Paris Musette Vol 1
Paris Musette Vol 1
Ref.: LLL137

ACCORDEON - VALSE - JAZZ

Ref.: LLL137

Direction Artistique : PATRICK TANDIN, FRANCK BERGEROT, DIDIER ROUSSIN

Label : LA LICHERE / FREMEAUX & ASSOCIES

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 8 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Le disque de référence de l'accordéon musette initié par Franck Bergerot avec la complicité de Didier Roussin pour le compte du label créé par Patrick Tandin.
L'enjeu était de donner les meilleures conditions d'enregistrements aux artistes majeurs d'un genre délaissé qui pourtant n'était rien d'autre que la World musique française d'avant et d'après guerre. Paru en 1990, ce disque devint un phénomène, relançant l'accordéon en France, au sein même des formations de World music, de jazz que de chansons françaises. Origine retrouvée, relégitimée dans un héritage populaire anobli, Paris Musette s'exporta aux Etats-unis, au Canada et en Asie, avec de nombreuses tournées internationales , plus de 100 000 disques vendus et une licence au japon exploité par Sony.
A tribute to the "bal musette" from traditional and modern masters of french accordion.
Patrick Frémeaux

Marcel Azzola, Raùl Barboza, Jacques Bolognesi, Alain Bouchaux, Jean-Luc Ceddaha, Daniel Colin, Jean-Pierre Coustillas, Daniel Denecheau, Frédéric Firmin, Didi Duprat, Richard Galliano, Frédéric Guérouet, Valérie Guérouet, Armand Lassagne, Freddy Legendre, Jacques Mahieux, André Minvielle, François Parisi, Marc Perrone, Jo Privat, Jo Privat JR, Cathy Renoir, Joe Rossi, Didier Roussin, Denis Tuveri, Yves Torchinsky, Francis Varis


'De l’accordéon comme on croit en avoir trop entendu dans les bals du samedi soir. Et qu’en fait on découvre mutin, frondeur, canaille et enjôleur. Par les plus grands, les derniers représentants de cette musette qui colle aux pavés parisiens : Marcel Azzola, Jo Privat, Jacques Bolognesi ou Joe Rossi. C’est un jeune label de jazz, La Lichère, qui a eu la bonne idée de les réunir. D’où cette impression de liberté, de swing et d’insouciance... Et si la world music parisienne, c’était ça ?'
Yann Plougastel - L’événement du Jeudi

'Jazz et java ont eu, de toute éternité, deux mots à se dire. Ce sont des histoires proches, des histoires d’hommes et de femmes, des airs de musiciens qui possèdent et qui jouent à la fois pour les danseurs et pour les musiciens. Oui : une musique de musicien pour musiciens. Accordéons chromatiques, diatoniques, guitares et chanteurs, Franck Bergerot a réuni les meilleurs interprètes, les plus connus (Marcel Azzola), les plus surprenants (la virtuosité vocale de Minvielle) et les plus tendres. La Valse à Margaux par Richard Galliano et le Quatuor d’accordéons de Paris est dans la perfection. C’est rare, la perfection.'
Les disques de l’année - Le Monde 

For almost a century parisian’s danced to the musette a convergence of diverse popular traditions we wanted its voice to be heard again in the concerto grosso of world music bringing together exponents of the genre still active and working and contemporary musicians with a feeling for the musical heritage of Paris


Douce joie • La valse à margaux • Passion • Flambée montalbanaise • Afro-musette • Amargura • Adios Sevilla • Annie-Zette • Mélodie au Crépuscule • Valse Chinoise • Poker d’as • Accordéon • La vraie valse musette • Mazurka tzigane • Rêve Bohémien • A Matelo • La foule • Paciencia! • Viva Muréna • Panique • A Paris dans chaque faubourg • Envolée Musette • Depuis que les bals ont fermé.
Production : Label La Lichère (1990) avec le soutien de Musique Française d'Aujourd'hui (Ministère de la Culture de la Communication, Sacem et Radio France) et du FCM. 

Droits : Frémeaux & Associés, Propriétaire : Groupe Frémeaux Colombini SAS (Le Patrimoine Sonore - Notre Mémoire Collective).
Concerts : Denis Leblond - Tempo Spectacles.



PARIS MUSETTE (PRODUIT PAR P. TANDIN, F. BERGEROT, D. ROUSSIN) MARCEL AZZOLA • RAUL BARBOZA • JACQUES BOLOGNESI • DANIEL COLIN • RICHARD GALLIANO • FREDERIC GUEROUET • VALERIE GUEROUET • ARMAND LASSAGNE • FRANçOIS PARISI • JO PRIVAT • JOE ROSSI • DENIS TUVERI • FRANCIS VARIS • DANIEL DENECHEAU • MARC PERRONE • JEAN-PIERRE COUSTILLAS • JACQUES MAHIEUX • ANDRÉ MINVIELLE • CATHY RENOIR • DIDIER ROUSSIN • JO PRIVAT JR. • JACQUES BOLOGNESI • FREDDY LEGENDRE • YVES TORCHINSKY • ALAIN BOUCHAUX • FREDERIC FIRMIN • JEAN-LUC CEDDAHA • DIDI DUPRAT.
Douce joie • La valse à margaux • Passion • Flambée montalbanaise • Afro-musette • Amargura • Adios Sevilla • Annie-Zette • Mélodie au Crépuscule • Valse Chinoise • Poker d’as • Accordéon • La vraie valse musette • Mazurka tzigane • Rêve Bohémien • A Matelo • La foule • Paciencia! • Viva Muréna • Panique • A Paris dans chaque fuabourg• Envolée Musette • Depuis que les bals ont fermé.

