unique. Sans doute a-t-il été remastérisé pour que le son soit d’une aussi belle qualité. L’essentiel est bien sûr ailleurs, dans l’interprétation époustouflante de Cyrano par Jean-Paul Coquelin. Pierre Hiegel écrivait à son sujet : « Au disque, il sera mieux qu’une surprise, une révélation. » Pour profiter pleinement de cet enregistrement, du génie de la pièce, de sa langue, de la richesse de ses rimes, de l’immense palette des émotions qui, dans le dernier acte, nous tirent toujours des larmes, il faut, après avoir placé le premier CD dans le lecteur de notre ordinateur, après avoir mis le casque sur nos oreilles pour que les voix, avec leur jeu, nous parviennent jusque dans la gorge, aller chercher le texte sur internet ou dans notre bibliothèque. Lire en écoutant pareille interprétation, quel bonheur ! Par Jérôme SERRI - LIRE