RECOMMANDÉ PAR NOTES BIBLIOGRAPHIQUES / RECOMMANDÉ PAR FRANCE CULTURE
Texte intégral lu par Jean Claude Rey
Lire “Un Eté indien”, c’est comme lire une histoire intime pour s’en graver à jamais les détails les plus secrets au fond de sa mémoire. C’est comme inscrire une part de rêve d’enfance qui aurait été relue par une réflexion adulte pour ne rien perdre des moments les plus intimes et des déchirures infimes qui forgent le caractère de l’Etre en devenir. C’est aussi ne pas oublier que jamais aucune vérité n’est entière et que les parts d’ombre peuvent un jour se révéler de la lumière. C’est un récit au bout duquel une vraie pause, ironique et tendre, s’avère nécessaire, comme pour se retrouver avant de repartir. Jean-Claude Rey lit l’Eté indien : Au début, c’est comme une histoire de certitudes : la voix est tout d’abord franche et sereine. Un ton comme il faut pour un récit ordinaire. Puis lentement les mots se font plus lourds et paradoxalement plus fuyants aussi. Une sorte de gêne s’insinue lentement sans qu’on puisse d’abord discerner d’où elle monte. C’est qu’elle arrive de partout et suinte de tous les mots. Puis, sans que l’on sache vraiment par quelle magie du verbe, par quels mots au juste, elle laisse place à une nostalgie teintée de tristesse. Alors c’est comme un ruban qui se déroule, comme le souffle d’une course après un rêve récurant qui se dissipe à chaque réveil et qu’on regrette. Jean Yves Patte & Claude Colombini Frémeaux
- « Une nouvelle pleine de charme et de nostalgie » par Notes Bibliographiques
Truman Capote (1924-1984) fut un des écrivains les plus représentatifs de sa génération. Découverte après la mort de son auteur, Un été Indien est une nouvelle pleine de charme et de nostalgie. L’intrigue en est simple : un petit garçon, Bobby, doit suivre ses parents qui vont à la ville s’installer, laissant derrière lui ses grands parents. Son grand père est le héros de Bobby, la séparation lui cause une peine indicible ; Le grand père confie à Bobby son secret : recevoir l’amour et le partager. Ils ne se reverront plus. La grand-mère meurt presque aussitôt. Huit ans après ce sera le grand père qui laissera à Bobby un cadre contenant de vieilles photos de la famille. Courage, tendresse, tristesse colorent le récit. La lecture qu’en fait Jean Claude Rey incite à vibrer à l’écoute de ce petit chef d’œuvre. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Liste des crédits sur ce CD :
Capote Truman, Rey Alain
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Le jour ou je dus quitter la maison de mon enfance