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Presse
Entre 1930 et 1950, la vogue de l’accordéon  parisien est à son zénith. Succédant au musette, le « swing à soufflet » fait rage dans les couches populaires ! Alors même qu’en « Amérique », mère-patrie du jazz, la « squeeze-box » syncopée est bien loin de connaître un tel succès. Il est vrai qu’avec l’arrivée des musiciens tziganes dans le monde fermé du bal musette se profile, dès le début des années trente, un jazz bien français ! Les manouches, traditionnellement rompus à l’improvisation, vont amener dans leur sillage « Sa Majesté le Swing et son cortège de chorus et de syncopations ». Un véritable vent de tempête va souffler sur les guinches de Paris et de sa proche banlieue ! De plus ; rappelons-le, depuis presque une décennie, bon nombre d’artistes noirs américains (dont la musique est souvent plus appréciée  en France que dans leur pays d’origine) viennent  régulièrement se produire dans la Capitale, quand ils n’y sont pas déjà installés. Effluves de jazz et bruits de paixC’est à la toute fin de la Première Guerre Mondiale que les premières bouffées de cette nouvelle musique née dans les moiteurs louisianaises viennent flotter sous le ciel de Paris. Dès son apparition sur le continent américain, ce jazz avait donné naissance à une multitude de pas de danse parmi lesquels le fox-trot (trot du renard), appellation plus policée de Bunny Hug (étreinte du lapin) plus rarement employé, sans doute en raison de sa connotation plus directement sexuelle. Son arrivée dans notre beau pays lui vaudra d’ailleurs, dans un premier temps, de gagner, à l’écrit, un « t » supplémentaire disparu sur les étiquettes de 78 tours de la décennie suivante. Dans son bel ouvrage « Les bals de Paris », André Warnod, flâneur, écrivain et chroniqueur le décrit ainsi : « Il y a de la marche triomphale, de la charge à la baïonnette et du combat de boxe dans un fox-trott bien enlevé ! » A cette époque, riche d’une nouvelle musique née au tournant du siècle d’entre les plis de son soufflet, le musette, l’accordéon est bien implanté dans les quartiers populaires. Agé de près de quatre-vingt-dix ans et pourtant loin d’être au faîte de sa gloire, il a déjà produit ses grandes stars (Emile Vacher, les frères Péguri, Casimir Coïa, Guérino…) mais il faudra attendre le début des années vingt pour que cette première vague de « musique sauvage » en provenance des U.S.A. fasse ouvrir aux « laborieux du dépliant » une oreille d’abord curieuse, puis enfin intéressée. La Préhistoire ou quand swinguent les lames de Cro-MagnonL’industrie du disque naissante s’étant très vite mise au service de la mode, les grands créateurs du musette, inféodés aux labels Pathé, Idéal, Perfectaphone, durent enregistrer des fox-trot à tour de bras. Ainsi, les Péguri, Vacher et quelques autres, en gravèrent avec plus ou moins de bonheur. Ce fut, en fait, avec les deux plus grandes vedettes « médiatiques » de l’époque, Maurice Alexander et Fredo Gardoni, que le fox-trot connut sa plus grande popularité. Nés respectivement en 1898 et 1900, ces deux accordéonistes étaient loin, tant s’en faut, s’être des monstres de swing. Ils surent cependant se choisir des accompagnateurs  dotés d’une solide formation musicale, et dont les oreilles avaient, de toute évidence, traîné du côté des dancings et des boîtes de nuit où les sons discordants du jazz-band faisaient la conquête d’un public grandissant. Un certain « Jiungo Renard » (Django Reinhardt) gravera ainsi deux titres au banjo derrière Alexander, pour la firme Henry en 1928. La même année, on le retrouve sur dix titres derrière Marceau et quatre au côté de Vaissade. Virtuoses, ces deux grands accordéonistes ne maîtrisèrent pas plus que les autres ce swing mystérieux. Ni Jean Vaissade (1911-1979), qui restera toute sa vie fidèle au répertoire du bal musette, ni Marceau Verschueren, alias V. Marceau (1902-1990) qui, pourtant, jouait des ragtimes et des cake-walk, ayant très tôt écouté les premiers disques de fox-novelty (succédané populaire du ragtime), des premiers grands accordéonistes américains comme Pietro Frosini, les frères Pietro et Guido Deiro. Quelques autres, toutefois, parvinrent à balancer d’assez jolie façon tel Albert Carrara (1903-1968), notamment dans « Je ne saurai jamais dire ça » accompagné par le banjoïste Roger Chaput, futur guitariste du Quintette du Hot Club de France, ou Georges Sellers, au sein de l’orchestre d’Eudore Rancurel dans « Accordéon Marmelade ». Les pionniers ou la « Ruée vers l’Hot »Il faut attendre les années 1930 pour voir apparaître les premiers accordéonistes swinguants. Curieusement, ceux-ci ne vont pas forger leur style sur le modèle américain, ignorant complètement qu’il puisse même y avoir des accordéonistes de jazz Outre-Atlantique, mais vont donc développer un type spécifique de « Swing à la Française » qu’on pourra qualifier de jazz-musette. Les premiers à jouer « hot », comme on disait alors, seront Raymond Marquet, dont on ne connaît aucun enregistrement à ce jour, et Jean Salimbeni, dit « Jean le Boutonneux », dont on peut saisir, bien que très brièvement, le sens certain du swing dans « Si j’aime Suzy » et « Hot Accordéon ». Ils ouvraient la voie aux grands accordéonistes de swing qui allaient marquer les décennies suivantes. Louis Richardet : du soufflet à la gachette Né en 1911, ayant débuté par l’apprentissage du piano classique, il se tournera définitivement vers le jazz et la variété quelques neuf ans plus tard. Pionnier du Swing français, s’exprimant dans un style inspiré d’Earl Hines, ce sera en même temps le premier pianiste parisien à se produire avec les Cubains et les Antillais, (sous le pseudonyme de Louis de Riquez). Tombant par hasard sur un accordéon à clavier piano, lors d’un remplacement, il s’y initie en autodidacte, s’inspirant des disques des vedettes du moment. Dès 1932, il forme un quintette swing. En 1935, il grave trois titres, « Strange Harmony », « Sérénade » et « Double Trouble », au côté du violoniste de jazz Michel Warlop. Il y dispense un swing tranquille, se montrant néanmoins fort inspiré et prodiguant un phrasé décontracté « à l’américaine ». Il continuera à enregistrer pour les firmes Brunswick, Polydor, Swing et Decca jusqu’au début de la Seconde Guerre Mondiale qui mettra fin à sa carrière musicale. Désabusé, il quittera progressivement le métier pour se consacrer à des activités sportives et journalistiques. Promoteur du Ball-trap en France, il en sera longtemps un des arbitres internationaux et s’éteindra en 1988.Charley Bazin : Corde et lameNé en 1912, René « Charley » Bazin (« d’Arcachon », titre de noblesse que son ami Jo Privat aime à lui donner) démarre très jeune sur un modèle diatonique puis passe au chromatique, s’initie à la guitare, à la trompette et finalement entre au Conservatoire de Nice. Il en sortira pour mener une double