RECOMMANDÉ PAR FRANCE MUSIQUE / * * * * * MONDOMIX
Effectués à la demande du gouvernement sri-lankais par François Jouffa en 2002, ces enregistrements in situ recueillis dans les villages environnants le Rocher du Lion dans la jungle de Sigiriya, sont le magnifique témoignage de la tradition séculaire de la musique cinghalaise. Perpétuée depuis des siècles grâce à la trans mission orale, cette dernière est ici jouée par le maître-gourou Harold Madapatha Rodrigo et ses disciples. Un document rare offrant à l’auditeur occidental un patrimoine accessible d’une grande finesse harmonique. Patrick FRÉMEAUX
Produced at the request of the Sri Lankan government by François Jouffa in 2002, these recordings collected in the jungle surrounding Sigiriya’s Lion Rock constitute a magnificent testimony of the Sinhalese traditional secular music. Immortalized for centuries thanks to the oral transmission, this music is played by guru master Harold Madapatha Rodrigo and his followers. It is a rare document offering the Occidental audience an access to a sensitive and harmonious heritage. Patrick FRÉMEAUX
ENREGISTREMENTS SONORES IN SITU - DIRECTION ARTISTIQUE : FRANÇOIS JOUFFA
DROITS : FREMEAUX & ASSOCIES
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- « Les délicats motifs mélodiques de cette musique » par Mondomix Hommages aux pas de l’éléphant, célébration du figuier sous lequel Bouddha atteignit l’illumination, récit des dangers de la vie sur les mers… Ces chansons séculaires, transmises de la bouche à l’oreille sur l’île de Ceylan (Sri Lanka depuis 1972), ont été captées sur bande magnétique par le journaliste et ethnomusicologue François Jouffa en 2002, à la demande du gouvernement du pays, qui craignait de les voir disparaître. Jouffa a veillé à respecter le contexte de la musique : l’enregistrement a eu lieu in situ, dans les villages avoisinant un antique palais royal creusé dans un gigantesque rocher, le tout entouré d’une jungle où s’ébrouent singe et éléphant. L’heure ne doit également rien au hasard : 10 heures, un créneau « bénéfique pour les ragas du matin », écrit-il dans les notes de pochette. Ce sont les courses parallèles d’un violon, d’un sitar et d’une mandoline, ponctuées de tambour et de cloches, qui ouvrent le bal et révèlent les délicats motifs mélodiques de cette musique où l’influence de l’Inde se fait sentir, jusque dans l’instrumentation, avec la présence de l’esraj (12 ou 15 cordes). Mélodies vocales et instrumentales convolent souvent de concert, l’une épousant scrupuleusement les contours de l’autre dans ses élévations, ses descentes, ses cheminements aux nombreux méandres qui mènent à une émotion pudique. C’est le maître-gourou alors septuagénaire Harold Madapatha Rodrigo, expert es mandoline, violon et sitar, qui dirige l’orchestre Statsara Samadhi (« la méditation des sept notes »), épaulé par son fils Namal au chant et à l’harmonium serpina, la jeune Chamila Maldeniya aux harmonies vocales et à l’esraj, ainsi que par trois percussionnistes. La plus belle pièce de cette précieuse collection est certainement Brindabanee Sarangi, un raga du matin dont les thèmes gonflent, se brisent et se succèdent comme les rouleaux sur la mer, de plus en plus rapidement et sans jamais se départir d’une sérénité lancinante. Bernard BOUARD - MONDOMIX