carrière d’accordéoniste et de guitariste. Ayant commencé le métier dès 1928, il écumera les bals musette de Paris et sa banlieue ainsi que nombre de cabarets et dancings. Il travaillera un temps au sein de grands orchestres de variété, tels ceux de Ray Ventura, Raymond Legrand ou Jacques Hélian. En 1935, il monte un quartette swing et se produit dans les boîtes de nuit. En 1950, sorti vainqueur du tournoi radiophonique « Swing contre musette », il acquiert une audience plus médiatique et entame une seconde carrière, animant galas et soirées dansantes dans toute la France. Marginal ayant longtemps refusé d’enregistrer les tubes de l’époque, sa discographie est sensiblement réduite par rapport à celle des autres accordéonistes de sa génération. Subtil improvisateur et arrangeur de grand talent, son style rageur et inspiré est à rapprocher de celui de son cadet Gus Viseur.Gus Viseur : les anches du swingBelge par son père, marinier et accordéoniste amateur, Gustave, Joseph « Gus » Viseur, dit « Tatave » est assurément le plus virtuose des accordéonistes du swing français. Dès sa sixième année, il fait l’apprentissage de l’instrument. Très vite il fait la manche sur les marchés de la banlieue parisienne, puis se produit dans les cafés de Ménilmontant et entre enfin au bal musette. Il débute sa carrière discographique en 1935 tenant le second accordéon dans l’orchestre de « Médard Ferrero & ses Clochards ». En 1937, il enregistre ses deux premiers standards de jazz : « Some of these days » et « Dinah » pour la marque Pagode. C’est le début d’une longue série de disques de swing sous les labels les plus divers : Pathé, Columbia, Swing, Polydor, La Voix de son Maître, Decca, Pacific, Ducretet-Thomson, Barclay, Vogue, etc… Avec ses amis Murena et Privat, il sera un des grands créateurs de la valse swing. On lui doit : « Flambées montalbanaises » et « Swing valse ». Gus Viseur élève l’accordéon-swing à son plus haut niveau. Il est à l’accordéon ce que Django Reinhardt est à la guitare.     Tony Murena (1916-1970) : la passion du swingNé en Italie, le petit Antonio viendra très tôt à Paris. Exceptionnellement doué, il n’a que neuf ans lorsqu’il commence à se produire en public. Bientôt, de bals musette en cabarets et casinos, il se taille une solide réputation de swingman. Dès 1939, il enregistre pour a firme Odéon. Plus que les standards, il jouera des swings de sa composition, tels « Kiwi », « Etude swing », « Ciro’s », « Pré Catelan », etc… Paradoxalement, la couleur dominante de ses enregistrements tient davantage que ceux de ses collègues, du swing américain, notamment par l’emploi du piano et de la clarinette qui le rapprochent de l’univers d’un Benny Goodman, alors très en vogue en Europe. Improvisateur inspiré, son jeu reste plus aéré que celui de Viseur. Jo Privat : lame tziganeBenjamin du lot, Georges Privat est né en 1919 en plein quartier de Ménilmontant. Gosse de la rue et grand argotier devant l’éternel, celui que l’on appellera désormais « Jo », deviendra, au-delà de sa musique, un personnage haut en couleur et une figure emblématique du monde du bal musette, des mauvais garçons et des truands de haute volée qui composent une grande partie de sa clientèle. Compositeur du célèbre Balajo, du nom du bal où il restera près de cinquante années consécutives, il écrira certaines des plus belles valses manouches. Elles auront pour titre « Mystérieuse », « Rêve bohémien », « Sa préférée », « Brise sablaise », « Impression gitane », etc…Swingman accompli, plus que les autres il puisera son inspiration dans le terreau tzigane. Amoureux du couple accordéon/guitare, cette formule fera chez lui figure de symbole. Amis de guitaristes manouches, il les emploiera presque tous. Toujours en activité, il se produit et enregistre encore abondamment, tant dans le domaine du swing que celui du musette et de la variété. La swing (suite)A l’aube de la seconde guerre mondiale, alors que Bazin, Viseur, Murena et Privat sont les maîtres incontestés de l’accordéon swing, les émules apparaissent. Né en 1915, Emile Carrara, dit « Milo », fait son premier bal à neuf ans. A partir de 1941, il grave de nombreux swings pour la firme Pathé. Ce n’est pourtant pas là, malgré tout, qu’il donne le meilleur de lui-même, plus à l’aise dans un répertoire traditionnel de valse musette à couleur manouche telle que « Volubilis », une de ses plus belles compositions, ou encore dans « Mon amant de St Jean » qu’il a si joliment popularisé. Ayant  joué dans nombre de bals, cabarets, dancings et brasseries, il s’éteindra en 1973. Les ignorés du swingNé en 1923, Georges Dalibon, alias Géo Daly, fera swinguer son accordéon jusqu’en 1946, date à laquelle il deviendra le grand vibraphoniste que l’on sait. Charles Verstraete, né en 1924, est plus connu à l’heure actuelle comme tromboniste au sein des orchestres de jazz et de variété. Pourtant, en 1945, on pouvait l’apprécier à la tête d’un quartette « à la Viseur » s’y exprimant avec fougue et imagination. Né en 1924, lui aussi, au sein d’une famille de musiciens itinérants, le tzigane Tony Fallone, de même que son cousin Tieno, sera parmi les rares accordéonistes d’une ethnie dont les membres ont préféré de tout temps le violon et la guitare. Le premier est actuellement directeur d’une école d’accordéon  en Bourgogne, tandis que l’on perd la trace du second après un disque supposé en compagnie du guitariste Tchan-Tchou. Restent les plus obscurs, tels Jean Fréber, né en 1918, qui mena une bonne partie de sa carrière dans l’orchestre de Bernard Hilda, et dont on saura apprécier la fougue dans certains de ses très rares enregistrements, et Pierre Thiébat qui dirigeait un bon orchestre swing en 1941. Tous ces défricheurs de la jungle des anches de la syncopation firent école et nombre d’accordéonistes des générations suivantes n’allaient pas manquer (ô combien !) de s’en inspirer. Le jazz américain est à présent plus solidement implanté et les disques circulent plus facilement. Les nouveaux jazzmen de l’instrument s’en imprègnent d’autant plus que les enregistrements d’accordéonistes américains tels ceux de Joe Mooney, Art Vandamme, Charlie Magnante, et d’autres encore ont commencé à circuler. Hormis Marcel Fréber, né en 1926 et frère cadet de Jean qui, évoluant dans le circuit des cabarets tziganes, s’est toujours exprimé dans le plus pur style swing hérité de Gus Viseur, les nouveaux venus mâtinent leurs chorus d’une touche toujours plus grande de modernité. Jean-Pierre Coustillas, né en 1927, fera une carrière on ne peut plus discrète tant à l’accordéon qu’à la contrebasse et au bandonéon. Notamment dans l’orchestre de gala de Marcel Azzola. Né en 1929, Jean Cortinovis, alias Jean Corti, surnommé « Nany », suivra un chemin aussi discret, accompagnant toutefois le grand Jacques Brel durant près de sept années. Armand Lassagne, né en 1934, travaillera au sein d’orchestres de variété, tel celui de Raymond Legrand, puis accompagnera les vedettes de la chanson des années cinquante et soixante. Jo Maurage, né en 1931, se dit à la fois influencé par Viseur et Murena, tandis que Tony Jacques, Jacques Faivre de son vrai nom, se réclame de Privat, qu’il aura souvent l’occasion de remplacer. Reste quelques marginaux comme Marc Favot, mort en 1992, jouant swing et musette dans les bars et les cafés proches du marché aux Puces, et entrevu dans un festival Django Reinhardt à Samois, en 1983. Raymond Siozade, compte de Vergerac (1930-1986) mènera, pour sa part, une carrière de vedette de l’accordéon, sillonnant la France au gré des galas. On le remarquera au sein d’un quartette de swing manouche, en compagnie des guitaristes Patrick Saussois et Didier Roussin, ainsi que du défunt contrebassiste Pascal Chebel, aux « Bastille Days » de Milwaukee (Wisconsin) en 1984. Tous ces ignorés du swing ont en commun la particularité de n’avoir jamais, malgré leur talent incontestable en ce domaine, enregistré de disque de jazz dignes de ce nom. Certains, bien que confidentiellement, furent plus heureux, sans toutefois « faire exploser les bacs ». Quelques traces de swingMarginal et ne se réclamant de personne, Fernand Verstraete (1925-1992), réputé par sa technique foudroyante et son sens harmonique très développé, a surtout été connu comme trompettiste, en dépit d’un 33 tours mythique car introuvable à l’heure actuelle. Roger Etlens, quant à lui, gravera quelques faces chez Polydor dans les années quarante. Louis Corchia et Marcel Azzola sont, quant à eux, élèves de Marco Ferrero virtuose et professeur réputé qui, en 1942, s’était par ailleurs essayé au swing lors d’une séance chez Polydor en gravant « Je voudrais manger du swing » accompagné par l’Orchestre Rawson. Le premier, né en 1935, mène une carrière fructueuse dans la variété et n’a laissé qu’un 45 tours enregistré sous le nom de Lewis Corson, qui témoigne d’une belle veine improvisatrice dans le style middle jazz. Quant au seconde, né en 1927, ce n’est qu’en 1982 pour qu’il enregistrera un disque de jazz (avec Marc Fosset et Patrick Caratini), se retrouvant ainsi parmi les artisans du renouveau du jazz à l’accordéon. La mort du swing (suivie de sa renaissance…)La vague « yéyé » surgie d’outre-Atlantique avait sonné le glas de l’accordéon en général et de son « excroissance swing » en particulier. Il faudra attendre les années quatre-vingts pour que la bête se réveille, et que surgissent les jeunes loups du jazz moderne, tels que Richard Galliano, Françis Varis, Daniel Colin… mais nous sortons là du domaine du swing pour entrer dans celui du jazz moderne qui n’est pas notre propos dans cet article. L’accordéon swing : le RetourCependant, certains jeunes accordéonistes nés dans les années quarante, cinquante et soixante sont restés attachés à un style proche de celui de la grande époque. Parmi eux, une femme Claudine Valadier, excellente « swingwoman », Gaston Michel, (né en 1948), dans le quartette du manouche Chela Weiss. D’autres, sous la double influence du « revival » de l’accordéon et de la musique manouche apparue à la fin des années quatre-vingt, se sont trouvé séduits par cette esthétique déjà bien oubliée, une bonne dizaine d’années avant leur naissance, tels que Jean-Claude Laudat du groupe « Swing Valse », François Parisi (né en 1962), que l’on peut apprécier dans les CD « Paris-Musette-Volumes 1 et 2 », Thierry Borne, réunionnais membre du collectif « La Soufflette », François Belleau (né en 1958) au côté du guitariste Patrick Saussois ou Jean-Luc Chanroux, adepte du clavier-piano, à la tête de son propre trio. Du folk au swing. Suite à cette sorte de « Django craze », évoquée plus haut, on constante qu’une partie grandissante des accordéonistes du monde de la musique trad. se risque, souvent avec bonheur, dans l’univers manouche. C’est la cas de Serge Desaunay passant de plus en plus du diatonique au chromatique pour « rabouiner » au sein de son « Cocktail swing » ou de Frédéric « Gazman » Lambierge qui « fait craquer les bois » à la fois de sa guitare manouche et de son diatonique trafiqué. Sous le swing des manouchesOn a vu que les guitaristes tziganes, Django Reinhardt en tête, étaient les grands responsables du passage du banjo à la guitare dans les bals musette. Devenus de ce fait, les tout premiers artisans de la rénovation du répertoire accordéon, ils surent inspirer tous les grands stylistes des années trente et quarante. Adeptes inconditionnels de cette fameuse guitare à pan coupé de modèle « Selmer », ils en firent leur instrument-roi. Peu d’entre-eux pratiquèrent d’autres instruments. Hormis Guérino, dont les origines tziganes restent toutefois contestées, et, plus tard les Fallons, aucun accordéoniste manouche n’émarge vraiment de cette première moitié du siècle. Il faut attendre les années soixante pour voir se profiler quelques individualités isolées. Citons Pipy et Laté Adel, qui n’ont malheureusement jamais enregistré, Knike Lagrène et Marcel Loeffler, tous deux de l’est de la France,  et Fred Grünigel, de la « Tribu Grünigel ».Coda (provisoire)Après presque trente ans d’une immense popularité, l’accordéon swing tombera en désuétude pendant près de vingt ans. Depuis une dizaine d’années environ, il repointe le pli de son soufflet pour reprendre sa place au milieu des autres instruments de musique en faisant bien attention de ne pas gêner ses petits camarades. Touchons du bois… ou de la nacre, il apparaît qu’une nouvelle génération de musiciens de jazz aimerait l’accordéon  sans arrière pensée : c’est bon swing !Dider ROUSSIN - TRAD MAG
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Compositeur et interprète Français né en 1947La chemise est restée bleue, la crinière s’est faite argent – signe de maturité. Pour ses soixante ans, Jacques Bolognesi a décidé de frapper fort en formant un trio de jazz avec Marc Fosset et en revenant à ses premières amours : l’accordéon.Touche-à-tout du jazz et de la chanson, Jacques Bolognesi est aussi à l’aise avec un trombone qu’au piano, à la composition qu’aux arrangements, sans oublier, bien sûr, son accordéon.Sa polyvalence et son sens de l’accompagnement on fait de ce side-man de luxe un collaborateur recherché par les plus grands. On l’a vu aux côtés de Claude Bolling, Vladimir Cosma, Hubert Rostaing, Art Taylor, André Hodeir, Azuquita, avec Magma, Maurice Vander, Steckar Tubapack, Pierre Michelot, François Jeanneau, Tochiko Akiyoshi, Paul Simon, Don Costa, Lalo Schiffrin, Elton John, Claude Nougaro, Sacha Distel...Né le 6 janvier 1947 à Gap, Jacques Bolognesi débute l’apprentissage de l’accordéon à l’âge de 5 ans. Il étudie le piano auprès de la concertiste Madeleine de Valmalette et obtient son prix au Conservatoire National de Région de Grenoble. Sollicité par l’Harmonie Municipale de sa ville, il découvre le trombone et s’installe à Paris où il obtient le premier prix au Conservatoire National Supérieur de Musique en 1969.Après sa participation à la création de “Momente” – sous la direction de Karlheinz Stockhausen – il est appelé par Michel Legrand, puis par Martial Solal pour compléter leurs orchestres (Dodécaband et Big Band).C’est Antoine Hervé, en 1987, qui convie le tromboniste Jacques Bolognesi à rejoindre l’Orchestre National de Jazz et l’invite à s’exprimer avec son premier instrument : l’accordéon. Depuis sa participation à la série devenue culte du renouveau de l’accordéon, “Paris Musette” (Label La Lichère – plus de 100 000 disques vendus), Jacques Bolognesi a été invité par de nombreux artistes de renommée internationale : le guitariste Kazumi Watanabe, Césaria Evora  pour l’enregistrement de son CD “Cabo Verde” (Sangue de Beirona), Francoise Hardy et Blur pour leur clip commun dirigé par Khalil Chahine ; Ute Lemper pour son spectacle “ NOMADE “, une tournée de concerts avec Michel Godard et Dave Bargeron…A la tête du, ou plutôt des “Bolognesi/Fosset trios“ avec le guitariste Marc Fosset et les bassistes Jean-Luc Ponthieux ou Pierre-Yves Sorin, Jacques Bolognesi propose en 2007 le projet « Hermetotico » à sa maison de disques des « Paris Musette », le Label La Lichère (un label Frémeaux & Associés depuis 2006). L’audace, l’équilibre, la sensualité, la maturité de ce projet en font l’un des disques de jazz les plus attendus du moment qui donne à Jacques Bolognesi la place qu’il mérite dans la production musicale française de ce début de XXIè siècle.Benjamin Goldenstein© 2007 Frémeaux & AssociésHis shirt has always been blue, while his crop of hair has turned to silver: a sure sign of maturity. For his sixtieth birthday, Jacques Bolognesi has decided to cause a sensation by setting up a jazz trio, with Marc Fosset and by coming back to his first love: accordion.Interested in all aspects of Jazz and singing, Jacques Bolognesi is as relaxed when playing the trombone or the piano – let alone his accordion! – as when composing.His deep sense of accompaniment and the variety of his skills have turned this deluxe side-man into a collaborator much in demand: the greatest musicians have wanted him. He has been seen playing with Claude Bolling, Vladimir Cosma, Hubert Rostaing, Art Taylor, André Hodeir, Azuquita, avec Magma, Maurice Vander, Steckar Tubapack, Pierre Michelot, François Jeanneau, Tochiko Akiyoshi, Paul Simon, Don Costa, Lalo Schiffrin, Elton John, Claude Nougaro, Sacha Distel...Jacques Bolognesi was born on January 6th 1947, at Gap, a town in the French Hautes Alpes; when he was 5 years old, he was taught the piano by concert performer Madeleine de Valmalette and received his prize at the Grenoble City National Music Conservatory. He joined the Gap brass band where he discovered the trombone. He then settled in Paris and was awarded the first prize of his Trombone class at the Higher National Music Conservatory. After taking part in the creation of “Momente” – under the direction of Karlheinz Stockhausen – he was called by Michel Legrand, then Martial Solal, to enrich their bands (Dodécaband and Big Band).In 1987, Antoine Hervé urged trombone player Jacques Bolognesi to join the French Jazz National Orchestra and enabled him to express himself through his first instrument again: accordion.Since he participated in the famous series “Paris Musette”(Label La Lichère – over 100 000 records sold) Jacques Bolognesi has been invited by many world famous artists: guitar player Kazumi Watanabe, Césaria Evora for the recording of her CD “Cabo Verde” (Sangue de Beirona), Francoise Hardy and Blur for their common clip directed by Khalil Chahine; Ute Lemper for her show “Nomade”, and a concert tour with Michel Godard and Dave Bargeron.In 2007, at the head of the “Bolognesi/Fosset trios” with guitar player Marc Fosset and double bass players Jean-Luc Ponthieux or Pierre-Yves Sorin, Jacques Bolognesi has come up to Label La Lichère (Frémeaux Associés, since 2006) with his “Hermetotico” project.Because it is daring, balanced, sensuous, mature, this project is one of the most expected event among Jazz specialists; it brings Jacques Bolognesi forward, to the place where he belongs in the French musical output of this early XXIst Century.Benjamin Goldenstein© 2007 Frémeaux & Associés
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  A l’automne 1988, Patrick Tandin, producteur de jazz et homme de radio, lance le label La Lichère, maison de production phonographique dédiée au jazz et la world music qui présentera : Okay Témiz, John Greaves, Richard Raux, Debora Seffer, Marcel Azzola, Raul Barboza, Benoît Blue Boy, Senem Diyici, Didi Duprat, Les Primitifs du Futur, La Campagnie des musiques à ouïr, Michel Godard, Jean-Charles Capon, Richard Galliano, Jo Privat et le concept mondial du revival accordéon Paris Musette. Juillet 2000, Patrick Tandin nous quitte à 55 ans. Le label La Lichère, est alors repris par son frère Jean-Pierre Tandin, qui assure une politique dynamique, en co-édition avec Frémeaux & Associés, dédié à une relecture originale et créative du patrimoine musical : Spice Bones, Rodolphe Raffalli, le tentet de Stan Lafferière, Annie Papin, Isabelle Carpentier, Les frères Ferret avec Alain Jean-marie, Capon et Escoudé… Pour la première fois dans le disque, la direction artistique est assurée par un comité d’écoute collégial (Franck Bergerot, Julien Dellifiori, Pascal Anquetil, Antoine Tandin, Jean-Pierre Tandin et Patrick Frémeaux) permettant de servir la logique de ce label indépendant ; être un espace de liberté et d’expression pour les musiciens contemporains, un espace d’accueil de tous les métissages à l’abri des modes et de l’air du temps. En décembre 2005, Jean-Pierre Tandin et Antoine Tandin cèdent à Frémeaux & Associés le catalogue La Lichère. Le comité d’écoute collégial conserve son aptitude à proposer des productions mais la direction artistique est désormais assurée par Patrick Frémeaux en collaboration avec Benjamin Goldenstein. Avec pour double objectif de continuer à faire vivre la carrière phonographique des artistes maisons, Rodolphe Raffalli, Raul Barboza… et d’ouvrir les portes aux artistes dont la culture est à mi-chemin entre le jazz et les musiques traditionnelles, conservant ainsi l’esprit de La Lichère, Christophe Lartilleux (Latcho Drom), Gadjo Combo, un film sur l’accordéon par Pierre Barouh, Patrick Favre, Jacques Bolognesi, Emy Dragoï…Parallèlement, Denis Leblond, au sein de ‘Tempo Spectacle’, poursuit l’organisation de concerts des artistes La Lichère (Primitifs du Futur, Paris Musette, John Greaves, Raul Barboza…) et produit les deux derniers disques de Benoît Blue Boy. Enfin, La Lichère accueille dans son catalogue le travail de Jean-Louis Wiart – AxolOtl, producteur indépendant, dont la politique artistique est proche de celle initiée par Patrick Tandin (Guillaume de Chassy, Patrick Favre, Lee Konitz, Cesarius Alvim…).Claude Colombini Frémeaux In autumn 1988, jazz producer and radio personality, Patrick Tandin created the La Lichère label, a record company specialising in jazz and world music such as Okay Témiz, John Greaves, Richard Raux, Debora Seffer, Marcel Azzola, Raul Barboza, Benoit Blue Boy, Senem Diyici, Didi Duprat, Les Primitifs du Futur, La Compagnie des musiques à ouir, Michel Godard, Jean Charles Capon, Richard Galliano, Jo Privat and the international revival of Paris Musette accordion music.  In July 2000, Patrick Tandin passed away at the age of fifty-five.  Today, the dynamic La Lichère label, having been taken over by his brother Jean Pierre Tandin, with the collaboration of Frémeaux & Associés, specialises in an original and creative review of the musical heritage :  Spice Bones, Rodolphe Raffalli, Stan Laffériere’s tentet, Annie Papin, Isabelle Carpentier, the Ferret brothers with Alain Jean-Marie, Capon and Escoudé etc.  For the first time in the history of recorded music, the artistic direction is handled by a collegial committee (Franck Bergerot, Julien Dellifiori, Pascal Anquetil, Antoine Tandin, Jean Pierre Tandin and Patrick Frémeaux), enabling this independent label to give freedom and expression to contemporary musicians and to open doors for artists who do not enter specific musical categories. Since 2006, the catatalog is owned by Frémeaux & Associés.Patrick Tandin, une pleine vieJe me souviens d’un drôle de mec sur Jazz à Fip, qui parlait du jazz comme on croque une pastèque, avec du jus plein les joues. Il avait quitté FIP pour créer Jumbo Jazz sur une radio indépendante et avait choisi pour générique Le retour de la baleine bleue d’Eddy Louiss. Je me souviens d’y avoir entendu Bernard Lubat et André Minvielle faire le bœuf à l’improviste devant les micros. Je me souviens de son hameau en Ardèche, La Lichère. Sous sa fenêtre, il y avait un couple de crécerelles qu’il appelait Geoges et Georgette. Le samedi, on se peignait les oreilles en bleu et on descendait faire la fanfare en ville. Une année, Eddy Louiss tenait la grosse caisse. Le soir, on remontait dans les montagnes faire le bal. On jouait Eddy soit bon ; Eddy jouait la série tango. Je me souviens qu’à La Lichère, il y avait la place Billie-Holliday, le pont Sonny-Rollins…Eddy, Didi Duprat et Hermeto Pascoal avaient inauguré leurs propres plaques. Je me souviens que lorsqu’il créa le label La Lichère, il avait loué le Bataclan un mardi soir, pour que les enfants qui n’avaient pas d’école le lendemain puissent venir. L’invitation disait : «  Venez avec des fleurs ». Jamais on avait vu le Bataclan aussi fleuri. Je me souviens que le 22 Mars, il essayait toujours de sortir un disque, ou d’être en studio, pour commémorer l’étincelle qui déclancha Mai 68. Je me souviens des disques : Senem Diyici, François Chassagnite, Richard Raux, Ecume, Cesarius Alvim, Data Error, Richard Galliano et Jean-Charles Capon, Michel Godard, John Greaves, Benoît Blue Boy, Paris-Musette, Raul Barboza, Les Primitifs du Futur, Okay Temiz et Sylvain Kassap, La Campagnie des musiques à ouïr…Je me souviens qu’il avait toujours un instrument de musique entre les mains, qu’il chantait Viens de Gilbert Bécaud, La Folle Complainte de Charles Trenet et Sweet Home Chicago de Robert Johnson. Je me souviens qu’il voulait amener le jazz dans les villages, qu’à cette intention il avait monté le festival des Vans et des trois vallées avec une poignée de bénévoles, deux bouts de ficelles, sa bite et son couteau. Je me souviens qu’on s’était moqué de lui, mais aujourd’hui, aux Vans, on lit Jazzman au salon de coiffure et le fils du coiffeur fait huit heures de saxophone par jour. Je me souviens que, lorsque Jo Privat avait vu sa trogne ronde et cramoisie de soleil et d’appétit de vivre, il l’avait surnommé « La Tomate ». Je me souviens que quelques jours avant sa mort, il avait la tête comme un radis et le teint terreux, qu’on ne voyait plus que ses dents de croqueur de pastèque qui disaient en riant « c’est rien, on va continuer ». Avant de partir, le 12 Juillet 2000, comme un pied de nez à la mort, Patrick a confié à son fils Antoine et à son frère Jean-Pierre le soin de continuer les productions du label la Lichère en partenariat avec Frémeaux & Associés. « C’est rien, on va continuer ».Franck BERGEROT  © JAZZMAN                                       Mort du producteur de disques Patrick TandinPatrick Tandin est mort le 12 Juillet des suites d'un cancer à l'âge de 53 ans à Montpellier. Homme de radio (FIP...) et de spectacles (le Festibal de Vans en Ardèche), il avait surtout exercé la fonction de producteur de disques, créant notamment le label La Lichère (Paris Musette, les Primitifs du Futur, Raul Barboza...)© LIBERATION
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Accordéon : On vous a découvert avec « Paris Musette » au début des années 1990. Quel souvenir gardez-vous de cette épopée ?François Parisi : Ca a été une sacrée aventure. Il y avait Marcel Azzola, Daniel Colin… Jo Privat aussi, un immense créateur dans l’âme, un chef de file du style musette. Nous étions bien entourés, grâce à Didi Duprat qui avait une rythmique hors pair. Didi, c’est le fils spirituel de Django Reinhardt. Dans le volume 1, je joue une de mes compositions que j’avais faite à l’époque, la valse qui s’appelle Annie-zette. Grâce au succès du CD, mon morceau est devenu un classique du musette. Dans le volume 2, je joue un titre de Louis Ferrari, La Rabouine, et sur le 3, Roger le Vénitien. Patrick Tandin a été un personnage central dans cette aventure. Il a eu cette géniale idée de réunir tous ces accordéonistes. Moi, mon aventure s’est faîte grâce à Didi Duprat. Quand Patrick Tandin lui a demandé d’accompagner tous les accordéonistes, Didi a dit : « Oui, mais à une seule condition, c’est que François Parisi joue ».Accordéon : Après ces trois disques, il y a eu de nombreux concerts et tournées. Qu’avez-vous fait après ?François Parisi : Des concert, on en a fait beaucoup. A chaque tournée, c’était de nouvelles découvertes : Le Japon, L’Australie, Le Canada, La France aussi bien sûr. C’était formidable quand il y avait Jo Privat, un personnage unique en son genre. Il y avait rarement Marcel Azzola et Joë Rossi. On les voyait surtout pour les enregistrements mais ils ont peu participé aux tournées . Il y avait également Daniel Colin, Armand Lassagne, Didi Duprat, Didier Roussin… Nous étions de joyeux lurons. Il y avait une bonne ambiance, beaucoup de musicalité, un bon public. Il faudrait que cette époque revienne… Suite à « Paris musette », mon morceau Annie-zette a été pris dans une publicité diffusée durant tout l’été 1992. C’est sûr que ça m’a fait connaître. Après « Paris Musette », la vie continue. Je suis comme Joe Privat. Il disait toujours : « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je fais même plus mon âge. » ACCORDEON
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Voici enfin réédités en CD les fabuleux disques Paris Musette, qui ont signé la sortie d’écrou de l’accordéon, vilipendé depuis des lustres par ceux qui fabriquent l’opinion. Marcel Azzola, Raul Barboza, Jacques Bolognesi, Daniel Colin,Louis Corchia, Jean Corti, Daniel Denecheau, Serge Desaunay, Richard Galliano, Frédérick et Valérie Guérouet, Armand Lassagne, Michel Macias, Martin O’Connor, François Parisi, Marc Perrone, Jo Privat, Joe Rossi, Denis Tuveri, Francis Varis, (sans oublier Jean-Pierre Coustillas pour le bandonéon) autant de noms qui ont permis à l’accordéon de survivre durant une époque où le matraquage sévissait à l’encontre des accordéonistes de qualité. Car, contrairement à ce que l’on pense, les accordéonistes vulgaires ou les amuseurs de foire, eux, étaient les seuls à accéder aux plateaux de télévision pour les rares émissions qui étaient consacrées à cet instrument imminent. Bref, l’accordéon de qualité, celui qui avait suivi les pistes tracées par Gus Viseur ou les Roger Damin, renaissait grâce à Didi Duprat, le guitariste d’Azzola, et à Didier Roussin, guitariste auteur d’une monumentale Histoire de l’accordéon. Les titres et les participants suffisent à éclairer ce que j’écris. Tous les styles de l’accordéon « sans vibrations » sont répertoriés, du plus proche du bal musette (Louis Corchia) aux plus proches du Galliano actuel. L’une des caractéristiques de ces CDs est d’avoir même incorporé des versions « jazz » sans accordéon aucun, comme sur le premier CD, « Accordéon » de Serge Gainsbourg à la batterie par Jacques Mahieux ou « A Matelo » par les deux guitares de Didi Duprat et de Didier Roussin, ou sur le second, « Papillons noirs » de Jo Privat, uniquement avec des saxophones pour montrer que le style musette ou swing musette est bien autre chose que ce que M. Toulemonde croit. Ces deux CDs sont, à tous points de vue, des merveilles de musicalité, de grâce, d’émotion, de fraternité. Les deux livrets sont impeccables. La perfection, on vous dit !Michel BEDIN – JAZZ HOT
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For the first half of the 20th century the accordion-based music known as bal-musette was more or less the musical soundscape of Paris. The style, which was created by Emile Vacher, eventually became a Parisian cliché, but it has undergone a bit of a revival in recent years. In 1990, a group decided to pay tribute to the great Gypsy waltzes, and Paris Musette, the resulting album, won prestigious prizes in France. The 23 tracks feature such French masters of the accordion as Marcel Piazzola, Marc Perrone, Jo Privat, and Richard Galliano, sometimes playing in tandem and always backed by the rhythmic guitar of Didi Duprat, the last of the great exponents of the musette guitar. Interspersed between the waltzes are a few tangos, a mazurkas, and three tracks with vocals. Although musette was originally derived from from the cabrette music of the Auvergne Region, this approach to the form shows an urbane sophistication which can proudly stand nexte to other musical genres from modern-day Paris. Les Primitifs du Futur has a paradoxal name, but it’s one that that fits. The group’s intent is to create a sort of archeo-futuristic music by making the past new again. Taking as their basis musette (probably the closest thing to blues that France has produced) Dominique Cravic and friends set out to revive the Paris of the 30s by cfreating a form of world musette, one which draws on blues, scat jazz, chanson, and other genres. On this album, which was recorded in 1994, there is actually very little accordion, which is the main difference between Trop de routes…and the group’s more recent album from 1999. the vocals are accompanied by guitar, harmonice, Dobro, clarinet,xylophone, saw (on one track), banjo, and ukulele (as played by the group’s most famous member, American cartoonist R. Crumb). Both of the group’s CDs feature beautiful R. Crumb artwork (with more in the 24-page booklet) and both are works of considerable originality and charm.Paul-Emile COMEAU – DIRTY LINEN
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Il suffit de prononcer les noms de Marcel Azzola, Jo Privat, Joe Rossi, Raul Barboza, Richard Galliano, François Parisi, pour que renaisse le Paris magique des bals musette, sur cet album La Lichère. Celui de toute une culture populaire dont il fallait graver la  mémoire, avant que les derniers témoins n’en emportent le souvenir, en refermant leur piano à bretelles. Mais là, c’est Vincent Scotto qui éteint les lampions avec « Depuis que les bals sont fermés »…CENTRE FRANCE
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Frémeaux, le label indépendant qui a eu l’audace de faire partager le patrimoine sonore du XXe siècle d’une façon exemplaire, continue sa quête en diffusant les labels qui oeuvrent dans cette conception culturelle comme celui de La Lichère. Plusieurs reprises dont « Paris Musette ». La culture parisienne remise à la lumière par Tandin et Bergerot en 90 et qui prouve que nos amis accordéonistes ne sont absolument pas les vulgaires ringards que les brillants sots définissent, bien au contraire. Il suffit d’écouter les Azzola, Barboza, Bolognesi, Colin, Guérouet, Lassagne, Parisi, Privat, Rossi, Tuveri, Varis, Denecheau, Perrone, Coustillas, plus l’homme désormais à la mode Galliano. Et roule ma poule au son de cette musique qui a fait tourner la tête à de nombreuses générations et continuera, j’en suis sûr, pendant longtemps.JAZZ NOTES
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Le label La Lichère change de distributeur. A cette occasion, Frémeaux remet sur le marché trois CD réalisés par Patrick Tandin entre 1990 et 1997, qui revisitent le répertoire de la valse swing et manouche. Trois CD qui réunissent la fine fleur du musette français (entre autres, les accordéonistes Azzola, Crti, Rossi, Galliano, Barboza, Perrone, Lassagne, et les guitaristes Didi Duprat et Didier Roussin). Trois CD d’une grande richesse musicale qui ont été couverts de prix. Pour la revue Compact, Paris Musette est le disque « par qui le musette ne peut être taxé de ringard. Le souffle nouveau de l’accordéon ».JE CHANTE
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Expression d’un petit peuple parisien fortement métissé, le musette est né dans le quartier Bastille, à Paris, en 1867, de père et de mère Auvergnats, arrivés par la gare d’Austerlitz. C’était le temps béni de la cabrette, une petite cornemuse dont Paris raffola immédiatement. Les Italiens, quant à eux, arrivèrent par la gare de Lyon. Avec pour viatique un instrument d’origine Allemande, l’accordéon. Il devança la cabrette, grâce à ses modulations, conquérant l’hexagone tout entier. Marcel Azzola, RaulBarboza et autres Richard Galliano rendent hommage au piano à bretelles dans un CD d’anthologie.LE REPUBLICAIN LORRAIN
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"A la demande de la chaîne nord-américaine des cafés Starbuck et de Sony BMG US, Bob Dylan a réalisé une compilation de ses 20 titres « World » et « Roots » préférés parmi lesquels figure « Flambée Montalbanaise » de Gus Viseur, réédité par Frémeaux & Associés dans les collections dirigées par Didier Roussin. André Minvielle réenregistrera le titre pour les célèbres « Paris Musette » produits par Patrick Tandin, Frank Bergerot et Didier Roussin (disponibles chez Frémeaux & associés sous la référence LLL137)"
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Dans Télérama, en 1999, le maître de l´accordéon diatonique Marc Perrone s´enflammait : « Le soufflet se gonfle, se dégonfle, se tend. Il y a quelque chose qui est directement lié au « palpitant » de celui qui en joue. C´est une espèce d´interface entre l´intérieur et l´extérieur du corps. On peut étirer les sons, les raccourcir, on sent la musique entre ses deux mains, comme une matière vivante. » Fieffé bourlingueur, l´accordéon a essaimé ses flonflons tout autour de la planète. Il trône dans les bals pygmées, en pleine forêt camerounaise, où se dansent la valse et la mazurka. Il fait escale à Zanzibar, où sa java allume les langueurs épicées du « taarab ». Il trimbale ses plis et ses boutons jusqu´en Chine, où, fabriqué à la chaîne, il fait l´objet de cours d´initiation à la télé et accompagne… les défilés militaires. A l´encontre de la guitare et du piano, symboles de la bourgeoisie occidentale, le très prolétaire « dépliant à bretelles » fut même encensé par la Révolution culturelle. Scénario inverse en Europe, où le « piano du pauvre » a eu les pires difficultés à se remettre du soupçon de ringardise qui lui collait aux basques depuis l´explosion yè-yé. Il a repris du galon grâce aux Rita Mitsouko ou à Bernard Lubat. Ce ne fut pas sa seule bataille. Dès les années 30, un siècle après son invention par un Viennois, il s´est trouvé aux prises avec les tenants de la tradition, qui lui reprochaient d´écraser les vielles et les cornemuses sur son passage. « Pas cher, pas lourd et toujours juste », claironnaient les anciennes réclames. L´accordéon fut le premier instrument de l´ère industrielle. Construit en série, il s´est répandu de manière fulgurante grâce au train, à la sidérurgie, aux manufactures. Trimbalé dans les bagages des marins, des missionnaires et des colons, il a fécondé quelques-uns des genres musicaux les plus guincheurs. Revue de détail en forme de voyage intercontinental, du musette parisien au mbaqanga sud-africain, en passant par le forró brésilien et le funana capverdien. Musette, chez nous : Dans les « cafés-charbon » du début du XXe siècle se rencontrent les immigrés de l´époque, Auvergnats et Italiens. Le musette, le « folklore parisien » est né du télescopage de la cabrette des uns, et de l´accordéon des autres. Leur blues à trois temps se danse en couple, au grand dam des moralistes et des pudibonds. Des bas-fonds de la rue de Lappe (où « les filles de joie épousent des hommes de peine », disait Jo Privat) aux guinguettes du bord de Marne, l´accordéoniste est le roi de la fête populaire. Gouaille et poésie sont au rendez-vous, plus tard immortalisées par le cinéma. Eliane AZOULAY – TELERAMA
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 « Avis donc aux tenants de la “pureté” à tout crin qui se lamentent sur les “méfaits” des métissages sonores : la world music n’est pas une invention nouvelle ! Les amateurs de world parisienne version début de siècle se délecteront aussi à écouter la réédition des trois volumes (particulièrement le premier) de la série Paris Musette, née d’une collaboration entre le journaliste Franck Bergerot et le producteur Patrick Tandin, disparu cet été. » Eliane Azoulay – Télérama. Ce disque a reçu la distinction 3 clefs Télérama.
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“Jazz et java ont eu, de toute éternité, deux mots à se dire. Ce sont des histoires proches, des histoires d’hommes et de femmes, des airs de musiciens qui possèdent et qui jouent à la fois pour les danseurs et pour les musiciens. Oui : une musique de musicien pour musiciens. Accordéons chromatiques, diatoniques, guitares et chanteurs, Franck Bergerot a réuni les meilleurs interprètes, les plus connus (Marcel Azzola), les plus surprenants (la virtuosité vocale de Minvielle) et les plus tendres. La Valse à Margaux par Richard Galliano et le Quatuor d’accordéons de Paris est dans la perfection. C’est rare, la perfection.” LES DISQUES DE L’ANNÉE, LE MONDE
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“De l’accordéon comme on croit en avoir trop entendu dans les bals du samedi soir. Et qu’en fait on découvre mutin, frondeur, canaille et enjôleur. Par les plus grands, les derniers représentants de cette musette qui colle aux pavés parisiens : Marcel Azzola, Jo Privat, Jacques Bolognesi ou Joe Rossi. C’est un jeune label de jazz, La Lichère, qui a eu la bonne idée de les réunir. D’où cette impression de liberté, de swing et d’insouciance... Et si la world music parisienne, c’était ça?” Yann PLOUGASTEL, L’ÉVÉNEMENT DU JEUDI
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    DOUCE JOIE
    PARIS MUSETTE
    00:02:50
    1990
  • 2
    LA VALSE A MARGAUX
    PARIS MUSETTE
    00:03:36
    1990
  • 3
    PASSION
    PARIS MUSETTE
    00:02:13
    1990
  • 4
    FLAMBEE MONTALBANAISE
    PARIS MUSETTE
    00:02:31
    1990
  • 5
    AFRO MUSETTE
    PARIS MUSETTE
    00:04:37
    1990
  • 6
    PACIENCIA
    PARIS MUSETTE
    00:02:31
    1990
  • 7
    VIVA MURENA
    PARIS MUSETTE
    00:02:26
    1990
  • 8
    VALSE CHINOISE
    PARIS MUSETTE
    00:02:23
    1990
  • 9
    MELODIE AU CREPUSCULE
    PARIS MUSETTE
    00:03:23
    1990
  • 10
    POKER D'AS
    PARIS MUSETTE
    00:03:16
    1990
  • 11
    ACCORDEON
    PARIS MUSETTE
    00:03:02
    1990
  • 12
    PANIQUE
    PARIS MUSETTE
    00:03:00
    1990
  • 13
    A PARIS DANS CHAQUE FAUBOURG
    PARIS MUSETTE
    00:02:27
    1990
  • 14
    LA VRAIE VALSE MUSETTE
    PARIS MUSETTE
    00:02:49
    1990
  • 15
    MAZURKA TZIGANE
    PARIS MUSETTE
    00:03:36
    1990
  • 16
    REVE BOHEMIEN
    PARIS MUSETTE
    00:02:36
    1990
  • 17
    A MATELOT
    PARIS MUSETTE
    00:03:16
    1990
  • 18
    LA FOULE
    PARIS MUSETTE
    00:02:48
    1990
  • 19
    AMARGURA
    PARIS MUSETTE
    00:02:46
    1990
  • 20
    ADIOS SEVILLA
    PARIS MUSETTE
    00:02:50
    1990
  • 21
    ANNIE ZETTE
    PARIS MUSETTE
    00:03:35
    1990
  • 22
    ENVOLEE MUSETTE
    PARIS MUSETTE
    00:01:53
    1990
  • 23
    DEPUIS QUE LES BALS SONT FERMES
    PARIS MUSETTE
    00:03:57
    1990
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